Le plateau de Môc Châu est réputé pour ses vergers de pruniers, propriétés de familles H’mông qui trouvent là une importante source de revenus. Cette année, la récolte a été bonne, les prix sont élevés.

Les H’mông de Môc Châu disent souvent que les pruniers sont un don du ciel, car ils sont adaptés au sol du haut plateau, ne demandent pas trop de soins et rapportent gros. Au printemps, la floraison des pruniers embellit toute la région.

Selon Mùa A Lua, de la commune de Loong Sâp, district de Môc Châu, cette année, les commerçants ont afflué à Môc Châu en plus grand nombre que l’année précédente.

Chaque jour, des centaines de commerçants, venus essentiellement des provinces du delta du fleuve Rouge (Hung Yên, Bac Giang, Hanoi…), sont venus dans la commune de Loong Sâp pour acheter des prunes. Cette année, le prix est plus élevé que l’an passé, de l’ordre de 7.000 à 8.500 dôngs/kg.

«Les prunes se vendent bien, donc j’ai utilisé des camionnettes pour les acheter directement dans les vergers des agriculteurs. Chaque jour, je transporte plus de 20 tonnes de prunes à Hanoi, mais la demande est plus forte», a confié Bùi Van Nam, venu de Hanoi.

À Loong Luông, chaque foyer H’mông possède en moyenne plus d’une centaine de pruniers. Chacun donne 75 kg à 100 kg de fruits, soit une recette de 300.000 à 400.000 dôngs. Donc, un verger rapporte de 30 à 40 millions de dôngs par an, un revenu élevé pour ces montagnards.

Lors de la récolte, tous les bras sont mobilisés. Les gens se hâtent d’aller cueillir les prunes avant qu’elles ne soient mûres. « Ma famille possède plus de 400 pruniers. Mais en raison du manque de main-d’oeuvre, j'ai dû demander à des cousins vivant loin d’ici de venir nous aider», a confié Hâu A Canh.

Le Comité de gestion du tourisme de Môc Châu est en train d’élaborer un programme de tourisme communautaire original. Selon celui-ci, les visiteurs seront conviés à venir cueillir les prunes avec la population locale. Bien sûr, ils seront payés par les propriétaires en fonction du volume récolté. Un bon moyen de joindre l’utile à l’agréable. – AVI