Des milliers de manifestants ne décolérant pas contre le régime affluaient dimanche à la mi-journée dans le centre du Caire pour exiger le départ du président égyptien Hosni Moubarak.

Les manifestations ont fait au moins 111 morts et plus de 2.000 blessés à travers l'Egypte depuis mardi.

Selon l’AFP, laïcs, islamistes, jeunes et plus vieux se mêlent dans ces contestations sans précédent en Egypte, dirigée depuis 1981 par M. Moubarak qui a annoncé la nomination d'un nouveau Premier ministre et la création du poste de vice-président, octroyé au chef des renseignements, pour tenter d'apaiser la population.

L'armée a bouclé le centre du Caire avec des chars d'assaut. Les heurts de ces derniers jours ont opposé des manifestants antigouvernementaux à la police, invisible dans les rues du Caire où les citoyens contrôlent eux-mêmes la circulation et se sont regroupés en comités de quartier armés pour se défendre des pillards.

Face à cette situation inquiétante, le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon "a appelé à la retenue, à la non violence et au respect des droits fondamentaux", dimanche à Addis Abeba, au sixième jour de manifestations contre le pouvoir en Egypte malgré un couvre-feu.

Pour sa part, le président américain Barack Obama a réuni samedi son conseil à la sécurité nationale pour faire le point sur la situation en Egypte et exhorté à nouveau le pouvoir à mettre en oeuvre des réformes et à faire preuve de retenue envers les manifestants.

A souligner que le satellite relevant du gouvernement égyptien Nilesat a arrêté la diffusion d'Al-Jazira. Le ministre égyptien sortant de l'Information Anas el-Fekki a ordonné dimanche l'interdiction d'Al-Jazira, qui a largement couvert les manifestations anti-gouvernementales.- AVI