
Photo : Olivier Apicella/CVN
Hanoï (VNA) - LeFrançais Olivier Apicella a quitté une carrière prometteuse pourpoursuivre sa passion : la photographie. Certaines de ses œuvres ontmême eu l’honneur d’être publiées dans des magazines aussi prestigieuxque le National Geographic.
Avant de commencer sa "liaison amoureuse" avec la photographie, OlivierApicella occupait un poste au sein d’un groupe de transport deconteneurs mondialement connu.
En 2013, il a obtenu un travail au Bénin (Afrique), où il a étéconfronté à un tout nouveau monde en termes de nature sauvage et deculture. Il s’est mis à la photographie et, au fil des jours, unepassion est née.
Après le Bénin, un nouveau job à l’étranger, à Hô Chi Minh-Ville cettefois, a permis à Olivier de creuser encore plus cette passion pour laphoto. Plus il passait du temps avec son appareil photo, plus l’amourpour la photographie grandissait.
Un jour, Olivier s’est rendu compte que la photographie n’était plusseulement un passe-temps... Début 2018, il a pris une décisionaudacieuse : quitter son job pour se consacrer pleinement à son hobby,et même tenter d’en vivre.
Tout s’est déroulé au Vietnam, le pays décrit par Olivier comme "celuioù je trouve tout ce dont j’ai besoin. Un bon équilibre entre modernitéet tradition. Un pays avec une grande diversité culturelle et des genssympathiques".
"Je vis au Vietnam depuis près de trois ans. Les deux premièresannées, je travaillais pour une société française, puis j’ai démissionnépour me consacrer à temps plein à la photographie il y a un an environ", a-t-il partagé. Et d’ajouter qu’il photographie principalement des gens modestes au travail.
Quelque 20.000 km parcourus à moto
Olivier a parcouru le Vietnam, notamment Sa Pa dans la province de LàoCai, le complexe paysager de Tràng An à Ninh Binh au Nord, lescollines de théiers dans la province de Nghê An, l’ancienne citadelle deHuê, la vieille ville de Hôi An au Centre, etc.
"J’ai voyagé à travers tout le Vietnam. L’année dernière, j’aiparcouru plus de 20.000 km à moto. J’aime beaucoup le delta du Mékong,mais aussi le Centre ou encore le Nord et les petits villages de métiersautour de Hanoï", a-t-il confié.
Ses compagnons à chaque voyage sont simplement un appareil photo, undrone et un sac à dos. D’après lui, l’une des premières photos qu’il aprises au Vietnam était dans un village de pêcheurs de la ville côtièrede Quy Nhon, province de Binh Dinh (Centre). Il y était en voyage detravail et il a ensuite passé son week-end à découvrir les lieux avecson appareil photo.
L’œuvre Sea Explorers (Explorateurs de la mer) illustrant letravail quotidien de pêcheurs du Centre a eu l’honneur d’être la "Photodu jour" du magazine National Geographic en avril 2019. Cette image a été publiée dans divers journaux.
"J’ai publié également dans les magazines National GeographicTravel en septembre 2019 et GEO France en juin 2019. Mais aussimagazine JetstarPacific en mai/juin 2019 au Vietnam. Plus d’autrespublications dans des journaux divers", a-t-il cité.
Le cliché Sea Explorers II, qui montre des pêcheurs relevant leurs filets autour de Nha Trang, a été publié en couverture du magazine JetstarPacific de mai/juin 2019. Organized Anarchy, qui immortalise des sampans au petit matin à Ninh Binh (Nord), a été sélectionnée par le National Geographic Travel en septembre 2019.
Aux yeux d’Olivier, le Vietnam est plein de vivacité, de dynamisme et devitalité. Il est incarné dans les yeux naïfs d’une petite fille d’unvillage de pêcheurs, les rides sur le visage d’une vieille femme ou lacouleur radieuse des fleurs sur le vélo d’une vendeuse ambulante.
Pour Olivier, faire une bonne photo ne dépend pas seulement de l’aspect technique mais de quelque chose qu’il appelle la "profondeur", qui est l’histoire que raconte la photo. Cette conception a été appliquée dans presque tous les clichés qu’il a pris, dont Conductor (Conducteur) qui montre un horticulteur arrosant ses fleurs à Sa Déc, province de Dông Thap, dans le delta du Mékong. "Laphoto vise à refléter son âme, quelqu’un qui travaille de tout soncœur. Il prenait soin de ses fleurs avec beaucoup d’amour etd’attention, comme s’il prenait soin de sa famille", a-t-il expliqué.
Avant que la photo ne soit prise, les deux hommes avaient passé desheures ensemble pour mieux se connaître, partager des aspects de leurvie, leurs rêves... "J’ai commencé avec mon drone alors qu’il commençait à arroser ses fleurs. J’ai pris mes photos sous les yeux d’enfants excités", a-t-il confié. Conductor a été publiée dans le National Geographic en août 2019.
"Mes projets sont une exposition, de nouvelles publications et, biensûr, de continuer de parcourir et de photographier le Vietnam.J’envisage également d’élargir mes destinations photographiques versd’autres pays, cela reste à définir", a conclu le photographe français. - CVN/VNA