La solidarité, la clef de la stabilité au Cambodge
Cette annonce faite par la CNE n’est pas
une surprise. Au lendemain des législatives du 28 juillet, le secrétaire
général de l’ONU Ban Ki-moon et nombre de chefs d’État et de
gouvernement, dont des dirigeants vietnamiens, ont envoyé leurs messages
de félicitations en exprimant leur conviction de voir la nouvelle
Assemblée nationale et le nouveau gouvernement cambodgiens issus de ces
élections être formés au plus tôt et réussir à stabiliser et à
développer le pays dans l’intérêt du peuple cambodgien, contribuant à la
paix et à la stabilité dans la région et le monde.
Un jour après ce scrutin, ICAPP (International Conference of Asian
Political Parties) et CAPDI (Centrist Asia Pacific Democrats
International) ont déclaré que les 5es élections législatives du
Cambodge se sont déroulées de manière libre, équitable, juste et
transparente et non violente. Auparavant, dans l’après-midi du 28
juillet, le groupe d’observateurs de l’ASEAN (Association des nations de
l'Asie du Sud-Est) a également tenu une conférence de presse durant
laquelle il a estimé le bon déroulement du processus des 5es élections
législives du Cambodge.
Cependant, aussitôt après
la proclamation des résultats provisoires, le CNRP qui est arrivé
deuxième aux législatives, a rejeté les résultats du scrutin.
L’opposition cambodgienne a tendance à outrepasser le cadre légal en
appelant à manifester, à boycotter la prochaine session inaugugrale de
la nouvelle Assemblée nationale. Le CNRP a encore refusé de participer à
la commission mixte d’enquête de la CNE chargée d’examiner ses propres
plaintes.
Le CNRP est allé encore plus loin en
usant d’artifices politiques aux couleurs nationalistes extrémistes qui
pourraient avoir des conséquences dangeureuses pour le développement du
Cambodge et des répercussions négatives sur la solidarité régionale. Le
chef du CNRP Sam Rainsy a fait des déclarations provocatrices, portant
préjudice aux relations d’amitié Cambodge-Vietnam et dénaturant la
vérité historique. Répondant à la télévision Phénix de Hong Kong
(Chine) et cité par la BBC le 4 août, il a déclaré que le Vietnam
s’était emparé d’une partie du territoire cambodgien. Obstiné, il a dit
que “Toutes les îles protégées par la Chine font partie du territoire
chinois.” De telles déclarations hors de propos enfreignent tout
principe et vont à l’encontre de la politique extérieuse pour la paix et
la stabilité chère aux diplomates d’Asie du Sud-Est.
En réalité, le Vietnam possède tous les fondements juridiques et
toutes les preuves historiques nécessaires pour prouver et affirmer sa
souveraineté indiscutable sur les archipels de Hoàng Sa (Paracels) et de
Truong Sa (Spratleys). Sa position est immuable. Il prône un règlement
pacifique des litiges et contentieux en Mer Orientale sur la base du
droit international en respectant la Convention des Nations Unies sur le
droit de la Mer de 1982 (CNUDM 1982) et la Déclaration sur la conduite
des parties en Mer Orientale (DOC).
Quant à Sam
Rainsy, ce n’est pas la première fois qu’il a fait de telles
déclarations faisant fi du droit international et de la vérité
historique. Sam Rainsy a été condamné par contumace à 10 ans
d’emprisonnement pour avoir divulgué des informations mensongères et
détruit des biens nationaux en arrachant 6 bornes qui marquaient la
frontière Cambodge-Vietnam en 2009, et il venait de retourner au
Cambodge après être gracié par le le roi du Cambodge, Norodom Sihamoni, à
la demande du Premier ministre Hun Sen.
Les
déclarations absurdes du chef de l’opposition constituent une offense à
l’amitié vietnamo-cambodgienne, patrimoine précieux pour les deux
nations construit au fil du temps. Le voisinage amical entre le Vietnam
et le Cambodge a été bâti et cultivé grâce à la volonté des deux
peuples, au prix de nombreux sacrifices. Le Vietnam s’est toujours rangé
aux côtés du Cambodge, à travers toutes les épreuves, et en particulier
durant la période la plus sombre de l’histoire cambodgienne, sous le
règne des Khmers rouges de Pol Pot. À l’appel du Front d'union nationale
pour le salut du Kampuchea (FUNSK), le Vietnam a apporté son aide
désintéressée pour sortir le Cambodge du génocide. Par la suite, il a
continué d’accompagner la renaissance et le développement de ce pays.
Les propos dépourvus de fondement du CNRP demandant de
réviser les contributions du Vietnam dans la lutte pour renverser le
régime génocidaire de Pol Pot ne peuvent changer la vérité historique.
Les déclarations de Sam Rainsy, qui profite des élections pour inciter à
la division entre les deux peuples, font partie d’un calcul politique
médiocre qui ne mérite que d’être condamné. Le Premier ministre Hun Sen
avait affirmé qu’au moment où le Cambodge était le plus en danger, le
Vietnam n’avait pas ménagé son sang pour voler au secours du peuple
cambodgien qui doit une grande reconnaissance au peuple vietnamien.
Le Parti, l’État et le peuple vietnamiens
souhaitent toujours promouvoir le bon voisinage, l’amitié traditionnelle
et la coopération complète et durable avec le Cambodge. Un Cambodge
stable et prospère profite au peuple cambodgien comme à la paix dans la
région. Et "la voie unique pour assurer la paix au Cambodge, a appelé le
Premier ministre Hun Sen, est le consensus de tous les Cambodgiens pour
demeurer solidaires". – VNA