Hanoi (VNA) - Le 17 décembre 1994, le Vietnam a vu son premier site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO : la baie d’Ha Long. Ce joyau naturel, façonné par des millions d’années de phénomènes géologiques, symbolise la fierté nationale, mais est également une grande responsabilité pour le Vietnam et plus particulièrement pour la province de Quang Ninh.
Décrite par le poète Nguyen Trai comme une «Merveille de la terre qui s’élance vers le ciel», la baie d’Ha Long a été inscrite sur la liste du patrimoine naturel mondial de l’UNESCO la première fois en 1994 pour son paysage exceptionnel, puis de nouveau en 2000 pour sa valeur géologique et géomorphologique.
En septembre 2023, l’UNESCO a étendu cette reconnaissance en y incluant l’archipel de Cat Ba (district de Cat Hai, ville de Hai Phong), reliant ainsi les provinces de Quang Ninh et de Hai Phong et faisant de la baie d’Ha Long le premier site transprovincial inscrit du Vietnam.
La beauté des paysages, l’histoire culturelle et la biodiversité remarquable de la baie d’Ha Long ont contribué à ces distinctions. Mais chaque reconnaissance représente un parcours exigeant, jalonné de défis, que Quang Ninh et le Vietnam ont relevés avec fierté.
Deux ans de préparation et une adhésion unanime
Retour en 1991. Conscient de la valeur universelle de la baie d’Ha Long et du désir de la voir reconnue mondialement, le gouvernement vietnamien a autorisé, le 21 septembre, l’élaboration d’un dossier de candidature de la baie pour le soumettre à l’UNESCO.
Pendant deux ans, le comité de gestion de la baie d’Ha Long a travaillé avec divers organismes et experts nationaux et internationaux pour mener une série d’études et de recherches. Ils ont compilé des données scientifiques, établi des plans de conservation et de développement durable, et rédigé les documents nécessaires.
En 1993, le Vietnam soumet officiellement le dossier. Les experts de l’UNESCO mènent ensuite plusieurs missions d’évaluation sur le terrain, formulant des recommandations et confirmant la valeur universelle de la baie d’Ha Long.
C’est finalement le 14 décembre 1994, lors de la 18e session du Comité du patrimoine mondial à Phuket, en Thaïlande, que la baie est officiellement inscrite comme patrimoine naturel pour sa beauté exceptionnelle, avec l’approbation unanime des membres du Comité.
Pour être inscrite au patrimoine naturel mondial pour sa valeur esthétique, la baie d’Ha Long a satisfait le critère (vii) de l’UNESCO, qui exige qu’un site représente un phénomène naturel unique ou offre une beauté esthétique exceptionnelle ; comprenne des zones surnaturelles ou naturelles ayant un caractère esthétique ou spectaculaire unique et exceptionnel ; inclue des zones présentant un caractère unique et exceptionnel en termes esthétiques, façonnés par des processus géologiques ou biologiques.
Reconnue pour sa splendeur unique — ses milliers d’îlots calcaires aux formes saisissantes et ses grottes spectaculaires — la baie d’Ha Long incarne la richesse du patrimoine naturel vietnamien. Avec son écosystème où se côtoient des espèces rares et endémiques, elle reste un lieu où légendes, histoire et culture se croisent, créant un patrimoine d’une grande valeur pour le Vietnam et pour le monde.
Cet événement revêt une signification importante pour le Vietnam, car la baie d’Ha Long est la deuxième destination du Vietnam à être inscrite sur la liste du patrimoine mondial, après la cité impériale de Huê, qui a été classée au patrimoine culturel mondial lors de la 17e session du Comité du patrimoine mondial tenue en décembre 1993. Elle est également le premier patrimoine naturel mondial du Vietnam.
Dans son rapport soumis au Premier ministre le 27 décembre 1994, le Comité national de l’UNESCO du Vietnam a indiqué : la reconnaissance de la baie d’Ha Long en tant que patrimoine mondial lors de la 18e session du Comité du patrimoine mondial tenue le 14 décembre 1994 «a permis de promouvoir la valeur de ce site du patrimoine et de le placer dans des relations globales. Cet événement revêt une signification importante non seulement en matière culturelle, mais également en matière politique et économique, contribuant ainsi au développement national à long terme […]».
Après que la baie d’Ha Long a été reconnue comme patrimoine naturel mondial pour sa valeur esthétique, le Conseil de gestion de la baie d’Ha Long s’est efforcé de rechercher et d’explorer d’autres valeurs exceptionnelles de ce site.
Nguyen Van Tuan, ancien chef du Conseil de gestion de la baie d’Ha Long, a cité les propos du docteur Hans Friederich, représentant en chef de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) au Vietnam, lors d’une rencontre en 1999 : «Dans le monde, il n’existe aucune autre zone calcaire karstique sur la mer aussi vaste et majestueuse que la baie d’Ha Long. Ce site mérite absolument d’être reconnu en tant que patrimoine mondial en termes de géologie et de géomorphologie».
Le Conseil de gestion de la baie d’Ha Long a continué à préparer un autre dossier de candidature pour demander à l’UNESCO de reconnaître les valeurs géologique et géomorphologique de la baie d’Ha Long.
Cette fois-ci, il a mis en évidence les valeurs exceptionnelles de la baie d’Ha Long en termes d’esthétique paysagère, de géologie, de géomorphologie, d’histoire culturelle et de biodiversité.
De nombreuses étapes ont été menées : l’enquête, la recherche, la collecte, la synthèse et la composition des informations scientifiques sur la baie d’Ha Long. Le Conseil de gestion de la baie d’Ha Long a complété le dossier de manière minutieuse selon les exigences de l’UNESCO.
Il a également proposé à l’UNESCO de soutenir un sous-projet visant à inviter des experts vietnamiens et étrangers à Ha Long pour effectuer des études, des recherches et des évaluations scientifiques sur ce site.
Après avoir mené des études sur la baie d’Ha Long, le professeur Tony Waltham (de l’Université Trent Nottingham du Royaume-Uni) a envoyé un rapport d’évaluation sur la géologie et la géomorphologie de ce site au Comité populaire de la province de Quang Ninh, au Conseil de gestion de la baie, aux Bureaux de l’UNESCO et de l’UICN à Hanoi, ainsi qu’au Centre du patrimoine mondial à Paris.
Dans ce rapport, il a écrit : « Il n’y a rien d’autre à dire, nous pouvons confirmer que la baie d’Ha Long est un paysage karstique à l’échelle mondiale avec les fondements basés sur la science géologique... En plus de sa valeur paysagère, la baie d’Ha Long est dotée d’une valeur géologique exceptionnelle qui doit être préservée pour le bénéfice de l’humanité».
Après avoir mené des études sur la baie d’Ha Long, le professeur Tony Waltham (de l’Université Trent Nottingham du Royaume-Uni) a envoyé un rapport d’évaluation sur la géologie et la géomorphologie de ce site au Comité populaire de la province de Quang Ninh, au Conseil de gestion de la baie, aux Bureaux de l’UNESCO et de l’UICN à Hanoï, ainsi qu’au Centre du patrimoine mondial à Paris.
Dans ce rapport, il a écrit : «Il n’y a rien d’autre à dire, nous pouvons confirmer que la baie d’Ha Long est un paysage karstique à l’échelle mondiale avec les fondements basés sur la science géologique... En plus de sa valeur paysagère, la baie d’Ha Long est dotée d’une valeur géologique exceptionnelle qui doit être préservée pour le bénéfice de l’humanité».
Après avoir reçu le rapport du professeur Tony Waltham le 25 février 1999, le Centre du patrimoine mondial à Paris a envoyé une lettre au Comité populaire de la province de Quang Ninh, au Comité national de l’UNESCO du Vietnam et au Conseil de gestion de la baie d’Ha Long pour leur demander d’accélérer la préparation du dossier à soumettre à l’UNESCO pour sa reconnaissance de la valeur universelle exceptionnelle de la région karstique de la baie d’Ha Long en termes de géologie. Le dossier a été ensuite envoyé à l’UNESCO en 1999.
Lors de la 23e session du Comité du patrimoine mondial qui s’est tenue à Marrakech, au Maroc, début décembre 1999, le Comité du patrimoine mondial a officiellement accepté le dossier de la baie d’Ha Long, l’incluant dans le programme d’évaluation des dossiers et de reconnaissance de la valeur géologique de la baie d’Ha Long en 2000.
Conformément au plan, en mars 2000, le professeur Elery Hamilton Smith, expert australien et membre de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), a été envoyé à Ha Long pour vérifier l’authenticité du dossier et la valeur géologique, évaluer l’état de la gestion et formuler des recommandations.
Le rapport d’évaluation du professeur Elery Hamilton Smith a indiqué : «Cette nomination de la baie d’Ha Long pour son inscription sur la liste du patrimoine mondial répond au critère (i), à savoir une zone présentant des processus géologiques en cours exceptionnels et des caractéristiques géomorphologiques remarquables, et, selon le critère (iii), il s’agit d’une zone au paysage naturel d’une beauté exceptionnelle et d’une valeur esthétique considérable».
En juillet 2000, la session de mi-année du Centre du patrimoine mondial à Paris a officiellement demandé au Comité du patrimoine mondial de reconnaître la baie d’Ha Long comme patrimoine naturel mondial en raison de ses valeurs géologiques et géomorphologiques exceptionnelles.
Le 2 décembre 2000, lors de la 24e session du Comité du patrimoine mondial qui s’est tenue à Cairns, en Australie, après avoir écouté la présentation du Centre du patrimoine mondial et l’évaluation de l’UICN, le Comité du patrimoine mondial a officiellement décidé de reconnaître la baie d’Ha Long comme patrimoine naturel mondial pour la deuxième fois, conformément au critère (i) de la Convention du patrimoine mondial.
Un exemple parfait d’écosystème unique préservé
La baie d’Ha Long est l’un des patrimoines les plus célèbres au monde. Dès 1993, lors de l’évaluation du dossier de candidature de la baie d’Ha Long, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) avait recommandé : «… Il convient d’ajouter à cette région les îles adjacentes à l’île de Cat Ba, qui font partie du parc national, mais se trouvent dans la zone limitrophe de Hai Phong.»
L’extension du patrimoine mondial de la baie d’Ha Long pour inclure l’archipel de Cat Ba augmentera la valeur intrinsèque du patrimoine, comme en témoigne l’harmonie du paysage, de la géologie, de la géomorphologie, de l’écosystème et de la diversité des espèces de flore et de faune.
Les valeurs universelles exceptionnelles de la région sont définies par les formations physiques et biologiques, les formations géologiques et géographiques et l’habitat d’espèces de flore et de faune menacées d’un point de vue esthétique, scientifique et de conservation.
À la suite de cette recommandation, en 2013, le dossier de candidature de l’archipel de Cat Ba en tant que patrimoine mondial sur la base des critères de la biodiversité et des écosystèmes (critères ix et x) a été soumis au Centre du patrimoine mondial. Après le processus d’évaluation, l’UICN a élaboré la décision no WHC-14/38.COM/INF.8B pour adoption par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 38e session au Qatar en 2014, recommandant que : « L’État membre envisage la possibilité de proposer une extension avec la baie d’Ha Long, conformément aux critères (vii) et (viii) et éventuellement au critère (x), afin d’inclure également l’archipel de Cat Ba ».
Depuis lors, les activités de conservation et de recherche pour la préparation du dossier de candidature du patrimoine mondial de la baie d’Ha Long et de l’archipel de Cat Ba ont été intensifiées.
En septembre 2016, sur la base des propositions des localités et des recommandations du ministère vietnamien de la Culture, des Sports et du Tourisme, le Premier ministre vietnamien a autorisé la ville de Hai Phong à élaborer, en coordination avec la province de Quang Ninh, un dossier visant à étendre la baie d’Ha Long vers l’archipel de Cat Ba afin de le soumettre à l’UNESCO.
En même temps, il a chargé le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme de guider la ville de Hai Phong dans la préparation du dossier de candidature au titre de patrimoine naturel mondial pour la baie de Hạ Long et l’archipel de Cat Ba conformément aux lois sur le patrimoine culturel et aux règlements pertinents.
La préparation de ce dossier a rencontré de nombreuses difficultés, en tenant compte des recommandations et des commentaires de l’UNESCO et de l’UICN. Cependant, grâce à l’esprit et à la responsabilité des organismes spécialisés du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, à la détermination de la ville de Hai Phong, de la province de Quang Ninh et de la Commission nationale vietnamienne pour l’UNESCO, au début de 2021, le dossier de candidature de la baie de Ha Long et de l’archipel de Cat Ba a été révisé et finalisé conformément aux recommandations pour être soumis à l’UNESCO.
Dans le cadre des travaux de la 45e session du Comité du patrimoine mondial qui s’est tenue à Riyad, en Arabie Saoudite, à partir du 10 septembre 2023, la délégation du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, accompagnée de l’Ambassadrice, Déléguée permanente du Vietnam auprès de l’UNESCO en France et des deux collectivités locales de Hai Phong et de Quang Ninh, a travaillé avec les organismes spécialisés de l’UNESCO, le directeur du Centre du patrimoine mondial, le directeur général de l’ICOMOS, le directeur du Programme du patrimoine mondial de l’UICN, le chef de la section des dossiers de candidature du Centre du patrimoine mondial et les 21 États membres du Comité du patrimoine mondial pour fournir des informations, clarifier et exprimer les points de vue et les engagements du Vietnam concernant la gestion, la protection et la valorisation du patrimoine après son inscription sur la Liste du patrimoine mondial.
Par conséquent, les experts, les scientifiques internationaux et les États membres du Comité du patrimoine mondial ont tous hautement apprécié les valeurs du patrimoine et soutenu l’inscription de la baie de Ha Long et de l’archipel de Cat Ba sur la Liste du Patrimoine naturel mondial.
Le 16 septembre 2023, à Riyad, en Arabie Saoudite, la 45e session du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO a approuvé le dossier de candidature, inscrit le complexe de la baie d’Ha Long et de l’archipel de Cat Ba sur la Liste du Patrimoine naturel mondial. Avec cette reconnaissance de l’UNESCO, la baie d’Ha Long et l’archipel de Cat Bà deviennent le premier site interprovincial du patrimoine mondial du Vietnam.
Lors de la cérémonie célébrant le 20e anniversaire de la 2e inscription de la baie d’Ha Long au Patrimoine naturel mondial, Katherine Muller-Marin, cheffe de la Représentation de l’UNESCO au Vietnam, a déclaré : «La beauté de la baie de Ha Long n’est pas seulement le symbole des efforts réussis pour conserver et promouvoir ce patrimoine naturel à travers le pays et le monde, mais aussi un exemple parfait de l’écosystème unique qui y est préservé».
Elle a affirmé : «La baie d’Ha Long, avec ses innombrables montagnes calcaires, grottes et arches, ses petites îles émergeant de l’eau cristalline et son environnement naturel magnifique, séduit tous ceux qui viennent au Vietnam, offrant des expériences et des souvenirs inoubliables».
Au cours de près de 30 années depuis la première inscription en tant que patrimoine naturel mondial, Quang Ninh a toujours considéré la baie d’Ha Long comme un trésor offert par la nature, un moteur important pour développer le tourisme et transformer le modèle de croissance économique.
Par conséquent, l’exploitation et la valorisation du patrimoine, ainsi que la conservation et la préservation, ont toujours été une préoccupation de la province de Quang Ninh.
La baie d’Ha Long n’est pas seulement célèbre pour la splendeur de ses paysages maritimes, mais aussi un immense musée géologique, où sont préservées des traces importantes des processus de formation, de mouvement et de développement de la croûte terrestre dans cette zone.
Au cours des dernières années, Quang Ninh a mis en œuvre de nombreuses mesures efficaces pour protéger et garantir l’intégrité de la baie d’Ha Long conformément à la Convention du patrimoine mondial, aux politiques de développement durable de l’UNESCO et aux lois du Vietnam.
Lors de la cérémonie du 20e anniversaire de la reconnaissance de la baie d’Ha Long, Vu Thi Thu Thuy, vice-présidente du Comité populaire provincial de Quang Ninh, a affirmé que la fierté et l’honneur étaient associés à la responsabilité envers le peuple du pays et la communauté économique internationale. La province de Quang Ninh affirme qu’elle fera de son mieux pour mieux préserver et promouvoir l’efficacité durable du patrimoine mondial des merveilles naturelles de la baie d’Ha Long pour les générations à venir.
Parallèlement à l’organisation régulière d’enquêtes, de recherches et de clarifications, comme bases pour fournir des solutions de gestion et de protection en vue de prévenir les risques de nuire au patrimoine, la province de Quang Ninh a établi des zones de conservation pour préserver les valeurs de la biodiversité et délimité les forêts des montagnes calcaires et les forêts de mangroves pour qu’elles soient reconnues comme forêts à usage spécial afin de protéger le paysage et de préserver les ressources génétiques rares.
Elle a également déplacé 354 ménages, soit près de 2 000 personnes réparties dans 7 villages de pêcheurs vers des zones de réinstallation en 2014 dans le but de stabiliser la vie des pêcheurs et de réduire la pression environnementale sur la baie.
De plus, Quang Ninh a aussi imposé des normes sur les eaux usées et les déchets sur les navires de croisière, les attractions touristiques et les zones résidentielles le long de la côte de la baie.
En particulier, depuis 2019, le mouvement «Baie d’Ha Long sans déchets plastiques» a été lancé et mis en œuvre par le Conseil de gestion de la baie et a reçu la participation active des entreprises et des citoyens. L’environnement écologique et le paysage de la baie sont gérés dans le sens d’un bon contrôle des sources de déchets. Les activités socio-économiques sont strictement gérées et de plus en plus encadrées.
Grâce aux efforts de gestion, de conservation et de promotion des valeurs du patrimoine, la baie d’Ha Long est devenue un point lumineux sur la carte touristique du Vietnam et de la région.
Ces dernières années, la baie a toujours figuré dans les classements des destinations touristiques attractives à travers le monde (destination touristique de premier rang du Vietnam, l’un des 10 sites du patrimoine UNESCO les plus impressionnants d’Asie, l’une des 10 attractions touristiques les plus idéales d’Asie du Sud-Est, l’une des 24 destinations touristiques à visiter en 2024...).
* La baie d’Ha Long a été reconnue par l’UNESCO comme patrimoine mondial en raison de sa valeur géologique et géomorphologique, due au développement des formes karstiques calcaires. Ces formes calcaires résultent de la tectonique, de la déformation, de l’élévation, de l’érosion, de la décomposition et des changements du niveau de la mer. La baie d’Ha Long est également l’une des régions où le niveau de la mer a considérablement changé au cours de l’évolution de la Terre, depuis le Crétacé jusqu’à aujourd’hui. Par conséquent, elle est une preuve vivante des changements climatiques globaux. Il s’agit d’un lieu d’interaction entre les processus géologiques et biologiques, créant ainsi un écosystème riche et diversifié.
La baie d’Ha Long et l’archipel de Cat Ba sont reconnus par l’UNESCO comme site du patrimoine mondial, car ils contiennent des zones de beauté naturelle, notamment des îles calcaires couvertes de végétation, ainsi que des éléments karstiques associés, tels que des dômes et des grottes. Il y a 1.133 îles calcaires de formes variées, dont 775 dans la baie d’Ha Long et 358 dans l’archipel de Cat Ba, recouvertes d’une riche végétation sur une eau émeraude étincelante. Cet endroit est considéré comme un musée géologique, contenant un patrimoine d’une valeur mondiale exceptionnelle, un lieu où l’on peut être témoin des changements typiques du développement historique de la Terre, comme en témoigne la présence de forêts vierges, de baies et d’îles.
La reconnaissance de la baie d’Ha Long et de l’archipel de Cat Ba comme Patrimoine naturel mondial ne crée pas seulement le premier site interrégional unique du patrimoine mondial au Vietnam, mais augmente également la valeur de cette vaste et magnifique zone patrimoniale. - NDEL/VNA