Hanoï (VNA) - Compte tenu de l’évolution rapide de la situation sanitaire, le gouvernement vietnamien a procédé à un changement tactique dans sa politique anti-épidémique. L’objectif est passé de "zéro COVID-19" à "cohabitation sûre".
Pour s’habituer à la cohabitation avec le COVID-19, les autorités provinciales ont établi, selon leur propre situation, de nouveaux scénarios de réponse à la pandémie et de relance économique.
Après une longue période de mise en œuvre de mesures d’urgence et drastiques, les indicateurs tels le nombre de cas positifs ou le nombre de décès ont commencé à diminuer, redonnant de l’espoir à tout un pays.
Le 1er octobre, Hô Chi Minh-Ville ainsi qu’une série de provinces et villes ont arrêté la distanciation sociale, car l’épidémie est globalement contrôlée à l’échelle nationale.
Le gouvernement a chargé les services compétents de rédiger un guide sur l’adaptation sûre et flexible pour un contrôle efficace de l’épidémie. Il a réfléchi à un plan d’action qui lui permettrait à la fois de résister à la pandémie et de faire redécoller l’économie. Les collectivités locales ont également élaboré leur plan de retour à "une nouvelle normalité".
Des décisions sans précédent
Le travail de prévention réalisé ces derniers mois est sans précédent, et les leçons devront être tirées de cette expérience éprouvante mais combien enrichissante. De nombreuses mesures d’urgences ont dû être appliquées alors qu’elles n’entrent pas dans le cadre normal de la loi. En effet, l’Assemblée nationale avait voté le 28 juillet une résolution donnant plus de pouvoirs au Premier ministre et au gouvernement dans la lutte contre la pandémie de COVID-19.
Cela a permis à l’exécutif de réagir rapidement, efficacement et de manière flexible à l’évolution de la l’épidémie et de prendre les mesures adéquates.
En septembre, le gouvernement a publié la résolution N°116 sur la question des soutiens prélevés du Fonds d’assurance-chômage en faveur des employés et employeurs impactés par la crise sanitaire. Les bénéficiaires seront, entre autres, ceux qui cotisent à l’assurance-chômage au 30 septembre 2021, à l’exception des agences publiques, des forces armées, des organisations politiques, des organisations socio-politiques et des unités non commerciales dont les dépenses récurrentes sont garanties par le budget de l’État.
Ainsi, sur un total d’environ 15 millions de personnes cotisant actuellement à l’assurance-chômage, il y aura près de 13 millions de salariés (sauf 2 millions qui ne sont pas éligibles aux politiques d’aide) et 386.000 entreprises qui auront droit à ces politiques de soutien.
Pour ces 386.000 entreprises, les cotisations à l’assurance-chômage passeront de 1% à 0% sur les 12 prochains mois (du 1er octobre 2021 au 30 septembre 2022), soit l’équivalent de plus de 8.000 milliards de dôngs.
Il s’agit là encore d’une mesure sans précédent en faveur des employés et employeurs impactés par la pandémie de COVID-19. -CVN/VNA