Bên Tre (VNA) – La province de BênTre est connue pour être le royaume des cocotiers. Nous en avons du resteabondamment parlé mais aujourd'hui, c’est sur un aspect dela vie de cette province méridionale que nous voudrions insister.

Bên Tre esten effet l’une des provinces les plus impliquées dans la nouvelle ruralité. Desroutes vicinales élargies et asphaltées, un commerce en plein essor, desconditions de vie qui ne cesse de s’améliorer… A Bên Tre, cette nouvelle ruralitése traduit par un mieux-être général et surtout tangible.
C’est aussi bien grâce aux aides de l’Etat qu’aux cotisations de lapopulation que Bên Tre a porté 21 de ses 147 communes aux normes néo-rurales. Aelle seule, l’association des anciens combattants de la province est devenue lefer de lance de la nouvelle ruralité. Au cours de ces deux dernières années,elle s’est démenée avec une belle ardeur et elle peut s’enorgueilliraujourd’hui d’avoir réussi à récolter plus de 12 milliards de dongs, à faireconstruire 164 ponts et à convaincre les habitants de donner 22.000 journées detravail et de céder plus de 65.000m2 de terrain pour les ouvrages d’utilitépublique.
« Les antennes locales de l’association des anciens combattants de laprovince se sont beaucoup impliquées dans la nouvelle ruralité. Ses membres onteux-mêmes cédé des terrains et donné de l’argent. Mais ils ont aussi consentides journées de travail », nous explique Nguyên Van Luc, le président del’association des anciens combattants de la commune de Son Hoà.
Par rapport à d’autres localités du delta du Mékong, la province de Bên Trerencontre davantage de difficultés pour tout ce qui touche à la constructiondes voies vicinales et des ponts, ou encore à l’hygiène environnementale.
« Dans certaines localités, les contributions des habitants étaientvraiment trop faibles », déplore Duong Van Chuong, le vice-président ducomité populaire du district de Giông Trôm. « Il a fallu les convaincre des’impliquer davantage en leur faisant miroiter tous les bénéfices à retirer dela construction de routes nouvelles, par exemple… Mais il a fallu aussi leurmontrer à quel point certaines formes d’élevages pouvaient être nocives àl’environnement, mais qu’avec un peu d’imagination, on pouvait très bienretourner la situation. C’est particulièrement vrai des déjections bovines, parexemple, qui peuvent être transformées en biogaz. »
Globalement, la modernisation des ouvrages électriques, des routes, desécoles et des dispensaires a entraîné une nette amélioration des conditions devie. A cela s’ajoute la remise en état du réseau routier qui facilitegrandement le transport des marchandises et donc le commerce.
C’est bien simple. À ce jour, le revenu moyen per capita dans les milieuxruraux de Bên Tre s’élève à 32 millions de dongs par an, soit une hausse de 18millions de dongs par rapport à avant que ne soit lancée la nouvelle ruralité.Même constat pour le taux de foyers pauvres qui a été ramené à moins de10%.
D’ici 2020, 45 communes devraient à leur tour être portées aux normesnéo-rurales, de même qu’un district entier, celui de Cho Lach, et qu’une cité,celle de Bên Tre. Cela étant, les autorités provinciales comptent bienpérenniser les acquis et faire en sorte que cette expansion néo-rurale soitqualitative avant que d’être quantitative. Entendez par là que l’enjeuprincipal reste l’amélioration des conditions de vie.
« Pour l’instant, il y a un gros travail de sensibilisation à fairepour que les habitants comprennent bien quels sont les enjeux du programme etqu’ils comprennent surtout qu’ils en sont aussi bien les principaux acteurs queles principaux bénéficiaires. Il faut aussi bien faire la part de ce quirevient à l’Etat et de ce qui reste à la charge de la population », estimeNguyên Huu Lâp, le vice-président du comité populaireprovincial.
Forte de ses acquis, la province de Bên Tre entend bien continuer sur salancée et profiter pleinement de tout ce que cette nouvelle ruralité peut luiapporter en matière de progrès et de modernisation. – VOV/VNA