Lasurveillance des ressources aquatiques doit être confiée aux pouvoirslocaux mais aussi à la communauté des pêcheurs. Des solutions sontproposées par les experts et les autorités pour mener à bien la luttecontre la pêche destructive.
Les zones littorales,les fleuves, rivières, lacs, sources et autres lacs ou étangs sontplacés sous la gestion des Services provinciaux de l’agriculturerelevant du ministère de l’Agriculture et du Développement rural.Problème : le nombre d’inspecteurs ne suffit pas - et de loin - àcouvrir toutes les activités de pêche.
«Auparavant,le personnel des inspecteurs aquacoles relevait de l’Office deprotection des ressources aquatiques des provinces. Le travail desurveillance était bien fait. Toutefois, en 2014, ce travail a ététransféré vers le Service provincial de l’agriculture, qui a très peud’inspecteurs à sa disposition pour effectuer cette mission. Parconséquent, quelques provinces ont rendu le travail de surveillance àl’office, mais le pouvoir n’est pas totalement reconstitué», indique HàLê, chef adjoint du Département de la surveillance des ressourcesaquatiques.
Et d’alerter : «La pêche électriqueprend de l’ampleur. Les outils de pêche électrique sont omniprésentsdans les boutiques des provinces et villes. Si l’usage de dispositifsexplosifs a tendance à baisser, les méthodes sont devenues plussophistiquées. De plus, les pêcheurs ont trouvé différents moyens pourcontourner le contrôle des inspecteurs».
Alourdir les sanctions
«Le nombre d’inspecteurs officiant dans chaque Service del’agriculture est insuffisant pour mettre sur pied un groupe decontrôle. La solution la plus efficace, me semble-t-il, consiste àdéléguer cette tâche aux pouvoirs locaux», estime Duong Nghia Quôc,vice-président de l’Association de la pêche du Vietnam.
Du côté du ministère de l’Agriculture et du Développement rural,Nguyên Thi Phuong Dung, adjointe du Département d'exploitation et deprotection des ressources aquatiques, souligne la nécessité desensibiliser la population pour faire changer les comportements. Ilfaut, en parallèle, appliquer des mesures fortes dont la confiscationdes outils de pêche et/ou une lourde amende.
«Cesont les autorités locales qui peuvent renforcer la sensibilisation surles réglementations existantes comme l’interdiction de la pêche enpériode de reproduction, de l’usage des filets à petites mailles ou desdispositifs explosifs», partage Vo Van Trac, secrétaire adjoint del’Association de la pêche du Vietnam, qui est d’accord avec le principede déléguer la surveillance des ressources aquatiques.
Pêcheurs-surveillants
Selon les experts, ce procédé devient réellement efficace lorsque lespêcheurs deviennent eux-mêmes surveillants. D’où la préconisation desexperts de confier le droit de surveillance à la communauté despêcheurs.
«La Loi sur l’aquaculture est en coursd’amendement et de perfectionnement. En mai 2015, le projet de loi seraprésenté pour la collecte des avis. Nous projetons d’y introduire laquestion sur la remise du droit de surveillance des ressourceshalieutiques aux pêcheurs», indique Mme Dung.
«Afinde résoudre le problème de la surpêche, il faut déployer trois solutionssimultanément : sensibiliser la population, créer de nouveaux emploisen faveur des pêcheurs pauvres et appliquer des sanctions sévères - parconséquent dissuasives», propose Võ Van Trac.
«Ilfaudra aussi lancer de vastes campagnes afin de dissuader la populationd’avoir recours à la pêche électrique, avec des explosifs, des produitschimiques ou encore d’utiliser des filets à petites mailles ne laissantrien réchapper. Une campagne pour dire +non+ à la pêche en période dereproduction est impérative», suggère Duong Nghia Quôc, vice-présidentde l’Association de la pêche du Vietnam.
Lesautorités de tous les échelons, les organisations concernées et lapopulation doivent absolument conjuguer leurs efforts pour protéger lesintérêts du secteur de la pêche sur le long terme. L’enjeu économique etenvironnemental est très important. – VNA

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