Au Nord, Pù Luông cache des trésors de biodiversité
La Réserve naturelle de Pù Luông, d’une superficie de 17.662 ha, est
la plus grande zone de forêts sur karst du Nord du Vietnam, avec trois
principaux types de forêts : forêts de plaine, forêts montagnardes et
massifs de bambous.
Selon le Comité de gestion de
la réserve, Pù Luông recense 1.109 espèces de plantes vasculaires dont
42 espèces endémiques et 4 figurant dans le Livre rouge du monde. Pù
Luông est également l'habitat de près de 600 espèces d'animaux, oiseaux
et reptiles dont 51 dans les livres rouges du Vietnam et du monde (26 de
mammifères, 5 de chauve-souris, 9 d'oiseaux, 5 de poissons d'eau douce
et 6 de reptiles).
En outre, elle abrite la
deuxième plus grande population de Langur de Delacour (Trachypithecus
delacouri) au Vietnam, après la Réserve naturelle de Vân Long (province
de Ninh Binh), avec 31-38 individus. Cette espèce menacée limitée au
nord du Vietnam compte moins de 300 individus.
Pour
ceux qui aiment l'aventure, la conquête du mont Pù Luông, la plus haute
montagne de la région (1.700 m) est une expérience inoubliable. La
fatigue et les difficultés d’une escalade de 5 heures sont remplacés par
la joie de contempler la beauté de la vallée. Le long de la Nationale
15C, les voyageurs peuvent aussi se mêler avec la nature, traverser des
villages accrochés aux flancs des montagnes, contempler des rizières en
terrasses et des forêts verdoyantes.
Les touristes
peuvent aussi visiter des grottes aux hameaux de Hang et Kho Muong. Une
des destinations incontournables est le hameau de Hiêu. Sur le chemin,
non loin du chef-lieu de Phô Doàn, ils peuvent voir de nombreuses
norias, méthode traditionnelle de collecte de l’eau et d’irrigation de
plusieurs ethnies minoritaires. Après avoir passé un pont suspendu et
grimpé une pente, ils arrivent à deux cascades rugissantes. De loin, ils
peuvent entendre le bruit sourd des chutes d'eau.
Après une journée de vadrouille, les touristes peuvent séjourner dans
des maisons sur pilotis spacieuses et aérées de la population ethnique
locale. Ici, le tourisme communautaire s’est fortement développé,
permettant d'améliorer les conditions de vie des locaux et de protéger
l'environnement. Le soir, assis autour d’un feu de bois, l'hôte et les
touristes dégustent des plats délicieux tels que com lam (riz gluant
cuit dans des tubes de bambou), salade aux fleurs de bananier... Ils
peuvent siroter avec des tiges de bambou creuses de l’alcool de riz cân
et admirer danses et chants traditionnels des minorités ethniques… - AVI