Hanoi (VNA) – Les produits bioreprésentent un choix et une tendance incontournables pour développer uneagriculture durable et de qualité. Avec la demande croissante pour ce mode deproduction, les opportunités de développement de produits bio sontconsidérables.
Selon l’Association vietnamiennede l’agriculture biologique, la consommation annuelle totale de produits biosur le marché intérieur est d’environ 500 milliards de dôngs, principalementconcentrée dans les grandes villes telles que Hanoi, Hô Chi Minh-Ville et DàNang. La demande de produits biologiques y est très forte, mais l’offre nerépond qu’à environ 1% de cette demande, ce qui fait que la part de marché desproduits agricoles biologiques est estimée à 99%.
Actuellement, de nombreuseslocalités à travers le pays ont une production agricole biologique, mais ellereste encore trop faible. La superficie de culture biologique est actuellementd’un peu plus de 23.000 ha, répartie entre neuf provinces pour les culturesvivrières (riz, maïs) sur une superficie de 11.000 ha, 14 provinces pour leslégumes biologiques sur une superficie de plus de 2.000 ha, huit provinces pourle thé bio sur une superficie de 2.800 ha, 10 provinces pour les arbresfruitiers bio sur une superficie de 4.700 ha et deux provinces (Dak Nông etBinh Phuoc) pour les anacardiers bio, sur une superficie de 2.155 ha.
Selon le directeurgénéral de la sarl Delco Farm, Lê Khanh Manh, les entreprises et les agriculteurs faisant de l’agriculturebio font face à de nombreuses difficultés. La pression de la croissancedémographique sur les terres cultivables ainsi que la nécessité dedéveloppement économique ont conduit à une diminution de la superficie desterres disponibles pour l’agriculture bio. De plus, l’utilisation courante d’engraisinorganiques et de pesticides chimiques freine le développement de l’agriculturebiologique. Enfin, la sensibilisation encore faible des producteurs et desconsommateurs à la sécurité alimentaire entrave l’organisation de la productionet de la consommation de produits bio.
Connexion de production : unimpératif
Le directeur du Département de la production végétale du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MARD), Nguyên Nhu Cuong, a estimé que le principal obstacle au développement de l’agriculture bio aujourd’hui réside dans la limite du foncier disponible et dans la chaîne de production et de commercialisation de ce produit.
Dans denombreuses localités, bien que l’État ait mis en place des politiques de développementtrès spécifiques, le contrôle de la production et de la circulation desmarchandises n’a pas été réellement ciblé en raison d’un aménagement duterritoire limité. Il n’y a donc pas de développement synchrone et stable pourles produits agricoles bio.
Par conséquent, le responsable arecommandé aux localités de promouvoir davantage le développement de zones deproduction agricole bio concentrées et de produits bio clés, comme par exempleen développant diverses formes d’organisation de la production de produits bio,en se concentrant sur la recherche, le développement et l’application detechnologies en agriculture bio, et en investissant dans la formation et ledéveloppement des ressources humaines.
Il est également important dedévelopper les organismes de certification, de perfectionner le système denormes, de réglementations et de processus techniques, d’accroître latransformation, la consommation et l’exportation des produits bio, ainsi que dedévelopper les matières premières pour le développement durable de l’agriculturebio à l’avenir.
Afin de profiter des opportunitésde développement du marché des produits bio, le vice-ministre de l’Agricultureet du Développement rural, Trân Thanh Nam, a exhorté les localités à identifier les principauxproduits agricoles bio en fonction de leurs avantages écologiques, de leursatouts et des marchés de consommation, et à élaborer des plans de développementde l’agriculture bio en étudiant les régions de production et les ressources eneau.
Il a également suggéré de développer des mécanismes et des politiques poursoutenir et orienter le développement de zones de production agricole bioconcentrées, ainsi que d’inviter les entreprises, les coopératives et lesorganisations à investir dans la culture des produits bio. – CVN/VNA