Hanoi (VNA) – Les pressionsinflationnistes, alimentées tout à la fois par la flambée des prix descarburants, les répercussions du conflit russo-ukrainien, la politique zéroCovid-19 de la Chine, pourtant l’usine du monde et le plus grand partenaire duVietnam, deviennent plus tenaces.

L’indice des prix à la consommation (IPC)au cours des quatre premiers mois de cette année a grimpé de 2,1% en glissementannuel, soit un chiffre bien supérieur à celui de 0,89% de la même période de2021 mais inférieur à ses niveaux de 4,8% et 4,9% enregistrés respectivementsur les quatre premiers mois de 2017 et 2020.
Cependant, il serait difficile à maîtriser àmoins de 4% en 2022, a mis en garde le Docteur Trân Toàn Thang, chef dudépartement de prévision industriel et commercial du Centre nationald’information et de prévision socio-économique (NCIF), relevant du ministère duPlan et de l’Investissement.
Les pressions inflationnistess’accentueront et se poursuivront en 2022 en raison de l’envolée des prix de l’énergie,des vivres et denrées alimentaires ; de la menace d’une rupture continuede la chaîne d’approvisionnement mondiale, a-t-il expliqué.
Les politiques de soutien telles que laréduction des taxes et frais qui sont expirées feront rebondir les prix, etl’apparition éventuelle de nouveaux variants du coronavirus viendront exacerberle désiquible entre l’offre et la demande et pousser les prix à la hausse,a-t-il poursuivi.
Selon le responsable, face à la flambée desprix des carburants, le Vietnam a abaissé de 50% la taxe de protection de l’environnementsur l’essence, le diesel, le kérosène, le mazout et les lubrifiants.
Le gouvernement devrait donc étudier laréduction des taxes restantes qui y sont incluses telles que la taxe d’accise,la taxe sur la valeur ajoutée, la taxe à l’importation comme l’ont fait denombreux pays, a-t-il recommandé.
La solution optimale, a-t-il estimé, consisteà réduire la taxe à l’importation et les frais en matière de circulationroutière en prolongeant le délai de récupération du coût de l’investissementdes projets BOT, car la baisse des coûts de transport tire vers le bas l’ensembledes coûts de production des biens et des services utilisant les carburantscomme intrant, contribuant à la décélération de l’IPC. – VNA