Hô Chi Minh-Ville rajuste les frais des prestations médicales
En ce qui
concerne la hausse des frais médicaux (HFM), Hô Chi Minh-Ville rajuste
les prix de plus de 2.000 services techniques en vertu de la circulaire
conjointe N°04/2012 du ministère de la Santé et de celui des Finances
(CC4) dans 378 établissements de santé publique où se trouvent 29
hôpitaux du ressort central, 23 hôpitaux locaux, quatre établissements
de traitement, des cliniques spécialisées et 322 postes sanitaires
publiques. Ces rajustements se feront sur 3 années (2014-2016).
Concrètement, à partir du premier juin 2014, 477 sur 2.000 services
médicaux (examens de santé, prix des lits, diagnostic et traitement…)
connaîtront ces changements de frais hospitaliers pour atteindre 75 % du
prix fixé par le CC4. Le 1er juin 2015, le prix de ce groupe de
services continuera d'augmenter et parviendra jusqu'à 85% du prix fixé
par le CC4. Enfin, le 1er juin 2016, ce dernier sera à 100% du prix fixé
par le CC4.
Pour une amélioration de la qualité des soins
Pour les services chirurgicaux (1.519 services), une première étape
équivaudra à 65% du prix fixé par le CC4, puis 75% dans un deuxième
temps et 100% pour un troisième. Mme Dinh Thi Liêu, chef des finances et
de la comptabilité du Service de la santé précise : «Pour que ce
rajustement convienne au prix réel du coût de la vie, 25% des services
techniques médicaux ont augmenté à 100% du prix fixé par le CC4 après
l’approbation du Conseil populaire municipal. Sur la base de cette
augmentation des frais hospitaliers pour 2014, le prix de certains des
services sera inférieur au prix actuel».
Vo Van
Tiên, directeur de l’hôpital Nguyên Trai souligne, pour sa part, que
l’augmentation des frais médicaux permettra d’améliorer la qualité des
soins de santé des gens. Cependant, la ville a beaucoup de types
d'hôpitaux, et la qualité des soins médicaux varie selon les
établissements. Seuls 70 des 322 postes sanitaires possèdent des
conditions suffisantes pour assurer des soins de qualité. De nombreux
hôpitaux sont toujours en difficulté : manque de superficie des
infrastructures, surcharge, technologie de l’information en berne…
Selon le Service de la santé de Hô Chi Minh-Ville, l’augmentation des
frais hospitaliers va de paire avec l’amélioration de la qualité des
soins sanitaires et les hôpitaux ont mis en place de nombreuses mesures :
augmentation du nombre de tables d'examen, installation d’équipements
divers (climatiseurs, télévisions, chaises…) dans les salles d’examen,
application de nouveaux logiciels plus efficaces, augmentation du temps
de travail des cliniques...
Mme Dinh Thi Liêu
explique que le Service municipal de la santé exige que tous les
établissements sanitaires affichent leurs rajustements de frais de
services médicaux. Ce service est en train d’appliquer à titre
expérimental un processus de compte des frais hospitaliers dans les
hôpitaux Binh Thanh et Gia Dinh. Le patient doit ainsi payer une seule
fois les frais hospitaliers après ses différents examens médicaux et les
traitements relatifs à sa maladie... À l’Hôpital pédiatrique numéro 1,
un système de transport d’échantillons et de résultats d’examens est en
train d’être mis sur pied afin de réduire le temps d’attente des
patients.
«Pour répondre aux exigences dudit
service, l’hôpital a consacré tous ses efforts à l’amélioration de la
qualité des soins des patients. Cependant, à cause de difficultés
diverses : finance, superficie, personnel..., cela nécessite beaucoup de
temps. L’hôpital est en mesure, dans un premier temps, de réduire le
temps d'attente pour les examens médicaux et améliorer le comportement
des médecins envers les patients», confie Nguyên Trai, représentant de
l'hôpital.
Après le rajustement des frais
hospitaliers, le Service municipal de la santé évaluera six hôpitaux :
Nguyên Trai, Gia Dinh, Hôpital pédiatrique numéro 1, Hoc Môn, Binh
Thanh, Thu Duc, pour analyser les changements positifs de ces derniers,
ainsi que l’impact de l’augmentation des frais hospitaliers sur les
intérêts des patients. – VNA