D’après VuTiên Lôc, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Vietnam, grâceau commerce en ligne, les ventes à l’international ne sont plus réservées auxseuls grands groupes. Sous réserve de procéder aux adaptations nécessaires, unetrès petite entreprise peut désormais se positionner sur ce nouveau créneau.
« Partir àla conquête de nouveaux clients à travers le monde n’a jamais été aussi facile.Avec un seul clic, une famille vietnamienne peut passer directement unecommande auprès d’un producteur de pommes français et à l’identique, unefamille française peut acheter directement des fleurs à un horticulteurvietnamien de Dalat. La vente directe des producteurs aux consommateurs estfacile mais les concurrents sont nombreux et la compétition acharnée”, estimeVu Tiên Lôc.
Nguyên XuânHung, directeur exécutif de Iexport.vn, une plateforme d’import-export estimeque pour réussir dans cette nouvelle forme de commerce, les entreprisesvietnamiennes doivent s’y préparer en amont. Selon lui, la formation dupersonnel en langue étrangère et la connaissance des goûts et pratiques desconsommateurs cibles sont essentielles pour réussir à l’international. L’État doit, de son côté, tout entreprendrepour faciliter le e-commerce.
“Depuisquelques années, les services publics chargés de l’import-export s’efforcentd’accompagner le développement à l’international des entreprises vietnamiennes.Ils ont amélioré leur site web et les renseignements donnés sur les produits vietnamiens sont pertinentset faciles à trouver. Mais le commerce en ligne implique un certain nombre decontraintes. Les modalités de paiement en ligne et en particulier la livraisonpeuvent constituer des obstacles”, fait-il remarquer.
Selon NguyênTrung Thuc, président de l’association des PME Vietnam-Allemagne, la grandemajorité des PME vietnamiennes n’ont toujours pas investi dans la transitionnumérique et ne peuvent donc pas s’engager sur le segment international.
“Le commerceélectronique est aujourd’hui inévitable. Pour leur survie, les entreprisesn’ont pas d’autre choix que de s’y adapter. Aujourd’hui, plus de 40% des PME vietnamiennes vendent leurs produits enligne, mais cette activité n’est rentable que pour 10 ou 15% d’entre elles. Pour réussir sur ce nouveau marché, il estindispensable que les entreprises investissent dans leur transformationnumérique”, constate-t-il.
Pourfavoriser les ventes en ligne à l’international, de nombreuses activités ontété organisées par le ministère de l’Industrie et du Commerce, a affirmé sonvice-ministre Cao Quôc Hung. Des promotions via Amazon et Alibaba ont permis àde nombreuses entreprises vietnamiennes d’augmenter leurs ventes à l’étranger.
« Leministère de l’Industrie et du Commerce a intensifié les dialogues avec lesentreprises pour comprendre leurs problèmes et améliorer ses services en lignepour mieux les accompagner dans leur conquête du marché international. Nousavons organisé des formations sur le commerce électronique et avons l’intentionde dématérialiser de nombreuses formalités pour faciliter les activités des entreprises exportatrices. De leurcôté, les entreprises doivent investir davantage dans leur transition numérique», déclare Cao Quôc Hung.
Le ministèrede l’Industrie et du Commerce vient de créer la plateforme ECVN. Son objectifest de mettre en relation les exportateurs vietnamiens et les importateursétrangers et de les aider à profiter des accords de libre-échange dont leVietnam est signataire. -VOV/VNA