Enjeux du plan de restauration des cinémas publics

D’ici 2020, l’État projette d’investir une dizaine de milliers de milliards de dôngs dans la construction et la rénovation de 106 cinémas publics. Un projet considéré comme nécessaire mais qui suscite aussi des inquiétudes.
D’ici 2020, l’Étatprojette d’investir une dizaine de milliers de milliards de dôngs dansla construction et la rénovation de 106 cinémas publics. Un projetconsidéré comme nécessaire mais qui suscite aussi des inquiétudes.

Leprojet d’aménagement, de rénovation et de construction d’ouvragesculturels, tels que théâtre, cinéma, locaux d’exposition, pour lapériode 2012-2020 a été approuvé en début d’année. Il prévoit lacréation de 57 nouveaux cinémas, dont 55 de 500 à 1.000 places et deuxcomplexes à Hanoi et à Hô Chi Minh-Ville de 8 à 10 salles chacun,totalisant 1.500 places. Par ailleurs, 49 cinémas vétustes serontrénovés et modernisés. Ce plan dispose d’un budget de 10.800 milliardsde dôngs, dont 6.500 milliards financés par l’État.

Le pays compte actuellement 97 cinémas avec 246 salles, dont 72 totalisant 104 salles sont gérés par l’État.

Enréalité, la demande de film, notamment dans les grandes villes, croîtprogressivement, ce dont témoigne le chiffre d’affaires des cinémas quiest passé de 35 millions de dollars en 2011 à 47 millions en 2012. Lesecteur du cinéma devient un nouvel eldorado, tout en contribuantégalement au développement du marché de la distribution de films.

Or,celui-ci est laissé au secteur privé depuis longtemps, ce dernier étanten mesure de satisfaire les besoins du public en lui proposant de bonsfilms et des établissements modernes. Parallèlement, de nombreux cinémasgérés par l'État à Hô Chi Minh-Ville comme à Hanoi sont oubliés ou sontutilisés à d’autres fins. Les cinémas publics, malgré de bonsemplacements au centre-ville, sont sérieusement détériorés. N’ayant pasaccès aux réseaux de distribution de films ni à un quelconquefinancement, le cinéma public est presque paralysé.

Pour un investissement efficient

Lefait que l’État renforce sa gestion des cinémas est une mesure destinéeà protéger le film vietnamien. Les établissements privés, libres duchoix de leurs films, ne projettent que peu d’œuvres vietnamiennes, letaux de longs métrages ne représentant que plus de 13% des filmsprojetés. Le plan stratégique de développement du cinéma à l'horizon2020 et sa vision pour 2030 prévoit de porter ce taux à 35% en 2015, à40% en 2020, puis à 50% en 2030.
Enfin, lorsque des milliers demilliards de dôngs seront consacrés à la modernisation de ces cinémas,la question de l’efficience de cet investissement se poserainévitablement.

«Avant la construction de nouvellessalles, il faut résoudre les problèmes de gestion et d’activité descinémas publics. La stratégie de développement du cinéma privilégie tropla construction de nouveaux cinémas, négligeant les réseaux d’anciensétablissements. La modernisation de ceux-ci s’impose désormais, et lesecteur public doit veiller à renouveler ses programmations de filmsafin de faire face à la suprématie actuelle du secteur privé», a déclarél'écrivain Nguyên Thi Hông Ngát. -VNA

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L’accusé Nguyên Van Dài. Photo diffusée par la VNA

La justice vietnamienne condamne Nguyên Van Dai et Lê Trung Khoa à 17 ans de prison

Ces co-accusés qui faisaient l’objet d’un mandat d’arrêt émis le 5 décembre 2025 par l’agence de police d’enquête du ministère de la Sécurité publique, sont condamnés pour "production, détention, diffusion ou dissémination d’informations, de documents ayant un contenu opposable à l’État de la République socialiste du Vietnam" en vertu de l’article 117, clause 2 du Code pénal.

Le ministère de la Sécurité publique révèle que près de 40.000 milliards de dôngs (environ 1,6 milliard de dollars américains) ont été perdus depuis 2020 suite à des escroqueries en ligne. Photo d'illustration: vnba.org.vn

Les escroqueries en ligne ont coûté 1,6 milliard de dollars depuis 2020

L’une des méthodes les plus courantes consiste à se faire passer pour des policiers, des fonctionnaires et agents publics de la justice. Les victimes sont contactées par téléphone ou en visioconférence et menacées de poursuites judiciaires, puis incitées à transférer de l’argent pour «vérification» ou pour régler de prétendues affaires.