Cambodge : le gouvernement appelle la population à rester calme

Le gouvernement cambodgien a appelé le 31 août tous les Cambodgiens à garder leur calme et à continuer de mener une vie normale.

Le gouvernement cambodgien a appelé le 31 août tous les Cambodgiens à garder leur calme et à continuer de mener une vie normale.

Le gouvernement a demandé aux habitants, s'ils choisissent de participer aux manifestations pour protester contre les résultats des élections législatives du 28 juillet, de ne pas abuser de leur liberté pour porter atteinte à la liberté et à la dignité d'autrui.

Cet appel s’est fait dans le contexte où le Parti de sauvetage national du Cambodge (CNRP), parti d’opposition, dirigé par Sam Rainsy, menace d’organiser le 7 septembre une grande manifestation pour demander la création d'un comité mixte avec la participation de l'ONU afin de traiter les "irrégularités" dans les élections.

Le gouvernement royal a également appelé le Parti du peuple cambodgien (PPC), parti au pouvoir, et le CNRP à être patients, à respecter le souhait des électeurs et à continuer de résoudre des problèmes selon la Constitution et la loi, pour l'intérêt du peuple, la solidarité, l'indépendance et le développement du pays.

Il a aussi recommandé aux étrangers de rester à l'écart de toute manifestation concernant les 5es législatives.

Le gouvernement royal est déterminé à poursuivre la politique de réconciliation nationale, à protéger la solidarité, la culture et les bonnes traditions nationales, à maintenir l'ordre et la sécurité et à veiller surtout à la vie et aux biens des individus et de l'Etat.

Par ailleurs, selon l'AFP, quelque 100 employés cambodgiens du Tribunal pour les Khmers rouges (ECCC) ont rejoint un mouvement de grève débuté dimanche, paralysant le fonctionnement de l'instance judiciaire.

Les 250 collaborateurs cambodgiens du tribunal, dont des juges et procureurs, ne sont plus payés depuis juin en raison de problèmes financiers, malgré l'appel urgent du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon aux bailleurs pour combler le budget d'une instance dont la survie même est en question.

Le tribunal, financé essentiellement par le Japon, l'Union européenne et l'Australie, a besoin d'urgence d'environ 3 millions de dollars pour couvrir les coûts d'exploitation jusqu'à la fin de cette année.

La juridiction n'a prononcé qu'un seul jugement définitif depuis son entrée en vigueur en 2006 : une réclusion à perpétuité pour "Douch", l'ex-directeur de la prison de Toul Sleng et responsable de 15.000 morts.

Aujourd'hui, la cour ne juge plus que l'ancien idéologue du régime Nuon Chea et le chef de l'Etat du "Kampuchéa démocratique", Khieu Samphan. Les deux plus hauts responsables du régime encore vivants, tous deux octogénaires, sont accusés de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité. - VNA

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