Cambodge: le gouvernement appliquera les mesures juridiques pour réagir aux manifestations violentes
Le gouvernement
cambodgien appliquera les mesures juridiques pour réagir à toutes
manifestations illégales, visant à maintenir la paix et l’ordre public
comme social, a averti le Premier ministre Hun Sen, jeudi 27 mars.
Dans son discours durant la cérémonie de mise en chantier d’une
centrale hydroélectrique dans l’Ouest du Cambodge, M. Hun Sen a souligné
: « Chaque nation a sa Constitution et ses lois. Ainsi, si les actes
d’une certaine personne dépassent le cadre de la Constitution et des
lois, engendrant des violences, il n’y aura aucune tolérance et les
mesures juridiques seront appliquées ». Le chef du gouvernement
cambodgien a réitéré que les organismes gouvernementaux, les usines,
entreprises d’habillement fonctionnaient normalement malgré le boycott
de l’Assemblée nationale par l’opposition.
L’avertissement de Hun Sen a été prononcé après la déclaration du
président du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP), Sam Rainsy,
mercredi 26 mars, selon laquelle ce parti organiserait un Congrès du
peuple dimanche prochain 30 mars au parc de la Liberté (Phnom Penh) pour
discuter avec ses partisans de l’actuelle constestation politique.
Jeudi 27 mars, le porte-parole de la municipalité de Phnom Penh, Long
Dimanche, a décidé de ne pas autoriser le CNRP à organiser ce congrès au
parc de la Liberté. Car, d’après lui, ce parc est toujours fermé pour
les investigations menées suite à la manifestation violente en janvier
dernier.
Cependant, le CNRP a déclaré que le Congrès du peuple serait maintenu au dimanche 30 mars.
La constestation politique entre le Parti du Peuple cambodgien (PPC),
parti au pouvoir, et le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP),
parti d’opposition, a surgi depuis les élections législatives en juillet
2013, avec la vitoire revenant au PPC qui a obtenu 68 sièges sur les
123 de l’Assemblée nationale (AN), contre 55 à l’opposition. Jusqu’à
présent, le CNRP rejette toujours le résultat de ces législatives,
boycotte l’AN, organise de nombreuses manifestations pour demander
l’organisation d'un nouveau scrutin. Les deux parties ont procédé à de
nombreuses rencontres, y compris celle de haut niveau du 16 septembre
2013 entre le Premier ministre Hun Sen et le président du CNRP, Sam
Rainsy, sans résultat. Le CPP a rejeté catégoriquement la demande de
nouvelles élections de la part du CNRP. -VNA