Des moyens restreints pour un projet ambitieux

Approuvé en 2008, le projet d’enseignement et d’apprentissage des langues étrangères pour la période 2008-2020 avait pour objectif une refonte en profondeur des méthodes.
Des moyens restreints pour un projet ambitieux ảnh 1Une heure d’études d’anglais à l’école-internat de la commune de Muong Nha, province de Diên Biên (Nord). Photo : Quy Trung/VNA/CVN

Hanoi (VNA) - Approuvé en 2008, le projet d’enseignement et d’apprentissage des langues étrangères pour la période 2008-2020 avait pour objectif une refonte en profondeur des méthodes. Bilan après huit ans : les résultats sont encore loin d’être atteints.

Les points principaux du projet d’enseignement et d’apprentissage des langues étrangères pour la période 2016-2020 porte sur les cours de langues étrangères de la 3e à la 12e classe, et vise à renforcer l’anglais dans toutes les écoles de formation professionnelle et les universités. Les investissements représentent un montant de 4.300 milliards de dôngs sur les 9.378 milliards de prévus pour l’ensemble du projet. Un objectif des plus ambitieux.

Pour rappel, l’enseignement général vietnamien se divise en trois niveaux. L’enseignement primaire (de la 1er à la 5e), l’enseignement secondaire de base (de la 6e à la 9e) et enfin l’enseignement secondaire (de la 10e au 12e parachevé par le baccalauréat).

Aujourd’hui, seuls 20% des 7,8 millions d’élèves de 3e, 4e et 5e classes bénéficient de quatre heures d’anglais par semaine. Le reste ne suivrait que deux heures de cours hebdomadaires. Par rapport à l’objectif initial que tous les élèves en 3e classe étudient l’anglais pendant dix ans, le but est loin d’être atteint.

Pénurie inquiétante d’enseignants qualifiés

La pénurie de professeurs qualifiés en serait une des causes. Seuls 33% des enseignants du cycle secondaire de base répondent aux normes, et seulement 26% dans les lycées. Dans la province de Cao Bang par exemple, 257 écoles ne disposent que de 86 enseignants d’anglais.

Une situation que l’on retrouve également dans les provinces de Hà Giang, Bac Kan, Lào Cai, Son La, Hoà Binh (Nord), Hà Tinh, Kon Tum, ou encore de Khanh Hoà (Centre).

Lors d’une récente conférence sur la mise en œuvre du projet 2020 à Hanoï, le ministre de l’Éducation et de la Formation a fait savoir qu’il présentait encore des faiblesses concernant l’anglais. Les résultats de l’examen national de fin d’études secondaires de ces dernières années peuvent en témoigner.

Les responsables de plusieurs Services de l’éducation et de la formation ont pointé du doigt les problèmes liés au perfectionnement des enseignants pour qu’ils puissent répondre aux normes. Selon Nguyên Minh Chi, directeur adjoint du Service de l’éducation et de la formation de la province de Quang Ngai (Centre), 80% des enseignants d’anglais répondent aux normes, mais leurs capacités réelles se montrent faibles dans toutes les compétences.

«Concernant la formation du corps professoral, les écoles ne sont pas encore proactives. La plupart des enseignants, des écoles générales, et même les bureaux de l’éducation et de la formation attendent des cours de formation organisés par le Service ou ministère de l’Éducation et de la Formation», a estimé M.Tri.

Pour le Docteur Dô Tuân Minh, directeur de l’École supérieure de langues étrangères (Université nationale de Hanoï), la formation du contingent d’enseignants doit être la première priorité et organisée régulièrement. Actuellement, la durée des cours de formation est encore (trop)courte.

Le directeur du Service de l’éducation et de la formation de la ville de Hai Phong a fait savoir que l’apprentissage de l’anglais ne se concentrait que sur deux axes de compétence, la lecture et l’écriture. Ces derniers sont enseignés dans l’optique des concours, mais n’intègrent pas vraiment la pratique. Bon nombre de personnes, titulaires de diplômes ou certificats d’anglais, n’osent pas parler avec les étrangers.

Les grandes lignes du projet

Aujourd’hui, seuls 20% des 7,8 millions d’élèves de 3e, 4e et 5e classes bénéficient de quatre heures d’anglais par semaine. Photo : VNA/CVN

D’après Nguyên Thi Kim Phuong, chef-adjointe du Département des langues étrangères de l’Université du Tây Nguyên (hauts plateaux du Centre), en dehors des heures d’anglais à l’école, les étudiants n’ont pas d’occasion de le pratiquer. Actuellement, le Tây Nguyên manque cruellement d’enseignants dans la matière : en 40 ans, l’école n’a accueilli qu’un seul enseignant étranger volontaire auquel s’ajoute le manque d’un programme de formation pour les enseignants généraux.

Des moyens restreints pour un projet ambitieux ảnh 2Aujourd’hui, seuls 20% des 7,8 millions d’élèves de 3e, 4e et 5e classes bénéficient de quatre heures d’anglais par semaine. Photo : VNA/CVN

Le Docteur Vu Thi Phuong Anh de l’Association des universités et écoles supérieures du Vietnam a reconnu que «l’objectif du projet 2020 est ambitieux à court terme. De plus, son application ne tient pas en compte les différentes conditions des localités».

Concrètement, d’ici 2020, tous les élèves de 3e classe, 70% des élèves de 6e classe et 60% des élèves de 10e classe bénéficieront du nouveau programme d’anglais. Les écoles de formation professionnelles ne sont pas en reste : 60% des élèves intégreront l’anglais dans leurs travaux. Dans les établissements de formation supérieure, l’apprentissage des langues vivantes sera renforcé notamment dans les branches financière, bancaire, touristique et informatique. Ces nouveaux cursus seront déployés pour tous les étudiants dès la rentrée 2018-2019.

L’idée est également d’améliorer le niveau des cadres et fonctionnaires. 40% de ceux-ci devront disposer d’un niveau de langue étrangère 2 (A2, c’est-à-dire arriver à comprendre des situations de base), et 20% devront atteindre un niveau 3 (B1). Cependant, l’accent n’est pas uniquement mis sur l’anglais. Le programme veut continuer l’enseignement des autres langues étrangères en dehors de l’anglais, et essayer à titre expérimental l’apprentissage d’une 2e langue vivante au sein du cursus éducatif. -CVN/VNA

Voir plus

Bateaux de pêche ancrés au port de Ganh Hao (province de Ca Mau). Photo : VNA

Ca Mau agit pour éliminer définitivement la perte de connexion VMS des navires de pêche

Afin de mettre en œuvre la dépêche officielle n°198/CD-TTg et la décision n°2310/QD-TTg du 17 octobre 2025 du Premier ministre, le Comité populaire de la province de Ca Mau a promulgué le Plan pour la mise en oeuvre du mois d’action intensif contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) et pour le développement durable du secteur halieutique du Vietnam.

Les ménages pauvres bénéficient de prêts préférentiels pour le développement économique. Photo: VNA

📝Édito : PIB et IDH : une croissance harmonieuse au Vietnam

La ligne directrice du Parti et de l’État vietnamiens est claire : il ne s’agit pas d’attendre que l’économie progresse pour améliorer l’Indice de développement humain (IDH), ni de sacrifier le progrès et l’équité sociale pour atteindre une croissance du Produit intérieur brut (PIB) à deux chiffres.

Des travailleurs bénéficient de conseils et d'un accès à l'emploi. Photo d'illustration : https://vneconomy.vn/

Hanoï : 179 000 emplois créés en 9 mois, objectif annuel dépassé

Selon les données du Service des affaires intérieures de Hanoï, la capitale a généré ou sécurisé près de 179 000 emplois au cours des neuf premiers mois de 2025 — dépassant de 5,84 % l’objectif annuel et en légère progression par rapport à la même période de 2024.

Des représentants du ministère vietnamien de l'Agriculture et de l'Environnement ont réceptionné l'aide singapourienne à l'aéroport de Noi Bai dans l'après-midi du 25 octobre. Photo : congthuong.vn

Aide d’urgence de Singapour destinée aux sinistrés de Tuyen Quang

Dans l’après-midi du 25 octobre, à l’aéroport de Nôi Bài (Hanoï), le Département de gestion des digues et de prévention des catastrophes naturelles (relevant du ministère de l’Agriculture et de l’Environnement) a reçu un lot d’aide humanitaire d’urgence envoyé par Singapour, destiné aux habitants touchés par les typhons et inondations survenus en septembre et octobre derniers dans la province de Tuyen Quang.

Le PM Pham Minh Chinh et le secrétaire général de l'ONU António Guterres rencontrent la presse, à l'issue de la cérémonie d'ouverture à la signature de la Convention de Hanoï. Photo: VNA

Hanoï ouvre la voie à un ordre juridique mondial dans le cyberespace

Le 25 octobre, à Hanoï, la Convention des Nations unies contre la cybercriminalité, également appelée Convention de Hanoï, a été officiellement ouverte à la signature. Cet événement marque une étape historique dans les efforts internationaux visant à établir un ordre juridique mondial dans le cyberespace.

Supervision de la circulation 24h/24 et 7j/7 au Centre de commandement et d'information du Département de la police de la circulation du ministère de la Sécurité publique. Photo : VNA

Hanoï vise la couverture complète des carrefours en caméras IA d'ici 2026

Dans la matinée du 23 octobre, le Département de la Police de la circulation de Hanoï a lancé l’installation d’un système de caméras intégrant l’Intelligence Artificielle (IA) au carrefour Pham Hung – Khuat Duy Tien. Ce réseau, comprenant 1 873 caméras IA, sera mis en service à partir de décembre 2025.

Le Vietnam se classe sixième sur 40 pays en matière de préparation à l’IA. Photo: Internet

Utiliser l’IA de manière responsable avec six principes fondamentaux

Le code de conduite pour une utilisation responsable de l’intelligence artificielle (IA), élaboré conjointement par l’Association vietnamienne de la communication numérique et l’Institut de recherche sur les politiques et le développement de la communication, énonce six principes fondamentaux.

Vue de la conférence de presse sur l’ouverture à la signature de la Convention des Nations Unies contre la cybercriminalité (Convention de Hanoi), à Hanoi, le 8 octobre. Photo : VNA

Une convention mondiale contre la cybercriminalité pour protéger le cyberespace

Aujourd’hui, dans le contexte où Internet est devenu le « système nerveux » de l’économie, de la société et de la sécurité, la cybercriminalité transnationale devient de plus en plus sophistiquée et dangereuse. Selon les Nations Unies, elle cause plus de 8.000 milliards de dollars de pertes économiques chaque année.

Photo : internet

Confiance et responsabilité dans le monde numérique

À l’ère de l’intelligence artificielle, de la blockchain et de la technologie numérique, la cybercriminalité s’impose comme une menace mondiale, rendant urgente la mise en place d’une coopération internationale d’envergure. La Convention des Nations Unies contre la cybercriminalité, dite « Convention de Hanoï », répond à cette exigence en établissant un cadre juridique universel pour la sécurité numérique.

Visiteurs d'une exposition d'équipements technologiques sur la sécurité et la sûreté des réseaux. Photo d'archives: VNA

Le Vietnam renforce son écosystème de cybersécurité

Le 25 octobre, le Vietnam accueillera la cérémonie d’ouverture à la signature de la Convention des Nations Unies contre la cybercriminalité (Convention de Hanoï), affirmant ainsi son rôle, sa position et son engagement à accompagner la communauté internationale dans la lutte mondiale contre la cybercriminalité.

Photo d'illustration: VNA

Le Premier ministre préside une réunion sur les grands projets ferroviaires

Le 23 octobre au matin, à Hanoï, le Premier ministre Pham Minh Chinh, également chef du Comité de pilotage des grands ouvrages et projets ferroviaires d’importance nationale, a présidé la 4ᵉ réunion du Comité, en visioconférence avec 18 villes et provinces concernées par les projets ferroviaires.

Le Bureau de la police de la circulation de Hanoï a déployé un plan global visant à garantir l'ordre et la sécurité du trafic à l'occasion de la cérémonie d'ouverture à la signature de la Convention des Nations Unies contre la cybercriminalité. Photo : VNA

Hanoï assure l’ordre et la sécurité routière pour la Convention de l’ONU

Le 22 octobre, le Bureau de la police de la circulation de Hanoï a déployé un plan global visant à garantir l'ordre et la sécurité du trafic à l'occasion de la cérémonie d'ouverture à la signature de la Convention des Nations Unies contre la cybercriminalité, prévue les 25 et 26 octobre 2025 dans la capitale vietnamienne.