Hanoi (VNA) - De nombreux Vietnamiens résidant à l’étranger
s’arrachent les cheveux pour que leur descendance parle vietnamien. Selon eux, c’est une des mesures les plus efficaces pour garder des liens avec ce Vietnam qu’elle connaît souvent très peu.
s’arrachent les cheveux pour que leur descendance parle vietnamien. Selon eux, c’est une des mesures les plus efficaces pour garder des liens avec ce Vietnam qu’elle connaît souvent très peu.
"J’ai été ravie en apprenant que l’ambassade du Vietnam au Royaume des Pays-Bas avait décidé d’ouvrir à La Haie des cours de vietnamien à l’intention des enfants des Vietnamiens d’outre-mer", confie Nguyên Thanh Thao, résidant à Leiden. Pour elle, ce projet de l’ambassade, réalisé en coordination avec l’Association des Viêt kiêu aux Pays-Bas, va dans le sens de la volonté des familles de voir leurs enfants connaître la langue et la culture de leur pays d’origine. "Désormais, mon fils Robin Thanh Lam peut apprendre le vietnamien dans un environnement favorable", poursuit-elle avec un sourire, expliquant qu’auparavant, chaque dimanche, elle devait l’amener à Arnhem, ville distante d’une centaine de kilomètres de chez elle, pour participer au cours de vietnamien de Hiên Anh, une professeure Viêt kiêu.
La situation - en faits et en chiffres
À Taïwan (Chine), Lê Thi Mai, mariée à un Taïwanais, informe avec joie qu’à partir de l’année scolaire 2018 - 2019, le vietnamien est introduit comme langue étrangère officielle dans le programme des écoles d’enseignement général taïwanaises.
Dans l’ensemble, les Vietnamiens d’outre-mer cherchent à garder des liens avec leur pays d’origine. S’intégrer le mieux possible à leur pays d’accueil est leur préoccupation première, mais sans sacrifier leurs racines. Leurs enfants, nés loin du Vietnam, maîtrise mieux la langue de leur pays d’accueil que le vietnamien - et parfois même ils parlent très peu ce dernier.
La transmission et l’enseignement des langues parentales dans le pays de résidence demeurent des défis majeurs pour ces familles.
Selon de récentes données du Comité d’État chargé des Vietnamiens résidant à l'étranger (CEVRE) publiées début 2018, la communauté Viêt kiêu compte plus de 4,5 millions de personnes disséminées dans une centaine de pays et territoires. Ils ont créé quelque 300 établissements d’enseignement de la langue vietnamienne, notamment au Laos, au Cambodge, en Thaïlande, aux États-Unis, en Europe, à Taïwan, en République de Corée…
"Apprendre le vietnamien est une demande forte des Vietnamiens d’outre-mer. Le Vietnam prête une oreille attentive à cette demande légitime et cherche à créer des conditions favorables à la réalisation de leur souhait", assure Luong Thanh Nghi, vice-président du CEVRE. Les activités d’enseignement du vietnamien à l’étranger ont été encouragées ces dernières années, avec ici et là des succès remarquables.
La situation - en faits et en chiffres
À Taïwan (Chine), Lê Thi Mai, mariée à un Taïwanais, informe avec joie qu’à partir de l’année scolaire 2018 - 2019, le vietnamien est introduit comme langue étrangère officielle dans le programme des écoles d’enseignement général taïwanaises.
Dans l’ensemble, les Vietnamiens d’outre-mer cherchent à garder des liens avec leur pays d’origine. S’intégrer le mieux possible à leur pays d’accueil est leur préoccupation première, mais sans sacrifier leurs racines. Leurs enfants, nés loin du Vietnam, maîtrise mieux la langue de leur pays d’accueil que le vietnamien - et parfois même ils parlent très peu ce dernier.
La transmission et l’enseignement des langues parentales dans le pays de résidence demeurent des défis majeurs pour ces familles.
Selon de récentes données du Comité d’État chargé des Vietnamiens résidant à l'étranger (CEVRE) publiées début 2018, la communauté Viêt kiêu compte plus de 4,5 millions de personnes disséminées dans une centaine de pays et territoires. Ils ont créé quelque 300 établissements d’enseignement de la langue vietnamienne, notamment au Laos, au Cambodge, en Thaïlande, aux États-Unis, en Europe, à Taïwan, en République de Corée…
"Apprendre le vietnamien est une demande forte des Vietnamiens d’outre-mer. Le Vietnam prête une oreille attentive à cette demande légitime et cherche à créer des conditions favorables à la réalisation de leur souhait", assure Luong Thanh Nghi, vice-président du CEVRE. Les activités d’enseignement du vietnamien à l’étranger ont été encouragées ces dernières années, avec ici et là des succès remarquables.
"L’enseignement du vietnamien se fait différemment selon les pays, selon leurs lois et selon le bon vouloir des administrations locales", insiste le responsable. Et de citer en exemple certains pays comme le Laos, l’Australie, la France, le Canada…, où le vietnamien figure dans les programmes d’enseignement de certaines écoles.
Certaines universités des États-Unis, de Russie, de France, de Chine, du Japon, de Thaïlande et du Laos ont même créé en leur sein, une faculté de formation en langue et culture vietnamiennes.
Mais le plus souvent, le vietnamien est enseigné en dehors du système d’éducation du pays d’accueil, par des associations ou des individus Viêt kiêu, notamment au Cambodge, en Thaïlande, en Russie, en Ukraine, en Pologne, aux États-Unis… À lui seul, le Cambodge compte 32 classes, réunissant quelque 3.000 élèves, dont huit sur des bateaux du Tonlé Sap, ce grand lac où vivent de nombreux pêcheurs d’origine vietnamienne.
Soutien efficace du pays natal
L’aspiration des Vietnamiens d’outre-mer de diverses générations d’apprendre le vietnamien n’a pas échappé au gouvernement. De nombreux spécialistes ont planché sur cette question. Pour Nguyên Lân Trung, vice-président de l’Association des linguistes vietnamiens, secrétaire général de l’Association de liaison avec les Vietnamiens résidant à l’étranger, "la famille et la communauté jouent un rôle très important dans ce processus. Les manuels aussi, dont le contenu doit être vivant, proche à la fois de la vie actuelle du pays d’accueil et des traditions vietnamiennes".
Pour Nguyên Thiên Nam, doyen du Département de vietnamien de l’Université des sciences sociales et humaines, "à l’étranger, l’enseignement du vietnamien doit s’accompagner suffisamment de connaissances générales et d’une méthode pédagogique scientifique".
Nombreuses sont les suggestions des spécialistes qui ont été examinées et mises en application. Selon un rapport du CEVRE, ces dernières années, les services vietnamiens compétents ont rédigé nombre de manuels d’apprentissage du vietnamien à l’intention des enfants de la diaspora. Plus de 60.000 exemplaires de manuels tels "Tiêng Viêt vui" (Le vietnamien en s’amusant) et "Quê Viêt" (Pays natal vietnamien) ont été publiés et remis à des communautés vietnamiennes de l’étranger. Sans compter des centaines de milliers de livres divers (nouvelles, contes, histoires, récits, légendes…) offerts aux enfants Viêt kiêu.
À noter aussi que le pays organise des cours de perfectionnement à l’intention des enseignants de vietnamien à l’étranger, et aussi des "Camps d’été au Vietnam" rassemblant des milliers d’enfants Viêt kiêu.
Ces efforts du Vietnam ne s’arrêteront pas là. En 2018, le ministère de l’Éducation et de la Formation a mis sur les rails le projet "Élever l’efficacité de l’enseignement du vietnamien à l’étranger" avec des contenus concrets. Il a même créé un site web pour répondre à la demande de ceux souhaitant apprendre le vietnamien à distance.
Nul doute que dans les années à venir les Vietnamiens d’outre-mer auront de quoi satisfaire leur aspiration ardente à ce que leur chère descendance parle vietnamien! – CVN/VNA
Certaines universités des États-Unis, de Russie, de France, de Chine, du Japon, de Thaïlande et du Laos ont même créé en leur sein, une faculté de formation en langue et culture vietnamiennes.
Mais le plus souvent, le vietnamien est enseigné en dehors du système d’éducation du pays d’accueil, par des associations ou des individus Viêt kiêu, notamment au Cambodge, en Thaïlande, en Russie, en Ukraine, en Pologne, aux États-Unis… À lui seul, le Cambodge compte 32 classes, réunissant quelque 3.000 élèves, dont huit sur des bateaux du Tonlé Sap, ce grand lac où vivent de nombreux pêcheurs d’origine vietnamienne.
Soutien efficace du pays natal
L’aspiration des Vietnamiens d’outre-mer de diverses générations d’apprendre le vietnamien n’a pas échappé au gouvernement. De nombreux spécialistes ont planché sur cette question. Pour Nguyên Lân Trung, vice-président de l’Association des linguistes vietnamiens, secrétaire général de l’Association de liaison avec les Vietnamiens résidant à l’étranger, "la famille et la communauté jouent un rôle très important dans ce processus. Les manuels aussi, dont le contenu doit être vivant, proche à la fois de la vie actuelle du pays d’accueil et des traditions vietnamiennes".
Pour Nguyên Thiên Nam, doyen du Département de vietnamien de l’Université des sciences sociales et humaines, "à l’étranger, l’enseignement du vietnamien doit s’accompagner suffisamment de connaissances générales et d’une méthode pédagogique scientifique".
Nombreuses sont les suggestions des spécialistes qui ont été examinées et mises en application. Selon un rapport du CEVRE, ces dernières années, les services vietnamiens compétents ont rédigé nombre de manuels d’apprentissage du vietnamien à l’intention des enfants de la diaspora. Plus de 60.000 exemplaires de manuels tels "Tiêng Viêt vui" (Le vietnamien en s’amusant) et "Quê Viêt" (Pays natal vietnamien) ont été publiés et remis à des communautés vietnamiennes de l’étranger. Sans compter des centaines de milliers de livres divers (nouvelles, contes, histoires, récits, légendes…) offerts aux enfants Viêt kiêu.
À noter aussi que le pays organise des cours de perfectionnement à l’intention des enseignants de vietnamien à l’étranger, et aussi des "Camps d’été au Vietnam" rassemblant des milliers d’enfants Viêt kiêu.
Ces efforts du Vietnam ne s’arrêteront pas là. En 2018, le ministère de l’Éducation et de la Formation a mis sur les rails le projet "Élever l’efficacité de l’enseignement du vietnamien à l’étranger" avec des contenus concrets. Il a même créé un site web pour répondre à la demande de ceux souhaitant apprendre le vietnamien à distance.
Nul doute que dans les années à venir les Vietnamiens d’outre-mer auront de quoi satisfaire leur aspiration ardente à ce que leur chère descendance parle vietnamien! – CVN/VNA