Les députés du Parti du Peuple cambodgien (CPP) au pouvoir ont déclaré que l'appel lancé par le parti d'opposition pour demander au Premier ministre Hun Sen de démissionner et d'organiser de nouvelles législatives était un "coup d'Etat clair et incontestable" contre le gouvernement légitime actuel.

La déclaration rendue publique lundi a affirmé que les manifestations continuelles menées par Sam Rainsy, président du Parti du sauvetage national au Cambodge (CNRP), depuis le 15 décembre, "étaient illégales et violaient la loi sur les manifestations".

Le député du CNRP Ho Vann a rejeté la déclaration en affirmant que ce n'était pas un complot de coup d'Etat car les manifestants n'ont pas utilisé d'armes.

A rappeler que le 22 décembre, environ 20.000 partisans du CNRP ont défilé dans les rues de Phnom Penh pour demander au Premier ministre Hun Sen de démissionner.

Auparavant, le Premier ministre Hun Sen a affirmé ne vouloir ni démissionner ni organiser de nouvelles élections législatives, tout en précisant qu'il devrait prendre des mesures juridiques si les manifestants bloquent les routes nationales ou encerlent le siège du gouvernement.

Le désaccord politique opposant le CPP au CNRP persiste depuis les élections législatives de juillet dernier, qui a donné pour vainqueur le parti au pouvoir, le CPP, avec 68 des 123 sièges parlementaires, contre 55 pour le CNRP.

L'opposition avait refusé d'accepter les résultats et boycotté le Parlement. Cependant, l'Assemblée nationale cambodgienne, via le vote, a approuvé le 24 septembre dernier l'édification d'un nouveau gouvernement sous la direction du Premier ministre Hun Sen. -VNA