Le bureau exécutif du parti au pouvoir en Egypte, le Parti national démocrate (PND), dont Gamal Moubarak - fils du président Hosni Moubarak - fait partie, a démissionné samedi, au 12e jour de la contestation politique dans ce pays, annonce la télévision d'Etat égyptienne.

Hossam Badrawy a été nommé secrétaire général du parti et président du comité politique du PND en remplacement de Safwat el-Sherif et de Gamal Moubarak, et le président Moubarak reste président du parti au pouvoir.

La télévision d'Etat égyptienne a également rejeté les rumeurs selon lesquels, le président Moubarak avait démissionné samedi de ses fonctions de président du parti au pouvoir.
M. Moubarak a tenu une réunion ministérielle au palais présidentiel, montrant ainsi qu'il dirige encore le gouvernement malgré les pressions exigeant son départ.

La réunion a vu la participation de son équipe économique, dont le Premier ministre, le gouverneur de la banque centrale, ainsi que les ministres du Pétrole, de la Solidarité sociale, du Commerce et de l'industrie, et des Finances.

Le Premier ministre Ahmad Chafic a déclaré, à l'issue de la réunion, que la situation en Egypte restait sereine en ce qui concerne les besoins de première nécessité, notamment l'approvisionnement en nourriture et en carburant.

Le gouvernement se concentrera sur l'apaisement des tensions sociales, la restauration de la stabilité et l'approvisionnement en produits de base afin de traverser pacifiquement la crise politique, a ajouté M. Chafic, soulignant que, d'après lui, la crise devrait voir son terme dans les jours à venir.

M. Moubarak a déclaré qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat présidentiel, mais qu'il ne quitterait le pouvoir qu'après le rétablissement de la sécurité et de la stabilité en Egypte.

Le pouvoir égyptien a pour la première fois en un demi-siècle discuté publiquement dimanche avec les Frères musulmans, la puissante confrérie islamiste devenue un acteur incontournable pour sortir de la crise qui paralyse le géant arabe.

Des responsables des Frères musulmans, la principale force d'opposition du pays, participent depuis dimanche au dialogue national auquel les forces politiques ont été conviées par le vice-président Omar Souleimane. -AVI