« Nous vivons dansun monde où l'approvisionnement en eau est de plus en plus précaire, oùla demande dépasse souvent l'offre, où la qualité de l'eau est souventloin d'atteindre les normes minimales. Si la tendance se maintient, iln'y aura pas assez d'eau à l'avenir pour répondre à la demande », aaffirmé M. Ban dans son message pour la Journée.
« Même sil'eau semble abondante sur notre planète, seule une toute petitequantité est disponible facilement sous forme d'eau douce », a-t-ilajouté. L'eau douce représente seulement près de 2,5% du volume totald'eau sur la Terre.
Le manque d'eau affecte presquel'ensemble de la planète et plus de 40% de la population mondiale. Si latendance actuelle se poursuit, 1,8 milliard de personnes seronttouchées par le manque d'eau d'ici 2025, a prévenu l'Organisation pourl'alimentation et l'agriculture (FAO).
« La diversitébiologique et les services rendus par les écosystèmes sont essentielspour pérenniser l'approvisionnement en eau. Les écosystèmes influent surles ressources en eau, aux niveaux local, régional et mondial, ainsique sur leur qualité. Les forêts contribuent à réguler l'érosion dessols et à préserver les ressources en eau et leur qualité. La présencede zones humides peut réduire les risques d'inondation », a expliqué M.Ban.
« La diversité biologique des sols permet de maintenirl'apport en eau pour les cultures. En intégrant des solutionsécologiques à l'aménagement urbain, nous pouvons améliorerl'approvisionnement en eau dans nos villes, où le stress hydrique peutêtre particulièrement élevé du fait de l'urbanisation rapide ».
Lethème choisi pour la Journée internationale de la biodiversité cetteannée est « l'eau et la biodiversité » et cela coïncide avec ladésignation par l'ONU de 2013 en tant qu'«Année internationale de lacoopération dans le domaine de l'eau ».
«L'eau douce, labiodiversité, le fonctionnement des écosystèmes et le développementhumain sont intimement liés», a pour sa part déclaré la directricegénérale de l'UNESCO, Irina Bokova dans son message pour la Journée.
«Larénovation de l'infrastructure naturelle, à savoir la restauration desécosystèmes dégradés et la protection de leur biodiversité, peut être unfacteur clé de la croissance économique et de la réduction de lapauvreté tout en contribuant à l'adaptation au changement climatique etla réduction des risques de catastrophe», a-t-elle ajouté.
Conscientede l'importance de la diversité biologique, l'Assemblée générale desNations unies a souhaité que le Plan stratégique pour la diversitébiologique 2011-2020 de la Convention sur la diversité biologique serve àl'élaboration du programme de développement pour l'après-2015. L'andernier, la Conférence de l'ONU sur le développement durable, Rio +20, apris acte du rôle que jouent les écosystèmes pour préserver la quantitéet la qualité des ressources en eau.
«En cette Journéeinternationale de la diversité biologique, je demande à toutes lesparties à la Convention sur la diversité biologique qui ne l'ont pasencore fait de ratifier le Protocole de Nagoya sur l'accès auxressources génétiques et le partage juste et équitable des avantagesdécoulant de leur utilisation, et de nous aider ainsi à bâtir l'avenirque nous voulons », a déclaré le secrétaire général. – VNA