Lors de la cérémonie depublication, Mme Victoria Kwakwa, directrice nationale de la BM pour leVietnam, a indiqué que ce dernier prévoit une croissance de 5,4 %,supérieure à celle de plusieurs pays de la région comme du monde, maisqui demeure en-deçà des potentialités de l'économie vietnamienne.
Concernant les conséquences de l'implantation par la Chine de saplate-forme dans les eaux vietnamiennes sur la croissance économique duVietnam dans les temps à venir, Mme Victoria Kwakwa a déclaré qu'il n'y aà ce jour aucun effet particulier, estimant que les échangescommerciaux entre les deux pays restent normaux. Le gouvernementvietnamien a pris des mesures pour assister les entreprises chinoisesendommagées qui ont repris leur activité. C'est un bon signe témoignantde l'intérêt du gouvernement vietnamien pour la sécurité desinvestisseurs étrangers, selon elle.
Selon ce rapport,la macroéconomie du Vietnam continue de se solidifier, l'inflation est maîtrisée, lemarché des devises étrangères ne connaît pas de fluctuationsanormales... La croissance du PIB est estimée à 5,4 % environ grâce auflux de l'investissement direct étranger (IDE) et à la forte desexportations. Si la consommation domestique reste faible et le taux decréances douteuses au sein des banques commerciales élevé..., l'économiepeut faire des efforts pour élever sa compétitivité. Le Vietnam doits'intéresser davantage à la restructuration de ses entreprises publiqueset de ses banques, en veillant à supprimer les barrières au secteurprivé de l'investissement.
Dans son rapport, la BM aégalement exprimé son inquiétude sur les inégalités en termes derevenus, notamment en milieu urbain. Il y a au Vietnam un super richeparmi environ un million de Vietnamiens. Le pays comptait 110 superriche en 2013 contre 34 en 2003. Selon Gabriel Demombynes, haut expertéconomique de la BM au Vietnam, cette inégalité reflète la différencenotable des conditions économiques entre les régions et les groupesethniques, ainsi qu'une grande inégalité en termes d'opportunités entreces groupes. L'opportunité tient d'abord au fait que la situation lorsde l'enfance a une incidence directe sur leurs succès. Les enfants desfoyers démunis ont peu d'opportunités de suivre le lycée et d'accéder àdes conditions d'hygiène correctes comme aux services de santé. C'estpourquoi, ils ont beaucoup plus de difficultés à se construire une bellecarrière. -VNA