Kiên Giang : efforts pour l’alimentation en eau potable dans les communes littorales
Photo : CVN
Hanoï (VNA)
- Les habitants d’une dizaine de communes littorales des districts d’An Biên,
An Minh et U Minh Thuong, province de Kiên Giang (Sud), connaissent toujours
des difficultés d’accès à l’eau potable. Seulement 33% de la population du
district d’An Minh a accès à l’eau courante fournie par les stations de
ravitaillement en eau locales.
Le district
d’An Biên compte quelque 30.500 ménages dont plus de 13.000 habitent dans
quatre communes que sont Nam Thai, Nam Thai A, Nam Yên et Tây Yên. Ils vivent
de l’agriculture, de l’élevage de crustacés et seules quelque 10.000 ménages
ont accès à l’eau potable.
Selon M. Tô
Thanh Doàn, vice-président du district d’An Biên, le district dispose de cinq
stations de ravitaillement en eau potable qui ne suffisent pas à pomper de l’eau
pour tous les ménages. Il y a plusieurs raisons. Comme les eaux souterraines
sont contaminées par l'alun et la salinité, à certains endroits, les puits à
pompe manuelle ne peuvent pas être forés.
Même dans
certaines zones dotées d'une station d'alimentation en eau, les gens n'ont pas
les moyens de payer pour des tuyaux et des compteurs d'eau. Les ménages qui
n'ont pas accès à l'eau potable se trouvent principalement dans les zones
rurales, côtières, dans des zones à faible densité de population, et leurs
moyens de subsistance sont principalement associés à la production agricole.
M. Lê Thành
Phê, chef du quartier de Dông Giua, commune de Nam Thai, district d’An Biên, a
fait savoir que son quartier compte 343 ménages mais seuls ceux vivant le long
du canal Thu 6 sont équipés de compteurs et ont accès à l’eau potable, soit une centaine de familles.
Les 250
autres ménages vivant près des canaux Dân Quân, Muoi Do, Hai Mit et Chin Meo
utilisent des récipients pour stocker l'eau de pluie ou achètent de l'eau.
"L’eau
est salée ou contaminée par l’alun. Il y a bien des endroits pour forer des puits, mais l’eau demeure impropre
à la consommation. Elle sert uniquement pour se laver. À chaque réunion du
Conseil populaire de la commune, les gens proposent toujours d'installer l 'eau
du robinet", a déclaré M. Lê Thành Phê.
Selon M. Vo
Van Truong, domicilié dans le quartier de Dông Giua, commune de Nam Thai, du
district d’An Biên, en bord de mer, l’approvisionnement quotidien en eau
potable est problématique. La population attend toujours des investissements
pour avoir l’eau au robinet.
Efforts des
autorités locales et des bailleurs de fonds
La famille
de Mme Nguyên Thi Phoi, 63 ans, domiciliée dans le quartier de Dông Giua,
commune de Nam Thai, district d’An Biên, vit sans eau potable depuis une trentaine d’années. En avril 2020, la
banque HD a installé gratuitement un système de filtrage d’eau potable et un
réservoir d’eau. Elle en a aussi installé un autre dans le quartier de 6 Dinh,
du même district, d’une capacité de traitement d’eau de 1.250m³/ jour et nuit,
d’un coût total de plus de 200 millions de dôngs.
Depuis, Mme
Phoi et les ménages voisins ne sont pas obligés d’acheter de l’eau potable
ailleurs, et avant tout, ils ne sont plus inquiets du manque d’eau potable
comme auparavant.
"Depuis
longtemps, notre famille et les familles voisines n’avaient pas accès à l’eau
potable au quotidien. Cette année, grâce à ce système de traitement des eaux
financé par la banque HD, nous avons retrouvé le sourire. Adieu à l’eau
contaminée, nous sommes très reconnaissants pour cette assistance", a
confié Mme Phoi.
Le district
d’An Minh, a reçu, quant à lui, six systèmes de traitement d’eau potable,
financés par des sponsors. Lê Thi Thang, une octogénaire domiciliée dans le
quartier de Xeo La A, commune de Tân Thanh, ne cache pas sa joie de voir sa
famille et quelque 250 ménages voisins utiliser de l’eau potable fournie par un
système de traitement moderne installé en avril 2020. Ce système, plus de 700
millions de dôngs, a été financé par la famille de Công Vinh, footballeur de la
sélection nationale du Vietnam. Il est capable de traiter 500 litres/heures.
"Auparavant,
notre famille devait payer des centaines de milliers de dôngs pour acheter de
l’eau potable ailleurs. Pendant la saison sèche nous faisions toujours face au
manque d’eau pour nos activités quotidiennes. Depuis que ce système est
installé, nous n’avons plus de soucis", a confié Mme Thang.
À l’heure
actuelle, le district d’An Biên compte cinq stations d’alimentation en eau
potable, au bénéfice de quelque 10.000 ménages. Néanmoins, ces stations ne
peuvent servir de l’eau potable qu’à 50% de la population du district. L’appel
aux généreux donateurs et autres bailleurs de fonds est nécessaire.
Entre 2019
et 2020, la banque BIDV et le Front National du district ont installé près de
4000 réservoirs d’eau pour les habitants des communes de Dông Thai et de Nam
Thai A.
Au niveau
provincial, selon M. Nguyên Thanh Binh, directeur du Centre d'approvisionnement
en eau et d'assainissement de la province de Kiên Giang, dans un proche avenir,
en plus de continuer à installer des réservoirs en plastique d'une capacité de
1m³ pour les ménages éloignés du système d'approvisionnement en eau, le centre
déposera un projet de bassin de 27 hectares dans la commune de Vân Khanh Dông
pour la vie quotidienne et la production dans le district d'An Minh, avec une
réserve d'eau prévue de 700.000 m³.
Dans le
district d'An Biên, le Centre d'approvisionnement en eau et d'assainissement de
la province de Kiên Giang met en œuvre un projet d'extension de la station
d'alimentation en eau de la commune de Nam Thai, en multipliant sa capacité de
3 fois. Dans le même temps, la province continue à installer plus de 1.400
compteurs d'eau pour les ménages d'An Biên, avant l’arrivée de la prochaine
saison sèche.-CVN/VNA