Hymne à la vie en classe

Sans tableau, ni craie blanche, ce lieu est rempli de sourires et d’amour. Il s’agit d’une classe spéciale fondée depuis dix ans par l’enseignante Dinh Thi Kim Phân.

Hanoi, 22 décembre (VNA) - Sans tableau, ni craie blanche, ce lieu est rempli de sourires et d’amour. Il s’agit d’une classe spéciale fondée depuis dix ans par l’enseignante Dinh Thi Kim Phân et réservée aux petits cancéreux, à l’Hôpital d’oncologie de Hô Chi Minh-Ville.
Hymne à la vie en classe ảnh 1Têtes chauves, ils sont venus en classe portant leur perfusion à la main.


"Le tambour de notre école
Il se repose aussi  en été
Pendant trois mois continuels 
Le tambour est toujours pensif…".

Ce sont des vers que la petite Dinh Tu Uyên, 7 ans, patiente de la Faculté de pédiatrie de l’Hôpital d’oncologie de Hô Chi Minh-Ville, écrit soigneusement lors de son premier cours dans la classe de la maitresse Dinh Thi Kim Phân.

Dans un coin de la salle de classe, l’enseignante, fondatrice Dinh Thi Kim Phân et d’autres volontaires sont en train d’apprendre l’écriture des premières lettres de l’alphabet aux petits de 6 ans. Tous se passionnent pour la lecture et les chiffres malgré leur douloureuse maladie.

Désir d’un meilleur avenir


Cette classe est spéciale parce que les élèves sont tous des cancéreux et les enseignants, des volontaires. Têtes chauves, suite de l’alopécie liée aux traitements, ils sont venus portant leur perfusion à la main. Ils sont tous accueillis chaleureusement par la maitresse Dinh Thi Kim Phân qui sait que chacun d’entre eux  espère ardemment en un avenir meilleur.

"Il y a plus de 10 ans, après avoir été volontaire plusieurs fois dans les hôpitaux d’oncologie, je me sentais mal devant la douleur des petits qui doivent abandonner l’école pour vivre dans d’étroites chambres de malades. J’ai donc décidé de leur procurer un enseignement sur place", raconte Mme Phân.

Après dix ans, Mme Phân ne se souvient pas du nombre d’élèves qui sont passés dans sa classe. Pourtant, en ouvrant leurs cahiers, elle ne peut pas oublier les caractères de chaque enfant.

"Ce cahier était à Khuong Dang - un garçon studieux qui participait à tous les cours. L’autre à My Duyên, une petite mignonne ayant deux fossettes sur la joue", se remémore Mme Phân.

Sur l’étagère de la classe, des cahiers sont classés selon le groupe d’âges des élèves. Au-dessus de l’étagère se trouvent plus de trois cents cahiers de petits élèves qui ne reviendront jamais.

"L’absence de ces élèves dans cette classe signifie qu’ils sont soit guéris, soit décédés. Joie et tristesse se confondent quand un élève ne vient plus", exprime Mme Phân.

Notes d’espoir
Hymne à la vie en classe ảnh 2Après deux heures d’études, la classe se transforme en un théâtre animé par la magie de la musique et des chants des petits patients.


Étant enseignante d’une école primaire, Dinh Thi Kim Phân comprend bien que l’enseignement aux petits cancéreux est plus difficile que celui à d’autres élèves car ils souffrent toujours de la douleur physique ou d’un choc émotionnel et leurs caractères sont sensibles. Les enseignants ou volontaires doivent être souples pour répondre à leurs besoins. D’après elle, la plupart des petits patients qui assistent à cette classe, sont plus heureux.

Concentré sur ses opérations, H’My Hanh Eban, 13 ans, domicilié dans la province de Dak Lak sur les hauts plateaux du Centre raconte qu’il y a deux ans, il a appris qu’il était atteint d’un cancer des muscles. Depuis, chaque mois, il doit se rendre à l’hôpital pour être traité pendant une semaine. C’est pour  cette raison que ses leçons sont toujours inachevées. Au lieu d’être en 7e classe, il est actuellement en 6e classe. Chaque week-end, il suit cette classe pour compléter ses connaissances et tenter de combler son retard.

Bien qu’elle ait perdu une jambe, chaque week-end, Nguyên Dang Ngoc Anh, 6 ans, domiciliée à Hô Chi Minh-Ville, demande à sa mère de l’amener  à cette classe spéciale. Studieuse, elle souhaite pouvoir écrire  une lettre à sa grande sœur.

S’absorbant dans la description d’une fleur de tournesol, Tông My Anh, traitée depuis huit ans à cet hôpital, confie qu’elle attend chaque week-end  pour aller à cette classe car "à l’hôpital, la chambre d’alitement est triste et suffocante".

La mère de Tô Minh Anh, quant à elle, raconte que depuis que sa fille participe à cette classe, elle est plus ouverte. Elle rit de plus en plus. Elle a même exprimé la volonté de mieux apprendre pour devenir enseignante.

Face à l’augmentation du nombre d’élèves, la direction de l’Hôpital d’oncologie de Hô Chi Minh-Ville a réservé une salle de 25 m² pour cette classe insolite. Avec l’appui depuis 2009 du programme charitable "Rêve de Thuy", cette classe est depuis devenue, chaque week-end, un centre d’intérêt des petits cancéreux. - CVN/VNA

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