Etude sur les effets de la dioxine sur les nouveaux-nés
Un séminaire consacré à
une étude sur l'influence de la dioxine sur les nouveau-nés a été
organisé mercredi par la Faculté de médecine Kanazawa (Japon) et le
Service de la Santé de la province de Dong Nai (Sud).
Cette activité s'inscrivait dans le cadre du programme de coopération
entre le Vietnam et le Japon dans la recherche sur la dioxine. Depuis
septembre 2012, des médecins de la Faculté de médecine Kanazawa ont
réalisé plus de 200 tests sanguins sur des nouveau-nés dans dix
quartiers aux environs de l'aéroport de Biên Hoa, un lieu de
contamination massive.
Des tests de développement
intellectuel ont été également effectués sur ces enfants lorsqu'ils ont
six mois. Selon la Faculté de médecine Kanazawa, l'étude se poursuivra
jusqu'à l'âge de deux ans.
Selon l'Association des
victimes de l’agent orange/dioxine de la province de Dong Nai, pendant
la guerre au Vietnam, l'armée américaine a conservé à l'aéroport de Bien
Hoa des milliers de fûts de défoliants. Entre décembre 1969 et mars
1970, 25.000 litres y étaient entreposés, et quatre fuites au moins s'y
sont déroulées.
Le taux de contamination de dioxine à
l'aéroport de Bien Hoa a dépassé de très loin le seuil permis et la
province de Dong Nai a découvert entre 2009 et 2010 trois sites pollués
par l’agent orange/dioxine.
Selon l’Association des
victimes de l’agent orange/dioxine du Vietnam (VAVA), de 1961 à 1971,
l’armée américaine a déversé environ 80 millions de litres de défoliants
au Vietnam, lesquels contenaient près de 400 kg de dioxine, un produit
toxique puissant qui perturbe les fonctions hormonales, immunitaires et
reproductives de l'organisme. Plus de 4,8 millions de Vietnamiens ont
été exposés à la dioxine, dont 3 millions en subissent encore les
séquelles. - VNA