Les Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC) ont ouvert lundi à Phnom Penh (Cambodge) le procès de trois anciens responsables du régime khmer rouge, jugés notamment pour génocide.

Ce sont Nuon Chea, Khieu Samphan et Ieng Sary, accusés de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre. Khieu Samphan, ancien chef de l'Etat du "Kampuchéa démocratique". Nuon Chea, le "frère numéro deux" du régime. Ieng Sary, "frère numéro trois" et ministre des Affaires étrangères.

Sous le régime des Khmers rouges (1975-1979), Nuon Chea a dirigé la prison de Tuol Sleng, aussi appelée "prison S-21" qui a détenu 16.000 personnes dont la plupart ont été torturées avant d'être exécutées.

Manquait toutefois à l'appel l'ancienne ministre des Affaires sociales, Ieng Thirith, épouse de Ieng Sary, qui souffre de pertes de mémoire, de démence et probablement de la maladie d'Alzheimer. Elle a été déclarée inapte à être jugée.

Des centaines de Cambodgiens se sont déplacés au tribunal, situé dans la banlieue de Phnom Penh. Et les audiences seront diffusées à la télévision. Jusqu'ici, quatre accusés rejettent toutes les accusations pour leurs responsabilités dans le régime khmer rouge, qui a conduit à la mort deux millions de personnes.

Alors que beaucoup craignent que certains des accusés ne meurent avant d'entendre le verdict, le tribunal, souvent accusé de lenteur, a découpé le procès pour accélérer les procédures.

P arrainées par l'ONU, les CETC ont été créées en 2006. En juillet 2010, elles ont comdamné à 35 ans de prison Douch, de son vrai nom Kaing Guek Eav, chef de la prison S-21. -AVI