Hanoï (VNA) - La filière bois s’était fixée de réaliser un chiffre d’affaires à l’exportation de 8 milliards de dollars en 2020. Cet objectif a été atteint dès 2017 et l’embellie devrait se poursuivre en 2018.
Avec 43% d’exportations de grumes et de produits transformés, les Etats-Unis sont le plus gros importateur du Vietnam, devant la Chine, le Japon et la République de Corée. Avec un chiffre d’affaires représentant 10% des exportations nationales (environ 650 millions de dollars par an) l’Europe est aussi un client important. Avec la future ratification de l’accord de libre échange Vietnam-UE, les ventes vers le vieux continent devraient augmenter fortement dans les années à venir. En appliquant les nouvelles technologies dans la production et la transformation, les entreprises vietnamiennes ont réussi à conquérir les marchés les plus exigeants. Vu Hai Bang, président du conseil d’administration de la société Woodland:
“Nous nous sommes spécialisés dans la fabrication de meubles en bois. Nous avons beaucoup investi dans l’innovation pour proposer des produits de qualité. Nous pensons que cette filière est très prometteuse”.
De l’avis des économistes, la forte hausse des exportations de bois s’explique essentiellement par les ressources abondantes et disponibles de matières premières. Optant sur le développement durable de son industrie du bois, le Vietnam envisage d’augmenter sa surface boisée de 4,1 millions de hectares et de mettre en place un système de traçabilité de la provenance du bois. Une décision qui est largement soutenue par les professionnels. Nguyen Chien Thang, directeur exécutif de la société Scansia Pacific basée dans la province de Dong Nai (Sud) indique:
“Le bois le plus utilisé par notre société est l’acacia. C’est un bois économique et d’une durabilité exceptionnelle. Il est beaucoup cultivé au Vietnam mais plutôt par les particuliers. A l’heure actuelle, peu d’entreprises s’intéressent à ce type de bois et développent de grandes exploitations. Nous envisageons donc de mettre en place une exploitation de 10.000 hectares d’acacia”.
Pour optimiser la rentabilité de la filière bois, Huynh Van Hanh, vice-président de l’association de l’artisanat et de la transformation du bois de Ho Chi Minh-ville propose:
“Les entreprises doivent diversifier leurs produits et trouver de nouveaux débouchés en privilégiant notamment les marchés avec lesquels le Vietnam a signé un accord de libre-échange. Il est aussi important de créer des zones de matières premières pour avoir un stock toujours abondant et disponible. Il faut investir massivement dans l’innovation et les nouvelles technologies afin d’améliorer la qualité des produits transformés”.
Le Vietnam s’est fixé comme objectif en 2019 de réaliser à l’export, un chiffre d’affaires de 9 milliards de dollars de produits sylvicoles. -VOV/VNA