La cité royale de Thang Long ou le traitement d’un patrimoine

Cinq ans après son inscription au patrimoine culturel mondial, la cité royale de Thang Long, à Hanoi, fait toujours l’objet d’études et de fouilles archéologiques poussées.

Hanoi (VNA) - Cinq ans après son inscription au patrimoine culturel mondial, la cité royale de Thang Long, à Hanoi, fait toujours l’objet d’études et de fouilles archéologiques poussées. L’UNESCO avait d’ailleurs recommandé qu’il en soit fait ainsi afin de mieux mettre en lumière ce site exceptionnel qui mérite d’être préservé et valorisé pour les générations futures.

La cité royale de Thang Long ou le traitement d’un patrimoine ảnh 1La cité royale de Thang Long. Photo: vivudulich.net.

Forte de ses valeurs universelles exceptionnelles, la cité royale de Thang Long fut le centre névralgique du pouvoir huit siècles durant, du 11ème au 18ème siècle, après avoir été une grande citadelle, depuis le 6ème siècle. Durant ses 13 siècles d’existence, elle a été le témoin privilégié de l’histoire et de la culture des Viets du delta du fleuve Rouge.

Bien que la cité ait été sérieusement endommagée au cours du 19ème siècle, plusieurs ouvrages architecturaux demeurent jusqu’à nos jours : la porte du Midi, le perron du Dragon, le palais Kinh Thien, le pavillon arrière, la porte du Nord… Les historiens y ajoutent volontiers des sites étroitement liés à la résistance anti-américaine du 20ème siècle tels que la maison et l’abri sous-terrain D67 ou le casemate du Département des opérations militaires… Ces dernières années, les fouilles archéologiques fructueuses qui ont été menées sur place ont attiré de nombreux scientifiques et touristes.

Nguyen Van Son, ancien directeur du Centre de préservation de la cité royale de Thang Long, a fait savoir : «Suite à l’inscription du secteur central de la cité royale de Thang Long au patrimoine culturel mondial, le nombre de visiteurs a connu une hausse constante. Par rapport à il y a cinq ans, on enregistre chaque année de 50 à 100 mille visiteurs supplémentaires. De nombreux événements ont été organisés dans ce site, attirant chaque fois des dizaines de milliers de personnes. Le nombre de touristes étrangers augmente considérablement, notamment des Japonais, des Sud-Coréens et des Européens.»

Cela étant, la préservation d’un  patrimoine est un processus, et s’agissant de la cité royale de Thang Long, nous n’en sommes qu’au début. Le sous-sol à l’extérieur de la zone protégée abrite encore de nombreuses architectures anciennes qui n’ont jamais fait l’objet de fouilles archéologiques. De même qu’à l’intérieur.

Le Docteur Tran Trung Tin, de l’Association des archéologues vietnamiens, a indiqué : «La préservation et la sauvegarde sont un long processus. Dans la mesure où on ne cesse pas de découvrir d’autres vestiges dans la cité, les gens peuvent avoir l’impression qu’on a du retard dans ce travail de sauvegarde. En fait, nous allons dans la bonne direction. Pour vous donner un exemple, ce n’est qu’au 19ème siècle qu’on a entrepris des travaux de préservation du palais Heijo, à Nara au Japon. Et depuis 60 ans, ce palais fait l’objet d’études continues. Quant à nous, il ne s’est écoulé  que 10 années depuis les découvertes archéologiques en 2002, et 5 depuis l’inscription du secteur central de la cité royale de Thang Long au patrimoine mondial. Nous avons fait de bonnes choses de manière scientifique. Le plan d’aménagement approuvé par le gouvernement doit être mis en œuvre par étapes de court, moyen et long terme.»

L’une des grandes questions qui se posent est celle du traitement des vestiges qui se superposent. Dans la cité royale de Thang Long, les vestiges de la dynastie Ly se trouvent sous trois ou quatre couches culturelles dont la première, au sol, comprend le palais Kinh Thien et la porte du Midi. Des chercheurs ont tendance à y ajouter les architectures françaises qui méritent, elles aussi, des études plus avancées.

Qu’ils soient sur terre ou sous-sol, tous les vestiges de la cité impériale sont des fils reliant le présent au passé. Les experts et les gestionnaires estiment qu’ils doivent être sauvegardés conformément aux dispositions de la «Déclaration de valeur universelle exceptionnelle» qui guide la mise en œuvre de la Convention pour la protection du patrimoine mondial de l’UNESCO. – VOV/VNA

Voir plus

Hanoï brille autrement grâce à une expo numérique immersive

Hanoï brille autrement grâce à une expo numérique immersive

Au 93, rue Dinh Tien Hoang, dans le quartier de Hoan Kiem, à Hanoï, l’exposition numérique « Hanoï en lumière – Lumière et patrimoine » vient d’être officiellement ouverte au public. Cet événement figure parmi les temps forts culturels et artistiques de la capitale dans le cadre des activités célébrant le Nouvel An 2026.

Les thèmes de ces impressions sont souvent liés au culte, à l’histoire, à la vie quotidienne ou aux paysages. Photo: VNA

La gravure sur bois traditionnelle de Dông Hô au patrimoine mondial, un honneur, des devoirs

Longtemps menacé de disparition, l’art de l’estampe de Dông Hô a survécu grâce à l’attachement indéfectible de maîtres artisans qui n’ont cessé d’œuvrer à la sauvegarde et à la revitalisation de cet héritage ancestral. L’inscription par l’UNESCO renforce aujourd’hui leur détermination à faire renaître un village vivant, animé à la fois par les ateliers d’artisans et par l’afflux de visiteurs désireux de découvrir et d’expérimenter cet art.

L'équipe de tournage travaille à Hanoï. Photo : VTV

Lancement de la série documentaire "Cuba et Vietnam : Frères par choix"

Une série documentaire spéciale en cinq épisodes intitulée "Cuba et Vietnam : Frères par choix" produite par la Télévision du Vietnam (VTV), en collaboration avec la version satellitaire de la principale chaîne de télévision nationale cubaine, Cubavisión International (CVI) sera sera diffusé à Cuba et au Vietnam pour célébrer le 67e anniversaire de la Fête nationale de Cuba (1 janvier 1959). 

Vue du congrès annuel 2025 de la Fédération vietnamienne de football (VFF), à Hanoi, le 26 décembre. Photo: VNA

La Fédération de football de l’ASEAN loue le football vietnamien

Le secrétaire général de la Fédération de football de l’ASEAN (AFF), Winston Lee, a félicité le Vietnam pour son année 2025 couronnée de succès, marquée par la victoire à la Coupe ASEAN AMEC, suivie du championnat d’Asie du Sud-Est des moins de 23 ans et d’une médaille d’or aux 33es Jeux d’Asie du Sud-Est en fin d’année.

Hoàng Thị Minh Hạnh, Lê Thị Tuyết Mai, Nguyễn Thị Hằng et Nguyễn Thị Ngọc ont brillamment remporté la médaille d’or du relais féminin 4x400 m.

SEA Games 33 : un tournant stratégique pour le sport vietnamien

Au-delà du classement et du palmarès, les SEA Games 33 marquent un tournant stratégique pour le sport vietnamien, illustrant la montée en puissance d’une nouvelle génération d’athlètes et une orientation claire vers les disciplines olympiques et la performance durable.

L’entraîneur Mai Duc Chung continuera de diriger l’équipe nationale féminine du Vietnam lors de la Coupe d’Asie féminine de l’AFC 2026. Photo: VFF

Mai Duc Chung reste à la tête de l’équipe féminine de football du Vietnam

Suite à l’expiration de son contrat avec la VFF le 31 décembre 2025, la reconduction de Mai Duc Chung à la tête de l’équipe souligne la confiance de la fédération en sa capacité à assurer la continuité du développement de l’effectif, de la stratégie tactique et de la progression globale de l’équipe.