L'apiculture durable des Gie Triêng de Quang Nam

ontrairement à la récolte du miel sauvage où l’arbre est abattu, les Gie Triêng à Quang Nam percent des cavités dans les troncs pour encourager les abeilles à y développer leur ruche.
L'apiculture durable des Gie Triêng de Quang Nam ảnh 1Au début du deuxième mois lunaire, on prépare les cavités dans les troncs afin d’inciter les abeilles à faire leurs ruches. Photo: CVN/VNA

Hanoï (VNA) - Contrairement à la récolte du miel sauvage où l’arbre est abattu, les Gie Triêng à Quang Nam percent des cavités dans les troncs pour encourager les abeilles à y développer leur ruche. Une façon concrète de vivre en harmonie avec la nature.

Le village 6, commune de Phuoc Lôc, dans la province de Quang Nam (Centre), est situé  au pied de la montagne de Ngoc Linh. Il s’agit de la commune la plus reculée du district de Phuoc Son, limitrophe de la province de Kon Tum sur les hauts plateaux du Centre. Cette région est surnommée  "le village des abeilles". La nature offre en effet des conditions favorables à l’apiculture.  

Les abeilles, un moyen de sortir de la pauvreté

"Les conditions de vie des habitants du village sont meilleures que celles des régions voisines grâce à l’apiculture", vante le patriarche du village Hô Van Dông.

Auparavant, le miel était transporté dans le centre de la commune pour être échangé contre riz et sel. Aujourd’hui, il est vendu pour acheter des objets ménagers. "Depuis que l’abeille est connue, les habitants de ce village n’ont jamais craint la famine", dit-il avec le sourire.

"La façon dont les villageois récoltent le miel est très douce et unique. Au début du deuxième mois lunaire, quand il fait chaud, ils se rendent dans la forêt pour préparer les cavités dans les troncs afin d’inciter les abeilles à faire leurs ruches", révèle le patriarche.

Chaque année, ils en créent de nouveaux, réparent les vieux et ensuite attendent la récolte.  "Les grands arbres, situés à côté des ruisseaux, notamment ceux à parfum, sont choisis. Ils doivent être assez gros et assez durs pour permettre de les creuser. Plus les trous sont gros, plus le miel est abondant. Chaque année, les Gie Triêng récoltent le miel quatre mois après la mise en place des trous", ajoute-t-il.  

Les cavités sont creusées sur le tronc à environ un mètre du sol,  sur une profondeur de 40 cm sur 25 cm de largeur environ. Les gens descendent dans les ruisseaux pour récupérer des rochers pour les couvrir. Ensuite, ils bouchent les fentes avec de la terre et ne font qu’un ou deux petits trous pour que les abeilles puissent s’y faufiler.

"Le secret d’une bonne cavité réside principalement dans le choix de la pierre. Chaque pierre a sa propre forme pour que les abeilles puissent y construire leur ruche", explique Hô Van Nho, 57 ans, du village 6.

Selon lui, chaque pierre est le signe distinctif d’une ruche que seules les abeilles reconnaissent et cela, pendant des années. Il est donc nécessaire de les garder après la récolte pour la saison suivante. Si on utilise des pierres différentes, les abeilles abandonneront leurs troncs.

"Trente-cinq foyers du village disposent de centaines de ruches dans la forêt. Le miel a contribué à améliorer leurs conditions de vie", fait savoir Hô Van Nho.

Hô Van Mên, 56 ans, est considéré comme "le milliardaire" du village car il dispose d’environ 200 ruches  qui produisent des centaines de litres de miel chaque année. "Les abeilles nous aident non seulement à acheter les objets d’usage courant pour la famille mais aussi à élever nos cinq enfants", souligne-t-il.

Maintenir le métier et protéger la forêt

Pour sa part, Hô Van Phuoc, 36 ans, dispose de 30 ruches donnant 1 à 2 litres de miel chacune. Chaque saison, il en récolte 50 litres qui sont vendus 400.000 dôngs le litre voire 500.000 à l’occasion du Nouvel An.

M. Phuoc ne se souvient pas à quand remonte cette vocation. Il se rappelle seulement qu’étant petit, il suivait son père en forêt pour chercher le miel. D’après lui, dans plusieurs régions, on pratique l’apiculture en forêt en coupant l’arbre. Les forêts naturelles se font de plus en plus rares. Les Gie Triêng, eux, protègent les arbres dès leur plus jeune âge. "Sans la forêt, nous allons perdre une grande partie de nos ressources naturelles", partage M. Phuoc.

Selon Hô Van Doàn, chef de la Police de la commune de Phuoc Lôc, pour maintenir ce métier traditionnel, les Gie Triêng transmettent de génération en génération leurs connaissances sur la façon de protéger la forêt. Grâce à quoi, depuis des décennies, la déforestation ne s’est jamais produite dans ce village. Pour les Gie Triêng, la forêt est synonyme de ressources économiques et d’autonomie. "Les Gie Triêng vivent depuis toujours grâce à la forêt. Ils n’attendent jamais d’aides des autorités locales. Ils font toujours de leur mieux pour s’en sortir. C’est une chose rare dans les villages montagneux", conclut-il. -CVN/VNA
source

Voir plus

Le vice-Premier ministre permanent Nguyên Hoa Binh prend la parole lors de la conférence. Photo : VNA

Le Vietnam sollicite l’appui britannique pour son marché financier

Le vice-Premier ministre permanent Nguyên Hoa Binh a exprimé le souhait que le Royaume-Uni et la City de Londres continuent d’accompagner le Vietnam dans la promotion et la présentation de son futur Centre financier international, en facilitant l’introduction d’investisseurs et en attirant des capitaux londoniens vers le marché financier vietnamien, lors de la Conférence Royaume-Uni – Vietnam de haut rang sur les centres financiers, tenue ce lundi 15 septembre à Hanoï.

Les clients effectuent leurs transactions au siège social de la compagnie des valeurs mobilières Bao Viêt. Photo : VNA

Le gouvernement approuve un plan de reclassement du marché boursier

Le gouvernement a approuvé un projet ambitieux de reclassement du marché boursier national, visant à le transformer en une plateforme plus transparente, plus liquide et plus compétitive à l’échelle internationale, capable d’attirer davantage de capitaux étrangers.

Photo d'illustration : VNA

Application des technologies modernes au projet de ligne ferroviaire à grande vitesse

L’étude, l’examen et l’acquisition de technologies modernes dans la conception, la construction, l’exploitation et la gestion des lignes ferroviaires à grande vitesse dans le monde revêtent une importance particulière pour la mise en œuvre du projet de chemin de fer à grande vitesse Nord-Sud. Ce projet, sans précédent au Vietnam, se distingue par son envergure inédite.

Le stand de produits céramiques de Minh Long au salon Ambiente 2025, Francfort, Hesse. Photo : VNA

La coopération Vietnam – Hesse enrichit les relations bilatérales

Le consul général du Vietnam à Francfort-sur-le-Main, Luu Xuan Dong, a eu le 11 septembre une séance de travail avec la présidente du Parlement du Land de Hesse, Astrid Wallmann, à l’occasion du 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Vietnam et l’Allemagne (23 septembre 1975 – 23 septembre 2025).

Chez la Sarl industrielle Lioncore Vietnam, province de Quang Ninh. Photo: VNA

Sandbox : Un nouveau moteur pour le développement de l’économie privée

Dans le processus de développement du pays, l’économie privée joue un rôle de plus en plus important dans la croissance, la création d’emplois, la mobilisation des ressources sociales et la promotion de l’innovation. La Résolution n°68-NQ/TW du Bureau politique a réaffirmé cette importance, considérant l’économie privée et l’économie d’État comme un « double moteur ».

Les participants dégustent le "pho bo" lors de l'événement. Photo : VNA

Promouvoir l’industrie des épices vietnamiennes auprès des entreprises américaines

L’ambassade du Vietnam aux États-Unis et l’Association américaine du commerce des épices (ASTA) viennent de coorganiser l’événement « Ouvrir de nouveaux horizons dans le commerce » à la Maison du Vietnam, à Washington D.C. Cette rencontre visait à promouvoir l’industrie vietnamienne des épices auprès des entreprises américaines et à renforcer les liens commerciaux entre les deux pays.