Dans l'actuel contexte économiquedifficile, l’exécution des politiques anti-pauvreté a permis au paysd’atteindre certains résultats remarquables. Les conditions de vie deshabitants, notamment dans les régions sous-développées, se sontaméliorées.
Le gouvernement a publié la résolutionN°11/NQ-CP datée du 24 février 2011 selon laquelle l’objectif premier dupays était de maîtriser l’inflation, de stabiliser l’économie enassurant la sécurité sociale, au lieu d’atteindre une croissance rapideet durable à tout prix. Les programmes dont le 135 (développementsocioéconomique des communes en difficulté particulière se concentrentsur des problèmes sociaux épineux, dans les régions montagneuses etinsulaires.
Selon le ministère du Travail, desInvalides de guerre et des Affaires sociales, 16 programmes sontdéployés dans les régions en situation difficile. Le fonds total durantla période 2005-2012 s’élève à 542.000 milliards de dôngs. "Il s’agitd’un gros effort du pays", affirme Trân Khac Tâm, membre du Conseil desethnies minoritaires de l’Assemblée nationale.
"Pourtant, les résultats demeurent instables. L’écart entre régionsriches et pauvres se creuse, les régions montagneuses du Nord et leshauts plateaux du Centre demeurant les plus défavorisées", fait-ilremarquer.
Dans certaines régions, le taux de foyerspauvres est de plus de 50%, voire 60-70% dans les zones peupléesd’ethnies minoritaires. Selon Trân Khac Tâm, la cause essentielle résidedans le budget des localités. Les fonds réservés à l’investissement etau développement laissent encore à désirer. Pour la période 2011-2013,le fonds total mobilisé pour le programme cible national de réduction dela pauvreté était de 12.948 milliards de dôngs, la plupart provenantdes caisses de l’État.
Afin d’atteindre l’objectifde diminution durable de la pauvreté et de renforcement de l’accès despauvres aux services sociaux, d'après Trân Khac Tâm : «Il est nécessaired’établir un mécanisme de coordination entre les programmes sur lerefus de la pauvreté et le programme 135 pour la 3e période en termesd’investissement dans les infrastructures, d’assistance au développementde la production dans les communes les plus démunies».
Un autre casse-tête : la formation professionnelle pour les jeunes desethnies minoritaires présente encore des lacunes. Les apprentis aprèsleur formation ne peuvent trouver un emploi convenable en raison dumanque d’entreprises dans les provinces montagneuses.
Selon Trân Khac Tâm, les résultats de surveillance de la réalisationdes politiques sur la formation professionnelle pour les travailleursruraux lors du 3e trimestre dans les provinces de Soc Trang (Sud), CaoBang, Hà Giang (Nord) et quelques localités du pays montrent que letransfert et l’application des avancées scientifiques dans la productionindustrielle sont encore limités dans les régions montagneuses.
Ces derniers temps, le Parti et l’État ont publié plusieurs politiquesd’encouragement à l’investissement afin de favoriser des entreprises.Mais en réalité, les localités disposant d’infrastructures favorables oude ressources humaines abondantes sont préférées à celles situées dansles régions montagneuses ou peuplées d’ethnies minoritaires.
"Afin de remédier à ces problèmes, il est nécessaire d’élaborer despolitiques de développement de la formation et de création d’emplois",souligne Trân Khac Tâm. En outre, dans le cadre du projet de formationprofessionnelle pour les travailleurs ruraux d’ici 2020, l’accent doitêtre mis sur la stabilité de l’emploi et l’écoulement des produitsfabriqués par les entreprises rurales. Sans oublier de mieux valoriserle rôle des entreprises dans la formation, d'améliorer les compétencesdes gestionnaires et des enseignants dans les écoles de formationprofessionnelle. - VNA