Distinction entre points de vue condamnables et hostiles, et opinions différentes sur les préconisations du Parti
L'Agence vietnamienne d'Information (VNA) présente ci-dessous le résumé
d'un article du professeur-docteur Le Huu Nghia, vice-président du
Conseil central de théorie, consacré à la distinction entre les points
de vue condamnables ou hostiles, et les idées différentes sur les
préconisations du Parti.
Selon le professeur-docteur Le
Huu Nghia, il est nécessaire de distinguer points de vue condamnables ou
hostiles et opinions différentes car, comme en toute chose, des cadres
et membres du Parti ont des idées différentes concernant les positions
et les préconisations du Parti. Une telle situation est tout à fait
normale et inévitable dans une société compte tenu des différences de
niveau d'information, de statut social, de niveau d'éducation,
d'intérêts, de connaissances ou encore d'expériences entre les gens. Et
il ne faut pas systématiquement traiter ces opinions comme des positions
hostiles.
Avec le Renouveau, le Parti communiste du
Vietnam encourage la réforme et la créativitié, avec de nouvelles idées
et initiatives. Le Parti et l'Etat demandent aux théoriciens et aux
chercheurs scientifiques d'avancer de nouvelles mesures. En général, les
nouvelles idées et initiatives vont au-delà des limites de perceptions
et de points de vue habituels et qui nécessitent du temps pour être
acceptées.
Le Renouveau est une oeuvre novatrice,
difficile et complexe, qui est aussi un processus durant lequel on ne
peut éviter des erreurs, l'important étant de savoir les reconnaître
puis d'y remédier. Il nous faut systématiquement et simultanément
rechercher, acquérir et partager les expériences afin d'en tirer les
enseignements.
La distinction entre points de vue
condamnables et hostiles, et les opinions différentes sur les positions
et préconisations du Parti est la suivante :
Les forces
hostiles et les opportunistes politiques se prévalent de points de vue
et de positions fausses et hostiles pour accabler le Parti, nier son
rôle dirigeant, fustiger le régime socialiste et nier la voie du
socialisme.
Les positions hostiles et fausses dénient
intégralement les points essentiels de la voie politique et des
positions fondamentales du Parti, ainsi que son rôle de direction, dans
le but de renverser le régime socialiste et de changer le régime
politique au Vietnam.
Les individus ayant de telles
positions sont prêts à inventer, à diffamer et à faire des déductions
non fondées et non-objectives faisant l'amalgame entre l'ensemble des
membres du Parti et ceux qui sont corrompus et se sont écartés de la
ligne politique originelle. Ils ont nié et nient l'histoire, ainsi que
toutes les contributions du Parti pour lui imputer toute faute.
En revanche, les opinions des cadres et des membres du Parti, même
différentes à une période donnée, à certaines positions et
préconisations du Parti, ont pour but de donner des suggestions afin que
le Parti et l'Etat puissent mieux exercer leur direction et leur
administration du pays. Face aux phénomènes négatifs, aux carences de
direction et d'administration, les cadres et membres du Parti sont
sévères, mais dans le seul but de progresser .
Pour
certains cadres et membres du Parti, a fortiori pour certains de nos
citoyens, cette situation résulte de connaissances limitées, de mode
de pensée simple et non dialectique, ou tout simplement d'erreurs, mais
non d'une fausseté condamnable ou d'une hostilité.
S'agissant des points de vue et positions fausses et hostiles, dans
comme hors du pays, nous devons lutter et critiquer énergiquement et
avec persévérance, sans confusion ni compromis. Les forces hostiles ne
renoncent à aucune méthode pour intenter à notre oeuvre révolutionnaire,
au Parti, et à notre régime, et leurs desseins ne changeront jamais.
Par contre, pour les cadres et membres du Parti dont les opinions sont
différentes, et, dans la mesure où celles-ci peuvent créer des
contraditions au sein du peuple, nous devons lutter contre, au sens de
les critiquer, après avoir distingué clairement le vrai de l'erreur, par
le dialogue, les échanges, les discussions au sein de colloques afin de
les convaincre dans un esprit de camaraderie, de recherche du consensus
et d'approfondissement de la solidarité et du consensus.
Si nous devons ainsi critiquer ces opinions erronnées, ce n'est en
aucun cas critiquer les hommes, les offenser, ni les blâmer, notamment
nos concitoyens. A travers la critique, nous devons nous réévaluer,
réexaminer les options et les politiques du Parti et de l'Etat pour
déterminer les imperfections à corriger, les politiques à compléter et à
améliorer, les contenus à réajuster afin de répondre aux aspirations du
peuple, et ceux à étudier de manière plus approfondie afin qu'ils
servent de base aux fondements théoriques et pratiques, ce qui nous
permettra de perfectionner les options et politiques du Parti comme de
l'Etat. La critique des phénomènes négatifs s'est muée en
l'auto-critique, qu'il convient d'appeler "critique positive". -VNA