L’économievietnamienne sort d’un certain marasme, mais, pour revenir à une pleinecroissance, il faut relever le challenge qu’est la nécessaireamélioration de la productivité et de la rentabilité des entreprises, cequi concerne également les décideurs de politiques. Selon le ministre du Plan et de l’Investissement, Bùi Quang Vinh, lesuccès de l’objectif d’une croissance de 5,8% en 2014 et de 6,2% l’annéesuivante repose également sur l’exploitation de ses ressources bruteset le recours à l’investissement public. Il souligne que dès 2014, puislors des années qui suivront, la réforme des institutions seraaccélérée, notamment en vue de l’élaboration d’un cadre juridique afinque le secteur privé et d'autres acteurs économiques du comme hors dupays puissent investir dans la construction d’infrastructures et ledéveloppement de services publics... Plusieursspécialistes se sont préoccupés du risque de déséquilibre en termes decontributions à l’économie nationale entre les entreprises vietnamienneset celles issues de l’investissement direct étranger (IDE). De fait,sur le chiffre d’affaires national à l’exportation des téléphones etpièces détachées de 15,5 milliards de dollars en 2013, les entreprisesd'IDE ont réalisé 15,4 milliards de dollars. Ces chiffres sontrespectivement de 7,7 milliards et 7,5 milliards de dollars pour lesecteur des ordinateurs et produits électroniques. Selonle ministre, ces entreprises d'IDE respectent la réglementation pourfabriquer des produits et fournir des services au bénéfice dudéveloppement national, tout comme les entreprises vietnamiennes. Ellescontribuent notablement à la création d’emploi et aux transferts detechnologies... Il ne faut donc pas discriminer entre les entreprisesissues de l’IDE et les autres domestiques. Toutefois, il faut définirdes mesures afin que ces dernières puissent se développer comme leurshomologues étrangères.
Pour accoître leur productivité, les entreprises doivent élaborer de nouvelles stratégies commerciales.
En termes d’augmentation de laproductivité, le ministre considère que l'important en 2014 est detrouver les moyens de remédier à l’endettement des entreprisesvietnamiennes, dettes qui sont des créances douteuses pour le systèmebancaire. Par ailleurs, elles doivent établir de nouvelles stratégiescommerciales au regard des conditions économiques actuelles, déterminerleurs meilleurs produits afin de ne pas se disperser dans leurproduction, ainsi que rechercher activement de nouveaux débouchésstables. Un des moyens majeurs en vue de mener à bientoutes ces tâches est de considérer les sciences et technologies commele moteur de la croissance de l’entreprise. Pour une plus grandeproductivité, les sciences et les technologies, en ce compris lemanagement, l’administration, la comptabilité et la financed’entreprise, sont des facteurs décisifs. S’agissant duprocessus d’actionnarisation, Bùi Quang Vinh indique qu’il sera menéd’ici 2015 sur plusieurs groupes économiques et compagnies généralespubliques, et qu'un cadre juridique sera élaboré afin que lesentreprises du secteur privé puissent bénéficier de capitaux publics.-VNA