Phnom Penh (VNA) – Kem Sokha, président p.i du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP) en a été élu président lors d'un congrès extraordinaire du 2 mars après que l’ancien chef de l’opposition cambodgienne Sam Rainsy a publié, le mois dernier sur Facebook, une lettre de démission de la présidence de son parti pour des raisons personnelles.
Le Congrès a également adopté une modification des règlements de parti, portant le nombre de vice-présidents actuel à trois, lesquels sont Pol Hom, président du comité exécutif, Mme Mu Sochua chargée des relations extérieures, et M. Eng Chhay Eang.
L’Assemblée nationale (AN) cambodgienne a approuvé le 20 février le projet de loi sur les Partis politiques (amendée) malgré le boycott des députés de l'opposition.
Ce projet interdit à toutes personnes condamnées d'être président ou vice-président du parti. La modification de cette loi de 1998 initiée par Hun Sen permet également la dissolution de tout parti politique dont un dirigeant a été condamné pour un délit grave ou un crime.
La cour d’appel de Phnom Penh a confirmé le 9 février la condamnation de Sam Rainsy pour ses accusations à l’encontre du Premier ministre Samdech Techo Hun Sen.
Sam Rainy a fait l'objet d'une plainte en diffamation de Som Soeun, ministre délégué auprès du Premier ministre Samdech Techo Hun Sen, pour atteinte à l’honneur.
Som Soeun avait reproché à Sam Rainy d’avoir publié le 9 mars 2016 sur Facebook des commentaires accusant le Premier ministre Samdech Techo Hun Sen d’avoir suscité des «j’aime» sur Facebook afin d'élever son prestige.
Le 8 novembre 2016, le tribunal de Phnom Penh a condamné par défaut M. Sam Rainsy à une amende de 10 millions de riels, outre 15 millions de riels de dommages et intérêts.
Sam Rainsy vit en exil en France depuis octobre 2015 afin d'échapper à un mandat d'arrestation émis en application d'une décision de justice le condamnant à une peine d'emprisonnement, dans une affaire, distincte, de diffamation, remontant à 2008. - VNA