Le gouvernement cambodgien a officiellement demandé à la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye (Pays-Bas) d'interpréter la décision qu'elle a rendu en 1962 et statuant sur la souveraineté de ce dernier sur le Temple Preah Vihear.
Cette information a été rendue publique par l'agence de presse du Camboge (AKP), rapportant l'annonce du Premier ministre cambodgien Hun Sen sur le dépôt de cette requête en interprétation.
Peu auparavant, le Premier ministre Hun Sen a déclaré à Phnom Penh que son pays acceptera la décision de la Cour de La Haye, et qu'il demandera à la Thaïlande de faire de même.
Selon lui, il ne peut être mis fin au différend entre les deux pays en l'état d'un seul accord de cessez-le-feu ou la présence d'observateurs tiers, de telle mesures n'étant que provisoires en vue d'un règlement complet et définitif de ce conflit frontalier.
La presse du Cambodge a publié jeudi la déclaration du Département d'Etat des Etats-Unis qui salue les efforts de l'ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est) pour mettre fin à ce différend entre deux de ses membres. Selon ce qu'il a été convenu, l'ASEAN enverra des observateurs indonésiens dans la zone du Temple de Preah Vihear afin de contrôler le respect du cessez-le-feu.
Auparavant, le 23 février, le Premier ministre thaïlandais Abhisit Vejjajiva a déclaré qu'il ne retirera aucun soldat stationné dans cette zone, même si l'Indonésie envoie des observateurs.
Selon un correspondant de l'Agence vietnamienne d'Information (AVI) à Bangkok, Abhisit Vejjajiva a estimé que la présence d'observateurs de l'ASEAN permettra d'éviter de nouveaux affrontements entre les troupes des deux pays, mais la Thaïlande conserve en tout état de cause le droit de défendre sa souveraineté nationale. Celui-ci a également déclaré que son pays a préparé des documents pour informer le représentant de l'UNESCO lorsqu'il viendrait le 26 février à Bangkok.
Le 24 février, un autre quotidien, le "Nouveau Cambodge", a déclaré que ces trois derniers jours, la Thaïlande a envoyé de nouveaux soldats à proximité du village de Chok Chey qui est situé près de la porte frontalière de Poi Pet, dans la province de Banteay Meanchey, et où 7 citoyens thaïlandais ont été arrêtés fin 2010 pour avoir pénétré illégalement sur le territoire cambodgien.
Grâce à des sources locales, ce journal a indiqué qu'en dehors de l'augmentation de ces effectifs soldats, la Thaïlande a par ailleurs installé une réseau de fils barbelés le long de la frontière, entourant la caserne.
La Thaïlande a informé le Cambodge de ces faits, et déclaré que son but était d'assurer la sécurité d'une visite d'inspection du Commandant de la Zone militaire N°1 de Thaïlande qui doit avoir lieu le 25 février. - AVI