Les 5es législatives cambodgiennes sont en passe d’être un succès après la publication lundi par la Commission nationale électorale (CNE) des résultats officiels préliminaires selon lesquels le Parti du peuple cambodgien (PPC, au pouvoir) a obtenu 3.236.009 voix contre 2.945.676 voix au Parti de sauvetage national du Cambodge (CNRP, opposition). Le reste des voix s'est réparti entre six autres partis en lice. Les analystes estiment que le PPC a obtenue une majorité parlementaire et continuera de diriger le pays.

Cette annonce faite par la CNE n’est pas une surprise. Au lendemain des législatives du 28 juillet, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et nombre de chefs d’État et de gouvernement, dont des dirigeants vietnamiens, ont envoyé leurs messages de félicitations en exprimant leur conviction de voir la nouvelle Assemblée nationale et le nouveau gouvernement cambodgiens issus de ces élections être formés au plus tôt et réussir à stabiliser et à développer le pays dans l’intérêt du peuple cambodgien, contribuant à la paix et à la stabilité dans la région et le monde.

Un jour après ce scrutin, ICAPP (International Conference of Asian Political Parties) et CAPDI (Centrist Asia Pacific Democrats International) ont déclaré que les 5es élections législatives du Cambodge se sont déroulées de manière libre, équitable, juste et transparente et non violente. Auparavant, dans l’après-midi du 28 juillet, le groupe d’observateurs de l’ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est) a également tenu une conférence de presse durant laquelle il a estimé le bon déroulement du processus des 5es élections législives du Cambodge.

Cependant, aussitôt après la proclamation des résultats provisoires, le CNRP qui est arrivé deuxième aux législatives, a rejeté les résultats du scrutin. L’opposition cambodgienne a tendance à outrepasser le cadre légal en appelant à manifester, à boycotter la prochaine session inaugugrale de la nouvelle Assemblée nationale. Le CNRP a encore refusé de participer à la commission mixte d’enquête de la CNE chargée d’examiner ses propres plaintes.

Le CNRP est allé encore plus loin en usant d’artifices politiques aux couleurs nationalistes extrémistes qui pourraient avoir des conséquences dangeureuses pour le développement du Cambodge et des répercussions négatives sur la solidarité régionale. Le chef du CNRP Sam Rainsy a fait des déclarations provocatrices, portant préjudice aux relations d’amitié Cambodge-Vietnam et dénaturant la vérité historique. Répondant à la télévision Phénix de Hong Kong (Chine) et cité par la BBC le 4 août, il a déclaré que le Vietnam s’était emparé d’une partie du territoire cambodgien. Obstiné, il a dit que “Toutes les îles protégées par la Chine font partie du territoire chinois.” De telles déclarations hors de propos enfreignent tout principe et vont à l’encontre de la politique extérieuse pour la paix et la stabilité chère aux diplomates d’Asie du Sud-Est.

En réalité, le Vietnam possède tous les fondements juridiques et toutes les preuves historiques nécessaires pour prouver et affirmer sa souveraineté indiscutable sur les archipels de Hoàng Sa (Paracels) et de Truong Sa (Spratleys). Sa position est immuable. Il prône un règlement pacifique des litiges et contentieux en Mer Orientale sur la base du droit international en respectant la Convention des Nations Unies sur le droit de la Mer de 1982 (CNUDM 1982) et la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC).

Quant à Sam Rainsy, ce n’est pas la première fois qu’il a fait de telles déclarations faisant fi du droit international et de la vérité historique. Sam Rainsy a été condamné par contumace à 10 ans d’emprisonnement pour avoir divulgué des informations mensongères et détruit des biens nationaux en arrachant 6 bornes qui marquaient la frontière Cambodge-Vietnam en 2009, et il venait de retourner au Cambodge après être gracié par le le roi du Cambodge, Norodom Sihamoni, à la demande du Premier ministre Hun Sen.

Les déclarations absurdes du chef de l’opposition constituent une offense à l’amitié vietnamo-cambodgienne, patrimoine précieux pour les deux nations construit au fil du temps. Le voisinage amical entre le Vietnam et le Cambodge a été bâti et cultivé grâce à la volonté des deux peuples, au prix de nombreux sacrifices. Le Vietnam s’est toujours rangé aux côtés du Cambodge, à travers toutes les épreuves, et en particulier durant la période la plus sombre de l’histoire cambodgienne, sous le règne des Khmers rouges de Pol Pot. À l’appel du Front d'union nationale pour le salut du Kampuchea (FUNSK), le Vietnam a apporté son aide désintéressée pour sortir le Cambodge du génocide. Par la suite, il a continué d’accompagner la renaissance et le développement de ce pays.

Les propos dépourvus de fondement du CNRP demandant de réviser les contributions du Vietnam dans la lutte pour renverser le régime génocidaire de Pol Pot ne peuvent changer la vérité historique. Les déclarations de Sam Rainsy, qui profite des élections pour inciter à la division entre les deux peuples, font partie d’un calcul politique médiocre qui ne mérite que d’être condamné. Le Premier ministre Hun Sen avait affirmé qu’au moment où le Cambodge était le plus en danger, le Vietnam n’avait pas ménagé son sang pour voler au secours du peuple cambodgien qui doit une grande reconnaissance au peuple vietnamien.

Le Parti, l’État et le peuple vietnamiens souhaitent toujours promouvoir le bon voisinage, l’amitié traditionnelle et la coopération complète et durable avec le Cambodge. Un Cambodge stable et prospère profite au peuple cambodgien comme à la paix dans la région. Et "la voie unique pour assurer la paix au Cambodge, a appelé le Premier ministre Hun Sen, est le consensus de tous les Cambodgiens pour demeurer solidaires". – VNA