Hanoi (VNA) - Le village de Quât Dông, dans la commune du même nom du district de Thuong Tin, en banlieue de la ville de Hanoi, est connu depuis longtemps pour le métier traditionnel de broderie.

La broderie, une peinture a l’aiguille preservee au village de Quat Dong hinh anh 1Les produits du village de broderie de Quât Dông sont exportés vers de nombreux pays à travers le monde. Photo: VNA

Après des siècles, la physionomie du pays a beaucoup changé, la tendance à appliquer de nouvelles techniques pour remplacer les travaux manuels a aussi eu un impact profond sur la production locale.

Le village de broderie traditionnel n’est plus animé comme autrefois. Mais le métier de broderie a été préservé, grâce aux villageois de Quât Dông qui sont bien attachés au métier légué par leurs ancêtres.

Après des siècles, Quât Dông garde toujours les traits d’un ancien village du Nord du Vietnam. Dans ce paisible village, on trouve le temple dédié à Lê Công Hành, fondateur du métier de broderie du Vietnam.

À Quât Dông, parallèlement à la production agricole, le métier de broderie traditionnelle reste important, et fournit de nombreux emplois aux travailleurs locaux. Les habitants locaux aiment bien leur métier. Ils font de la broderie lorsque les travaux champêtres sont terminés. Toutes les familles possèdent des cadres à broder. De nombreuses familles préservent ce métier depuis cinq à sept générations.

La broderie, une peinture a l’aiguille preservee au village de Quat Dong hinh anh 2La toile à broder est en coton ou en soie. Pour les objets cultuels, on utilise des fils d’or et d’argent. Photo : NDEL

 

Ce métier d’artisanat exige des mains habiles, le sens esthétique et un esprit laborieux et minutieux. En voyant les artisans travailler, on s’aperçoit que la broderie est un véritable art. Avec seulement leurs mains habiles, les brodeurs créent de beaux produits à partir de matériaux simples.

L’âme du métier de broderie à Quât Dông

Aujourd’hui, bien que le village de métier de broderie de Quât Dông n’ait plus sa physionomie d’antan, il y a encore des gens voués à leur métier, désireux de préserver la beauté de la peinture traditionnelle sur broderie

Mme Hoàng Thi Khuong est l’une d’entre eux. Constatant que le métier de broderie se rétrécit comme une peau de chagrin, elle a ouvert une classe pour apprendre ce métier aux handicapés de la commune de Quât Dông et à ceux qui l’aiment encore.

Elle rêve d’ouvrir une galerie de peinture de broderie pour rappeler aux gens que ce métier existe toujours à Quât Dông, où il est préservé comme une tradition historique et culturelle du pays, pour que les gens réalisent les valeurs des métiers légués par les ancêtres.

La broderie, une peinture a l’aiguille preservee au village de Quat Dong hinh anh 3Les broderies de Quât Dông ravissent les fins connaisseurs. Photo: vietnamtourism.com

À l’heure actuelle, les industries se multiplient vite dans la commune de Quât Dông. Cela incite les gens à quitter leur métier de broderie pour chercher des emplois plus rentables.

Selon le vice-président de la commune de Quât Dông, Kiêu Xuân Tac, il y a 30 ans près de 90% des foyers s’adonnaient à la broderie. Maintenant, il n’en reste que près de 200 foyers.

En dépit de cette situation, les autorités locales attachent beaucoup d’intérêt aux valeurs essentielles de ce métier existant depuis des générations. De concert avec les habitants, elles maintiennent les rites et la fête honorant ce métier artisanal à la maison communale du village, tous les 12es jours du 6e mois lunaire de chaque année.

Par ailleurs, elles collectent aussi des fonds pour soutenir les classes de broderie comme celles de l’artisane Hoàng Thi Khuong. Bien que ce financement soit modeste, il témoigne des efforts pour préserver le métier de broderie de cette localité. – NDEL/VNA