
Hanoï (VNA) - “Il existe encore de nombreuses lacunes dansla garantie de la sécurité alimentaire au Vietnam, ce qui entraîne desimpacts importants sur la santé des consommateurs. Il est temps quetoute la communauté crée des processus de production, detransformation, de distribution et de consommation d'aliments en toutesécurité.” Ce commentaire a été entendu lors d'une conférence récemment tenue à Hô Chi Minh-Ville.
Lorsde la conférence ayant pour thème “Assurer la qualité, la sécurité etla transparence de l'origine des aliments pour les consommateursvietnamiens”, organisée par le ministère de l'Agriculture et duDéveloppement rural dans la mégapole du Sud, Nguyên Nhu Tiêp, directeurdu Département national de l'assurance qualité agro-foresterie-pêche(Nafiqad), dépendant du ministère de l'Agriculture et du Développementrural (MADR), a évalué la situation de la sécurité alimentaire auVietnam. Il a déclaré que malgré plusieurs amendements juridiques, letaux de violations de la sécurité alimentaire et d'intoxicationsalimentaires au Vietnam était toujours élevé par rapport aux pays développés à cause de la petite échelle de production, de la qualité instable et du manque de transparence. "Laraison principale est que les politiques et les lois sont incomplèteset ne correspondent pas encore à la réalité. En outre, c’est égalementdû au fait que l'infrastructure commerciale est faible, que lalogistique est arriérée et que le système de supervision et d'inspectionn'est ni efficace ni rigoureux", a dit M. Nhu Tiêp.
De nombreux défis pour assurer la sécurité alimentaire
Poursortir de cette situation persistante, il est nécessaire d'allier laproduction et la consommation pour construire et développer la chaîne devaleur des produits issus de l'agriculture, de la transformation, de ladistribution et de la consommation. Ces étapes clés doivent être menéespar les fermes, les coopératives, jusqu'aux marchés de gros et à lagrande distribution. Il faut standardiser ces étapes essentielles etpartager ostensiblement les informations entre les parties poursurveiller conjointement la trace des aliments.
Concernantla question de la transparence dans la garantie de la sécuritéalimentaire au Vietnam, Nguyên Thi Hông Minh, présidente del'Association de la transparence alimentaire, s'inquiète que récemment,des pratiques frauduleuses sont apparues, par exemple, on transforme desproduits d’origine inconnue en produits estampillés VietGAP pour lesvendre dans les supermarchés, ce qui trompe les consommateurs. Mme HôngMinh propose de former les acteurs pour vérifier la qualité desproduits pour tout le monde, en particulier les agriculteurs de lacoopérative, afin qu'ils puissent contrôler la quantité de chacun.Ainsi, on règle le problème de la pénurie de ressources humaines gérantla sécurité alimentaire dans les localités.
Vu Kim Hanh, présidente de l'Association des entreprises des produits vietnamiens de haute qualité (AEPVHQ) a déclaré : “Dansl’esprit de nombreux individus et organisations au Vietnam, à propos dela production et du commerce, on s’intéresse à gérer des documents,plutôt qu’à vraiment se concentrer sur l'amélioration de la qualité desproduits. Parallèlement, une partie des consommateurs préfèrent toujoursacheter des aliments à bas prix dans les marchés locaux ou sauvages oùl'origine et la qualité ne peuvent être contrôlées”.
Étantdu même avis, Vu Thi Hâu, présidente de l'Association vietnamienne desdétaillants (AVR), a partagé que le système actuel de production, decirculation et de distribution alimentaire fonctionnait pour réaliserdes bénéfices immédiats. "Concrètement, on ne se concentre pas sur lechoix des ressources pour produire des produits de qualité. Laproduction suit également le mouvement et les rumeurs du marché, ce quiprovoque l’excès ou la pénurie des produits sur le marché. L’applicationde la science et des technologies à la production pour assurer lasécurité alimentaire est encore faible”, a ajouté Vu Thi Hâu.
Entant que fabriquant, Trân Van Thich, directeur de la coopérative PhuocAn (arrondissement de Binh Chanh, Hô Chi Minh-Ville) a déclaré : “Lescoopératives sont confrontées à des difficultés pour standardiser leursproduits. Bien qu'ils veuillent vraiment construire un établissement detransformation standard et à grande échelle, jusqu'à présent, lacoopérative Phuoc An n'a pas pu déployer le projet car elle n'est passoutenue par la localité pour la location des terres. Parallèlement, lestravaux d'inspection et de post-inspection des unités de gestion sontencore très imbriqués, avec de trop nombreuses équipes d'inspection”.
Souligner la responsabilité de toute la communauté

Pourle ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Lê Minh Hoan,la sécurité alimentaire est un problème actuel. Ainsi, selon lui, pourla gestion de la sécurité alimentaire, "nous n’avons pas besoin d'attendre le "Mois d'action pour la sécurité alimentaire mais nous devons la mettre en œuvre continuellement. Tousdoivent travailler ensemble pour aider à changer la sensibilisation dela population et aider les agriculteurs à changer le mode de production”.Selonle MADR, pour sensibiliser la population à la production propre et à laconsommation de produits propres, il est désormais nécessaire d'éduquerla jeune génération et les élèves des écoles primaires à connaître lavaleur de la production propre et les avantages des produits agricolespropres. Ainsi, lorsqu'ils grandiront et participeront aux activités deproduction, ces enfants adhéreront facilement à la tendance d'uneproduction sûre et écologique sans avoir à recourir à des campagnes depropagande ou aux responsables étatiques actuels pour la gestion de laqualité. - CVN/VNA