Les entreprises vietnamiennes se préparent à la Communauté économique de l’ASEAN (AEC) don la fondation approche, le 31 décembre 2015, mais de diverses manières. Bref panorama.
76% des entreprises interrogées déclarent qu’elles ne savent rien sur l’AEC, 94%, ne comprennent pas le contenu de l’AEC, et 63%, hésiter sur les opportunités et défis réels que la communauté apportera.
Il n’en demeure pas moins que l’intégration économique est un mouvement inexorable et qu’elle ouvrira de grandes opportunités aux entreprises qui sauront en profiter.
Consciente de la situation, la Compagnie générale de confection N° 10 compte augmenter ses exportations vers les marchés voisins en exploitant les avantages de l’AEC. Les marchés qu’elle vise d’abord sont le Myanmar, le Laos et le Cambodge.
«Grâce à notre expérience du marché domestique, nous chercherons des marchés étrangers similaires pour développer notre réseau de distribution. Forts dans des segments de produits de marque comme les chemises et les vestons, nous comptons ouvrir des magasins dans ces pays. C’est également notre stratégie afin d’anticiper et de mieux exploiter les opportunités de l’AEC», explique Thân Duc Viêt, directeur adjoint de cette compagnie.
En qualité de premier acteur du secteur de l’acier, le groupe Hoa Sen s’est préparé à son développement sur les marchés aséaniens. Il envisage d’investir dans des usines en Thaïlande et Indonésie. Au Vietnam, il agrandira son réseau de distribution et promouvra sa marque en organisant des événements de niveau régional et international.
«Sur le plan du commerce, un marché commun comme l’AEC offre davantage de possibilités qu’un accord de commerce. Il ne peut que présenter des intérêts pour les entreprises de ses membres», estime Lê Phuoc Vu, président du conseil d’administration du groupe Hoa Sen.
La compagnie d’aluminium et de plastique Kim Hang, à Hô Chi Minh-Ville, a étudié le marché pour lancer des produits conformes aux goûts des consommateurs de la région. Elle est sur le point d’exporter un premier lot en Malaisie qui est un marché similaire au Vietnam avec des clients qui ne sont pas trop exigeants.
«Si une entreprise ne dispose pas d’une stratégie convenable, elle ne pourra pas s’intégrer aux marchés de la région, et pourrait même perdre des parts de marché dans son pays. Afin de profiter effectivement de l’AEC, chaque entreprise doit se renouveler radicalement pour se mettre en conformité avec les critères et exigences de la communauté à venir», détaille Nguyên Thu Phuong, directrice générale de la compagnie d’investissement Nam Duong.
Pas de place pour les hésitations
Selon les économistes, les entreprises des secteurs de la distribution et des produits ménagers seront les plus touchées avec l’apparition de l’AEC.
Dans la distribution, le marché vietnamien recèle de grands potentiels et, signe révélateur des temps, les regroupements d’entreprises domestiques ont tendance à augmenter à l’approche de l’AEC. Le marché intérieur des entreprises vietnamiennes passera bientôt, en quelque sorte, de 90 à 600 millions de consommateurs. Si les entreprises vietnamiennes ne prévoient pas d’évoluer, ils verront leur production baisser et, pour les moins résistantes, disparaîtront.
Dans le secteur des produits ménagers, les entreprises thaïlandaises ont largement pénétré le marché vietnamien, témoignant de leur préparation et de leurs capacités à jouer sur un marché comme celui de l’AEC. Et les distributeurs thaïlandais ont déjà planifié leur croissance sur le marché vietnamien, dans la production comme dans la distribution.
"Notre atout, c’est notre dynamisme, mais nous sommes inférieurs à d’autres en termes de professionnalisme et de capacités financières. En outre, nos réseaux de distribution sont toujours modestes, ce qui limite la commercialisation de nos produits sur notre propre marché. À mon avis, il est temps pour les entreprises vietnamiennes de se libérer de leurs habitudes et de définir des stratégies pour participer pleinement à ce marché commun", estime Nguyên Câm Tu, vice-ministre de l’Industrie et du Commerce. -CVN/VNA
76% des entreprises interrogées déclarent qu’elles ne savent rien sur l’AEC, 94%, ne comprennent pas le contenu de l’AEC, et 63%, hésiter sur les opportunités et défis réels que la communauté apportera.
Il n’en demeure pas moins que l’intégration économique est un mouvement inexorable et qu’elle ouvrira de grandes opportunités aux entreprises qui sauront en profiter.
Consciente de la situation, la Compagnie générale de confection N° 10 compte augmenter ses exportations vers les marchés voisins en exploitant les avantages de l’AEC. Les marchés qu’elle vise d’abord sont le Myanmar, le Laos et le Cambodge.
«Grâce à notre expérience du marché domestique, nous chercherons des marchés étrangers similaires pour développer notre réseau de distribution. Forts dans des segments de produits de marque comme les chemises et les vestons, nous comptons ouvrir des magasins dans ces pays. C’est également notre stratégie afin d’anticiper et de mieux exploiter les opportunités de l’AEC», explique Thân Duc Viêt, directeur adjoint de cette compagnie.
En qualité de premier acteur du secteur de l’acier, le groupe Hoa Sen s’est préparé à son développement sur les marchés aséaniens. Il envisage d’investir dans des usines en Thaïlande et Indonésie. Au Vietnam, il agrandira son réseau de distribution et promouvra sa marque en organisant des événements de niveau régional et international.
«Sur le plan du commerce, un marché commun comme l’AEC offre davantage de possibilités qu’un accord de commerce. Il ne peut que présenter des intérêts pour les entreprises de ses membres», estime Lê Phuoc Vu, président du conseil d’administration du groupe Hoa Sen.
La compagnie d’aluminium et de plastique Kim Hang, à Hô Chi Minh-Ville, a étudié le marché pour lancer des produits conformes aux goûts des consommateurs de la région. Elle est sur le point d’exporter un premier lot en Malaisie qui est un marché similaire au Vietnam avec des clients qui ne sont pas trop exigeants.
«Si une entreprise ne dispose pas d’une stratégie convenable, elle ne pourra pas s’intégrer aux marchés de la région, et pourrait même perdre des parts de marché dans son pays. Afin de profiter effectivement de l’AEC, chaque entreprise doit se renouveler radicalement pour se mettre en conformité avec les critères et exigences de la communauté à venir», détaille Nguyên Thu Phuong, directrice générale de la compagnie d’investissement Nam Duong.
Pas de place pour les hésitations
Selon les économistes, les entreprises des secteurs de la distribution et des produits ménagers seront les plus touchées avec l’apparition de l’AEC.
Dans la distribution, le marché vietnamien recèle de grands potentiels et, signe révélateur des temps, les regroupements d’entreprises domestiques ont tendance à augmenter à l’approche de l’AEC. Le marché intérieur des entreprises vietnamiennes passera bientôt, en quelque sorte, de 90 à 600 millions de consommateurs. Si les entreprises vietnamiennes ne prévoient pas d’évoluer, ils verront leur production baisser et, pour les moins résistantes, disparaîtront.
Dans le secteur des produits ménagers, les entreprises thaïlandaises ont largement pénétré le marché vietnamien, témoignant de leur préparation et de leurs capacités à jouer sur un marché comme celui de l’AEC. Et les distributeurs thaïlandais ont déjà planifié leur croissance sur le marché vietnamien, dans la production comme dans la distribution.
"Notre atout, c’est notre dynamisme, mais nous sommes inférieurs à d’autres en termes de professionnalisme et de capacités financières. En outre, nos réseaux de distribution sont toujours modestes, ce qui limite la commercialisation de nos produits sur notre propre marché. À mon avis, il est temps pour les entreprises vietnamiennes de se libérer de leurs habitudes et de définir des stratégies pour participer pleinement à ce marché commun", estime Nguyên Câm Tu, vice-ministre de l’Industrie et du Commerce. -CVN/VNA