"Les dynamiques urbaines contemporaines à HôChi Minh-Ville : entre grands projets et pratiques de l'habitat" étaitle thème d'un colloque qui a eu lieu le 18 octobre au soir à Paris.
Organisé conjointement par l’Association d’amitié France-Vietnam(AAFV), le Centre d’information et de documentation (CID) et l’Uniongénérale des Vietnamiens de France (UGVF), il était destiné à aider lesressortissants vietnamiens en France comme les amis français etinternationaux à mieux comprendre les problèmes rencontrés dans leprocessus d’aménagement de Hô Chi Minh-Ville qui, actuellement, est enpleine "mutation vertigineuseuse", dans le cadre plus général du fortdéveloppement d'un pays tout entier.
Cette thématiqueconstitue les points majeurs de la thèse de recherche "Les rues àchoisir pour le développement de Hô Chi Minh-Ville" de Marie Gilbert,agrégée de géographie et doctorante en géographie urbaine àl’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, affiliée au laboratoire Prodig.
Selon cette dernière, Hô Chi Minh-Ville a connu cesdernières années un fort développement avec la construction de nombrede grands immeubles et ouvrages civils qui ont modifié l'ensemble ducentre-ville ainsi que la physionomie de plusieurs de ses banlieues.
On peut prendre ainsi pour exemple le projet de Centre commercial deThu Thiêm et le programme national d’amélioration urbaine…, lesquelssont des ouvrages caractéristiques, témoignant de l'ambition comme dela détermination des autorités municipales qui souhaitent faire de leurville un des centres urbains modernes et civilisés en mesure desoutenir la comparaison avec d'autres de la région, tels Singapour ouShanghai (Chine).
Ces trois dernières années, MarieGilbert a effectué maints voyages au Vietnam, où elle est restéeplusieurs mois à Hô Chi Minh-Ville pour étudier les ruelles etimpasses, plutôt que de grands ouvrages qui ont été déjà étudiés oufont l'objet actuellement de recherche par de nombreux historiens, etc.
Marie Gilbert a souligné que ces ruelles et petites ruesoù vivent nombre de gens sont très animées, que ce soit du point de vuedu trafic comme des activités commerciales et sociales. Depuis toujoursles chercheurs n'étudient en majorité que la ville de Hanoi, et moinsHô Chi Minh-Ville, alors que celle-ci demeure une grande métropoledynamique aux fortes mutations quotidiennes.
Aujourd'hui, les avenues, rues et ruelles de Hô Chi Minh-Ville nereprésentent que 5% de la superficie de son agglomération, ce qui esttrès modeste en comparaison de celles de France avec 30%, ou desEtats-Unis avec 50%. Les autorités municipales devraient envisager derelever ce taux.
Les travaux de Marie Gilbertpermettront aux urbanistes, architectes et économistes de mieuxcomprendre la situation de cette ville sur le plan de l'urbanisme, avecses enjeux et ses difficultés, afin d'en tirer les conséquences pourleurs projets.
Elle a souligné les épreuves et obstaclesauxquels se heurte cette municipalité comme tant d’autres villes enEurope, et notamment d'une forte croissance démographique aggravé parl'exode rural, des inondations, des phénomènes de pauvreté danscertaines zones urbaines, de l'absence d'infrastructures adaptées, ouencore des exigences de préservation et de valorisation des patrimoinesurbains et naturels...
Elle a enfin souhaité que lesspécialistes concernés par ses recherches pourront y trouver deséléments pour prendre des politiques et mesures adéquates etefficientes… -AVI
Trois programmes cibles nationaux ont atteint voire dépassé leurs objectifs
Un rapport du Comité central de pilotage des programmes cibles nationaux pour la période 2021-2025 indique que la réduction de la pauvreté dans les zones peuplées de minorités ethniques a été en moyenne de 3,2% par an. Le revenu par habitant de ces minorités devrait atteindre 45,9 millions de dôngs (1.760 dollars) en 2025, en hausse de 3,3 fois par rapport à 2020.