Lors du congrès international sur la femme rurale, organisé du 8 au 10 mars à Rabat (Maroc), une session internationale de brainstorming a réuni les délégués et conférenciers sur le même problème : «Femmes rurales et vision de développement post-2015».

«Cette réunion est organisée pour susciter une discussion entre les participants de différentes ONG sur l’évaluation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dans la perspective de l’élaboration de l’Agenda de développement post-2015», a expliqué Mme Fatima Rafi, secrétaire générale de l’Union nationale des femmes du Maroc (UNFM), initiateur et organisateur du congrès international consacré à la «Femme rurale, partenaire du processus de développement».

Ce remue-méninges, fondé globalement sur la structure des OMD, s'est focalisé sur une dizaine de thématiques, à savoir : emplois, sécurité alimentaire et nutritionnelle, éducation de qualité pour tous, promotion de l’égalité de genre et de l’autonomisation des femmes, santé, garantie d’un environnement durable, gouvernance, dynamiques de population, accès à l’eau et à l’énergie, paix et sécurité, promotion des partenariats régionaux et mondiaux pour le développement de la femme rurale. D’autres questions jugées pertinentes par les ONG participantes ont aussi été prises en considération.

En 2011, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a lancé le processus d’élaboration de l’Agenda de développement pour l’après-2015, date butoir de l’atteinte des OMD. En parallèle, et à sa demande, les membres du Groupe des Nations unies pour le développement facilitent une réflexion autour de l’après-2015 à travers des consultations nationales dans une centaine de pays, afin de permettre aux citoyens du monde de s’exprimer sur «l’avenir que nous voulons».

Afin de compléter le travail des consultations nationales, onze consultations thématiques sont en cours à travers le monde. Elles permettront d’aider à la réflexion sur la façon d’inclure les questions émergentes et urgentes dans l’Agenda de développement post-2015, notamment sur les inégalités, y compris celles du genre.

Jusqu’à aujourd’hui, aucune consultation n’avait été organisée spécifiquement sur la question de la femme rurale dans le développement. À ce sujet, le congrès de Rabat constitue une opportunité pour mettre en avant les obstacles auxquels continue de faire face la femme rurale à travers le monde, réunir des témoignages et propositions. Et «à travers cette initiative, une nouvelle approche de participation de la société civile dans la conception de la vision internationale relative à la femme rurale a été lancée au Maroc par l'UNFM», a souligné Mme Fatima Rafi.

Ainsi, la présence, le week-end dernier, d’une représentation importante d’ONG expérimentées de par le monde permettait, d’une part, d’évaluer les progrès accomplis et les obstacles qui perdurent, et d’autre part, de lancer une réflexion conjointe sur le rôle essentiel que joue la femme, et particulièrement la femme rurale, dans le processus de développement dans toutes ses dimensions. «Les recommandations qui ressortiront de ce débat contribueront à la réflexion internationale sur l’Agenda de développement post-2015», a commenté la secrétaire générale de l’UNFM. – AVI