La CIJ, sur la base de son arrêt de 1962, déclare que "le Cambodge a la
souveraineté sur l'ensemble du territoire du promontoire de Preah Vihear", a annoncé le juge Peter Tomka, selon l'AFP.
L'opinion publique cambodgienne et les milieux concernés de ce pays onttous salué cette décision, la qualifiant "équitable et acceptable".
Le Premier ministre cambodgien Hun Sen comme son homologue thaïlandais,Mme Yingluck Shinawatra, ont assuré que leurs pays accepteront ladécision de la CIJ, quelle qu'elle soit.
Le Premier ministre cambodgien Hun Sen a insisté lundi sur l'importance
d'une "résolution pacifique" de ce vieux conflit par la voie de la justice internationale.
La Thaïlande s'est voulue rassurante lundi soir : "le gouvernement ademandé aux forces d'ordre d'assurer la paix le long de la frontière", adéclaré Mme Yingluck Shinawatra lors d'un discours télévisé.
A La Haye, le ministre cambodgien des Affaires étrangères, M. Hor Namhong, a trouvé le verdict "satisfaisant".
De façon plus surprenante, son homologue thaïlandais, Surapong
Tovichakchaikul,a également déclaré que "les deux parties sont satisfaites de ceverdict", ajoutant que Bangkok et Phnom Penh doivent discutermaintenant. Le ministre cambodgien a également estimé qu'il faudraitmaintenant que "les deux pays discutent".
La décision de la Cour est contraignante et il n'y a pas de voie d'appel.
Le Cambodge a saisi en avril 2011 la CIJ d'une requête eninterprétation de son arrêt de 1962 qui lui a octroyé la souverainetésur ce temple du XIe siècle.
Si la Thaïlande ne contestepas la souveraineté de son voisin du Sud sur le temple lui-même, lesdeux pays ont revendiqué la zone en contrebas des ruines et dont Bangkokcontrôlait les principaux accès.
Dédié à l'origine auDieu hindou Siva, puis devenu bouddhiste à la fin du XIIIe siècle, cetemple perché en haut d'une falaise est beaucoup plus facile d'accès parla Thaïlande. L'accès par le Cambodge est tellement difficile que laplace a été la dernière à tomber aux mains des Khmers rouges dans lesannées 70. -VNA