La plupart des pharmacies de la mégapole du Sud ont épuisé leursstocks de masques sanitaires depuis l'explosion de l'épidémie.L'affiche "Rupture de stock" est placée devant la pharmacie My Châu 3,rue Thành Thai (10e arrondissement). "La vente de masques sanitairesaugmente rapidement ces derniers jours. Les stocks du réseau depharmacies My Châu sont épuisés et on ne sait pas quand on en aura denouveau", confie une vendeuse.
Au magasin spécialisé dans les équipements sanitaires Ngoc Thao,rue Công Quynh (1er arrondissement), une importante clientèle pour lesmasques est enregistrée alors qu'on n'y vend qu'au détail. "Nous devonsannuler des contrats, faute de fourniture et à cause de la fortedemande ces derniers temps", avoue une employée.
Un masque jetable qui coûtait autrefois 500 dôngs vaut désormais2.500 dôngs, voire 3.000 ou 4.000 dôngs. Les modèles VC65 et N95passent de 25.000 dôngs à 40.000 dôngs/unité, mais restent trèsrecherchés.
La population de la mégapole du Sud rehausse de vigilance et se dote de moyens pour éviter l'épidémie.
Hiên, étudiant de l'École normale supérieure de Hô Chi Minh-Ville,souligne que ses ressources sont limitées, ainsi il n'achète qu'un oudeux masques jetables, sinon il prend ceux en tissu. Comme leur prixgrimpe rapidement, "je ne sais pas si je pourrais acheter des masquesdurant toute la durée de l'épidémie ", se lamente-t-il.
Vu, employé d'un magasin de téléphones de la rue Trân Binh Trong(5e arrondissement), utilise son masque très soigneusement, car "lemagasin n'en a distribué que deux à chacun depuis deux jours. Je legarde sur moi et évite le contact avec l'eau".
Dans certaines compagnies, banques, centres boursiers, le nombrede clients a nettement baissé. Les transactions sont ainsi moinsanimées qu'auparavant.
A Hanoi, les masques sont très vendus. Plusieurs magasins ont vidéleurs stocks mais les demandes augmentent. Les compagnies se ruent surles masques pour les distribuer aux employés, car "mieux vaut prévenirque guérir".
Outre les masques, les besoins en tamiflu sont aussi croissants,entraînant la hausse de prix du médicament. Plusieurs personnes ontfait venir ce médicament de l'étranger. Pourtant, selon Phan Hùng Quân,chef adjoint de la faculté de santé publique (Institut Pasteur de HôChi Minh-Ville), l'automédication de tamiflu s'avère très dangereuse. -AVI