La Cour populaire de Ho Chi Minh-Ville a condamné mercredi en première instance 4 accusés pour "activités subversives contre le pouvoir populaire" de 5 à 16 ans de prison ferme, en vertu de l'article 79 du Code pénal.

Leurs peines de prison ont été assorties de 3 à 5 ans en résidence surveillée, a-t-on appris du verdit, prononcé lors du procès d'un jour qui a eu lieu hier à Ho Chi Minh-Ville.

Devant la Cour, Le Cong Dinh et Nguyen Tien Trung ont fait part de leurs remords pour leurs actes délictueux, à l'inverse de Tran Huynh Duy Thuc et Le Thang Long, qui ont dénoncé l'accusation du Parquet populaire suprême.

L'accusé Tran Huynh Duy Thuc a été condamné à la peine la plus lourde: 16 ans de prison ferme. La justice l'a jugé responsable d'avoir fondé l'organisation réactionnaire "Groupe d'études Chan", et d'avoir embringué quelques personnes à participer à des activités dans le but de renverser le pouvoir populaire. La justice lui a également reproché d'avoir régulièrement publié sur Internet des articles calomniant la direction du Parti et la ligne politique du gouvernement.

Membre du soi-disant "Parti socialiste du Vietnam", Nguyen Tien Trung, qui a été envoyé derrière les barreaux pour 7 ans, a été accusé d'avoir produit 50 documents visant directement l'Etat. Il a reconnu avoir fondé avec quelques stagiaires vietnamiens un mouvement de jeunesse démocratique au service de ces activités subversives.

Le Cong Dinh, a, quant à lui, écopé de 5 ans de prison ferme, pour avoir adhéré au soi-disant "Parti démocratique du Vietnam" qui veut renverser le pouvoir populaire. Il s'est vu reprocher sa participation à la rédaction d'une nouvelle Constitution par ce "parti".

L'individu en question a reconnu avoir produit 33 documents, recelé 24 documents et 32 livres au sein desquels il dénature sciemment la situation politique au Vietnam et fait de la propagande incitant à se montrer outrancier contre l'Etat.

Le quatrième accusé, Le Thang Long, a été condamné à une peine de 5 ans de réclusion criminelle, jugé coupable d'avoir fondé le mouvement "chan hung nuoc Viet" (Relever le Vietnam), un site Internet de ce dernier et des organisations afin de tenter s'opposer à l'Etat. Selon le Conseil de jugement, "il s'agit-là d'une affaire particulièrement sérieuse portant atteinte à la sécurité nationale".-AVI