Hanoï (VNA) - Le commerce et le transport d’une grande quantité de drogue de synthèse depuis le «Triangle d’or» (région frontalière du Laos, de la Thaïlande et du Myanmar) vers le Vietnam ont tendance à augmenter. Dans le même temps, le secteur des douanes est confronté à des difficultés du fait du manque de règlements et d’équipements.
Lors d'une conférence de presse tenue le 17 mai, Nguyen Van Thuy, chef de la division du contrôle des drogues du Département des enquêtes anti-contrebande (relevant du Département général des douanes), a déclaré qu'à la frontière Vietnam-Laos, le commerce et le transport illicites de drogues se compliquaient.
Auparavant, la méthamphétamine était rarement vendue. Cependant, depuis mi-2017, le commerce et le transport d’une grande quantité d’héroïne et de drogue de synthèse sous forme de comprimés et de méthamphétamine, depuis le Triangle d'or au Vietnam, à travers le Laos, se sont accrus.
Selon lui, c'est en raison de la longue frontière entre le Vietnam et le Laos avec des activités de voyages, de commerce et d'investissement favorables. En outre, l’intensification des relations commerciales contribue à l’augmentation du nombre de véhicules traversant la frontière.
Notamment, des criminels producteurs de drogue ont quitté la Chine pour se rendre au Myanmar et au Laos, et cherché des moyens pour transporter de la drogue au Vietnam.
Le 20 mars, le secteur des douanes et les organes concernés ont arrêté 13 personnes et saisi 300 kg de méthamphétamine. Cette bande de criminels regroupant des ressortissants chinois, laotiens et Vietnamiens avait transporté illégalement de la drogue depuis le Triangle d'or, via le poste frontalier international de Bo Y (province vietnamienne de Kon Tum) vers Ho Chi Minh-Ville, pour la vendre à Taïwan (Chine).
Plus récemment, le 11 mai, les autorités vietnamiennes ont démantelé un réseau dirigé par des Taïwanais et saisi 500kg de kétamine à Ho Chi Minh-Ville.
D'autre part, selon le représentant du secteur des douanes, les criminels profitent souvent du transport de marchandises par avion, par la poste internationale et par la livraison express pour transporter illégalement des stupéfiants. Leur astuce consiste à diviser les drogues en petites doses et les mélanger dans les marchandises. Les noms et adresses des expéditeurs et des destinataires ne sont pas clairs.
Sans oublier de mentionner qu'ils mélangent et imprègnent des drogues dans des boissons, des cosmétiques, des parfums, des aliments courants tels que confiserie, thé en poudre, café, sauce de crevettes et farine.
Parlant des difficultés rencontrées, Nguyen Phi Hung, directeur du Département des enquêtes anti-contrebande du Département général des douanes, a déclaré que les crimes liés à la drogue étaient particulièrement dangereux, compte tenu de l'organisation insidieuse et sophistiquée des criminels d'aujourd'hui.
Toutefois, les équipements du secteur vietnamien des douanes sont modestes, dépassés et donc ne peuvent satisfaire les tâches à long terme.
Bien que les forces de la Douane doivent travailler dans des conditions difficiles ou à des postes frontaliers loins du centre des villes et provinces, elles n’ont pas encore une indemnité de soutien de 20%, à l’instar de certaines autres forces.
Un autre point difficile soulevé par les représentants du Département des enquêtes anti-contrebande, concerne la limitation des réglementations concernant le pouvoir et les tâches des bureaux de douane en matière d’inspection et de contrôle du commerce et du transport illicites de stupéfiants.
Le représentant du Département général des douanes a proposé au gouvernement et au ministère des Finances d'acheter des scanners de conteneurs, de fret ainsi que d’autres appareils de détection des drogues.
En outre, il est nécessaire de mettre en place une politique spécifique de soutien aux forces spécialisées dans la prévention et la lutte contre la criminalité liée à la drogue dans le secteur des douanes, à l’instar de la politique de soutien aux forces de police./.(Vietnam+)