Le vice-Premier ministre permanent Nguyên Sinh Hung a donné son feu vert à la municipalité de Hanoi pour élaborer un dossier sur "La fête de Giong" qui sera soumis à l'UNESCO pour une reconnaissance en tant que patrimoine culturel immatériel de l'humanité.

Cette fête est organisée annuellement du 6e au 12e jour du 4e mois lunaire, au village de Phù Dông, district de Gia Lâm, en banlieue de Hanoi, et dans certaines autres localités pour rendre hommage au génie Giong, un des génies immortels ainsi que personnage légendaire de l'histoire du pays, selon les croyances populaires.

Nguyên Sinh Hung a chargé le ministère de la Culture, des Sports, et du Tourisme, et le Comité national de l'UNESCO de se coordonner avec le Comité populaire de Hanoi et les services concernés afin que ce dossier soit présenté avant le 31 août prochain à l'UNESCO.

La légende du génie Giong (Thanh Giong) est connue de tous les Vietnamiens. Sous le règne du 6e roi Hùng (époque du 1er État de la nation vietnamienne, le Van Lang des Lac Viêt, au 1er millénaire av. J.-C.), une vieille fille du village de Giong (ou Phù Dông, actuellement Gia Lâm, Hanoi) posa le pied dans l'énorme empreinte d'un pied divin et donna naissance à Giong. Ses 3 pemières années, le garçonnet ne parla pas et resta couché sur son lit.

A cette époque, des envahisseurs venus du Nord ravagaient le pays. Un jour, le héraut royal traversa le village pour mobiliser l'aide du peuple et, à peine les porte-voix se fussent-ils tus que l'enfant se leva et demanda d'aller combattre l'ennemi.

Il mangea comme quatre, grandit rapidement et demanda au roi une cuirasse, un casque et un coursier. Il fonça sur l'ennemi, combatit avec rage. Son fouet de fer se brisa et il arracha des bosquets de bambou pour en faire des armes. La victoire acquise, du mont Da Chông (aujourd'hui Soc Son, Hanoi), il s'envola sur son cheval vers le ciel. Le roi l'investit alors en tant que Phù Dông Thiên Vuong (roi céleste de Phù Dông). - AVI