Outre la piste du terrorisme, les enquêteurs malaisiens considèrent aussi la possibilité d'un suicide des membres de l'équipage du cockpit du vol MH370 de la Malaysia Airlines disparu depuis le 8 mars avec 239 personnes à bord.

Selon l'AFP, les derniers mots reçus à terre coïncidaient à quelques minutes d'intervalle avec la désactivation volontaire des principaux systèmes de communication de l'appareil.

A 01H19 samedi 8 mars (17H19 GMT vendredi), soit 38 minutes après le décollage du Boeing 777 de Kuala Lumpur à destination de Pékin, le contrôle aérien enregistrait la dernière communication orale émise depuis le poste de pilotage à son intention : "Eh bien, bonne nuit".

Ces quelques mots en anglais ("All right, good night"), énoncés de façon détendue selon les autorités malaisiennes, venaient en réponse aux contrôleurs annonçant à l'équipage que l'avion s'apprêtait à quitter l'espace aérien malaisien.

Or "les investigations préliminaires suggèrent que c'est le copilote qui parlait", a affirmé lundi soir le PDG de la Malaysia Airlines, Ahmad Jauhari Yahya, lors d'une conférence de presse.

Selon le ministre malaisien des Transports Hishammuddin, les enquêteurs se concentrent sur les activités des membres de l'équipage lors des jours précédant le vol. La police a perquisitionné les domiciles du pilote et du copilote. Un passager malaisien, Mohd Khairul Amri Selamat, un ingénieur aérien de 29 ans, fait aussi l'objet d'une enquête.

La Malaisie avait demandé aux gouvernements des pays dont des ressortissants étaient des passagers de vérifier leurs antécédents. L'ambassadeur de Chine en Malaisie, Huang Huikang, a annoncé mardi que son pays n'avait trouvé aucune preuve que des passagers chinois aient pu détourner l'avion ou être les auteurs d'un attentat. Pékin a également annoncé qu'elle lançait des recherches sur son propre territoire, dont une partie correspond à la zone nord ciblée par les enquêteurs. Les deux-tiers des personnes à bord de ce vol MH370 sont chinois.

Lundi, les Etats-Unis ont annoncé que le destroyer USS Kidd allait se retirer des opérations de recherches dans la mer d'Andaman à partir du 18 mars. Le navire américain avait rallié les efforts de recherche du Boeing 777 la semaine dernière mais il n'a trouvé aucun débris ou épave correspondant à un avion. Washington continuera toutefois les recherches au sud de l'Océan indien avec des avions de patrouille à long rayon d'action P-8A Poseidon et P-3C Orion. -VNA