La mégapole du Sud vient de mettre en service cinq bus fonctionnant au gaz naturel comprimé (GNC), portant à 28 son parc de véhicules employant ce carburant.

Après trois années d’activité, ces bus verts ont parfaitement répondu aux besoins de déplacement de la population sans compromettre l’environnement, en effectuant 320 trajets par jour sur leur ligne de 8,6 km et avec une capacité effective de transport de 12.000 personnes.

Récemment, la Coopérative de transport de Hô Chi Minh-Ville a importé cinq nouveaux véhicules pour sa ligne Station An Suong-Université d’agriculture et de sylviculture.

La consommation de carburant de ces bus verts est 30% à 45% inférieure à celle des bus au diesel, pour une faible émission de gaz d’échappement. Ils possèdent également des équipements modernes au service de leurs passagers tels que système de navigation GPS, caisse automatique de billet, caméra, dispositif de surveillance de l’itinéraire, système d’alarme automatique...

Leur exploitation vient au soutien direct de l’appel fait à la population de recourir davantage aux transports en commun, afin de limiter les embouteillages comme les émissions de gaz d’échappement, ce en vue de répondre au changement climatique à Hô Chi Minh-Ville.

Selon Duong Hông Thanh, directeur adjoint du Service du transport et des communications, le bus demeurera un moyen de transport public majeur de la ville jusqu’en 2025, raison pour laquelle la mégapole du Sud préconise d’investir dans le développement du réseau de bus en privilégiant les bus verts. L’objectif est de mettre en service environ 300 véhicules d’ici 2015 en mobilisant la participation du secteur privé.

Le directeur général de la Coopérative de transport de Hô Chi Minh-Ville, Phùng Dang Hai, souligne que si les frais de carburant des bus verts ne sont que de 60% à 70% de ceux des bus fonctionnant au diesel, ils rencontrent une difficulté majeure tenant au fait que la ville possède seulement deux stations de GNC, dans les arrondissements de Tân Binh et de Binh Thanh.

Par ailleurs, la ville n’a pas encore pris de politiques d’incitation des investisseurs à participer au développement des bus verts. «Le prix d’un bus vert est de plus de 1,4 milliard de dôngs, soit 1,5 fois plus de celui d’un bus ordinaire. C’est pourquoi la ville doit accorder une subvention sur le prix du carburant, comme celle pour les bus fonctionnant au diesel», insiste Phùng Dang Hai.

Le ministère du Transport et des Communications va proposer au gouvernement une dispense de taxe d’importation sur les bus GNC, l’ouverture de nouvelles stations services, ainsi qu’une stabilisation du prix du GNC. Le vice-ministre Lê Manh Hùng affirme que son ministère accordera une priorité au développement de véhicules propres.

À noter que cette année, la Compagnie générale de mécanique du transport et des communications de Saigon (Samco) va lancer son projet de montage de 300 bus de ce genre.

Outre le gaz naturel comprimé, la Compagnie du transport et du pétrole et du gaz Cuu Long a mis en circulation à Hô Chi Minh-Ville et Vung Tàu 350 taxis fonctionnant au gaz de pétrole liquéfié (GPL).

Selon Lê Van Loi, directeur de la succursale Dai Hùng de la compagnie Cuu Long, le recours au GPL permet d’économiser 20% des frais par rapport aux véhicules à l’essence. Autre avantage, c’est qu’ils peuvent aussi fonctionner, le cas échéant, à l’essence.

Hô Chi Minh-Ville compte actuellement 12.000 à 13.000 taxis. L’utilisation de carburants propres est une nouvelle tendance au sein des compagnies de taxi. - AVI