Agir ensemble pour adoucir la douleur de l’agent orange

Soixante ans après le premier épandage de produits chimiques par l’armée américaine, les efforts se poursuivent pour rendre justice et venir en aide à de nombreuses vies brisées.

Hanoi (VNA) – Soixante ans après le premier épandage de produits chimiques par l’armée américaine, les plaies du Vietnam ne sont pas toutes fermées et les efforts se poursuivent pour rendre justice et venir en aide à de nombreuses vies brisées.

Agir ensemble pour adoucir la douleur de l’agent orange ảnh 1Les enfants souffrant des séquelles de l’agent orange/dioxine du Village de la paix, dans les enceintes de l’hôpital Tu Du, à Hô Chi Minh-Ville. Photo : VNA


Le gouvernement vietnamien a développé divers programmes et idées, afin de mobiliser toute la société pour aider les victimes de l’agent orange/dioxine et pour surmonter les conséquences graves de ce toxique sur l’humain et l’environnement.

En octobre 1980, il a créé un comité spécial d’enquête sur les conséquences des produits chimiques toxiques utilisés par les États-Unis pendant la guerre du Vietnam (appelé le Comité 10-80). Preuves à l’appui, le comité a affirmé que les effets nocifs de l’agent orange/dioxine sont extrêmement graves et provoquent des conséquences lourdes et durables pour les personnes et l’environnement au Vietnam.

En juin 2012, le gouvernement a adopté un plan d’action national à l’horizon 2015 pour régler de manière radicale les conséquences de l’agent orange/dioxine utilisé par l’armée américaine pendant la guerre. Il s’agira de procéder à l’assainissement total de l’environnement dans les régions polluées par ce produit hautement toxique.

Parallèlement, la mobilisation a été forte auprès des pays, institutions internationales et organisations non gouvernementales pour aider les victimes de l’agent orange dans l’esprit de “ne laisser personne de côté”.

Depuis octobre 1961, le ministère des Affaires étrangères de la République démocratique du Vietnam (aujourd’hui République socialiste du Vietnam) a envoyé des notes à 103 pays pour dénoncer les ravages énormes de la guerre chimique américaine au Vietnam.

Entre 1961 et 1971, les Etats-Unis décident l’opération Ranch Hand (ouvrier agricole), nom de code militaire donné à l’épandage de l’agent orange au Vietnam pour détruire la végétation qui couvrait la progression des soldats vietnamiens et les priver de leurs sources de nourriture.

Ce défoliant qui contient notamment la dioxine, l’un des produits toxiques les plus puissants, détruit des plantes mais aussi la vie et la santé des habitants, en provoquant cancer des poumons et de la prostate, maladies de la peau, du cerveau et des systèmes nerveux, respiratoire et circulatoire, cécité, diverses anomalies à la naissance.

Selon l’Association des victimes de l’agent orange/dioxine du Vietnam (VAVA), créée en janvier 2004, plus de 4,8 millions de personnes ont été exposées au défoliant et plus de 3 millions en subissent encore les séquelles.

Dix jours seulement après sa création, le 30 janvier 2004, la VAVA et certains plaignants avaient intenté une action collective devant la Cour fédérale de Brooklyn, à New York, contre 37 compagnies américaines - fournisseurs des produits chimiques toxiques utilisés par l’armée américaine au Vietnam, mais étaient déboutés.

La justice française allait s’intéresser à l’agent orange. Trân Tô Nga, une Française d’origine vietnamienne et son avocat, Me William Bourdon, ont assigné devant le Tribunal de grande instance d’Evry (Essonne) 26 multinationales accusées d’avoir autrefois fabriqué ce défoliant à forte teneur en dioxine.

Agir ensemble pour adoucir la douleur de l’agent orange ảnh 2Trân Tô Nga devant le Tribunal de grande instance d’Evry (Essonne). Photo : VNA


Trân Tô Nga qui était correspondante de l’Agence d’information Giai Phong (Libération) pendant la guerre, assure que les graves problèmes de santé de ses trois filles (l’une d’elles est décédée à l’âge de dix-sept mois) sont dus à sa propre contamination, dans les années 1960.

Le 10 mai 2021, le tribunal d’Évry a jugé irrecevables ses demandes, en considérant que les multinationales assignées avaient “agi sur ordre et pour le compte de l’Etat américain” et qu’elles pouvaient se prévaloir de “l’immunité de juridiction”.

Ces entreprises “ont répondu à un appel d’offre” et n’ont donc pas agi sous la contrainte du gouvernement américain, ont réagi les avocats de Trân Tô Nga qui ont indiqué qu’elle entend faire appel.

“Les préconisations posées par l’administration américaine n’imposaient pas de fabriquer un produit comportant un taux de dioxine aussi élevé que celui de l’agent orange. Ceci n’a résulté que d’une initiative souveraine et libre des entreprises concernées”, ont-ils ajouté.

Les luttes pour la justice des victimes de l’agent orange n’ont pas encore atteint l’objectif de demander aux fabricants de produits chimiques américains d’endosser la responsabilité des calamités qui sont de leur faute, mais ont mobilisé les consciences et sensibilisation de l’opinion publique internationale sur les méfaits de la dioxine.

Ces dernières années, le Vietnam a redoublé ses efforts pour surmonter les séquelles de la guerre. La dépollution systématique de tous les points chauds revêt une signification majeure pour protéger les populations et l’environnement.

Le gouvernement vietnamien et l’administration américaine coopèrent dans le règlement de la dioxine depuis 2007. Le projet de décontamination à l’aéroport international de Dà Nang a débuté en 2012, marquant un jalon important pour la coopération entre le Vietnam et les États-Unis.

Jusqu’en juin 2021, environ 90.000 12,7 ha de terres polluées ont été décontaminées, quelque 50.000 m3 de terres à l’aéroport international de Dà Nang isolées, 32 ha livrés à la ville, 7.500 m3 de terres enfouies en lieu sûr à l’aéroport de Phu Cat à Binh Dinh, et environ 150.000 m3 de terres enfouies en lieu sûr à l’aéroport de Biên Hoa à Dông Nai.

Le gouvernement vietnamien et l’administration américaine coopèrent dans le règlement de la dioxine depuis 2007. Le projet de décontamination à l’aéroport international de Dà Nang a débuté en 2012, marquant un jalon important pour la coopération entre le Vietnam et les États-Unis.

Jusqu’en mai 2020, le Congrès américain avait approuvé une enveloppe totale de 328 millions de dollars pour financer le traitement par le gouvernement américain des conséquences des produits chimiques utilisés par l’armée américaine pendant la guerre au Vietnam.

Jusqu’en avril 2020, le Congrès américain avait avalisé un budget de plus de 80 millions de dollars pour permettre au gouvernement américain de mettre en œuvre des projets de soutien aux personnes handicapées au Vietnam, y compris les victimes de l’agent orange/dioxine. – VNA

Voir plus

Le PM Pham Minh Chinh et le secrétaire général de l'ONU António Guterres rencontrent la presse, à l'issue de la cérémonie d'ouverture à la signature de la Convention de Hanoï. Photo: VNA

Hanoï ouvre la voie à un ordre juridique mondial dans le cyberespace

Le 25 octobre, à Hanoï, la Convention des Nations unies contre la cybercriminalité, également appelée Convention de Hanoï, a été officiellement ouverte à la signature. Cet événement marque une étape historique dans les efforts internationaux visant à établir un ordre juridique mondial dans le cyberespace.

Supervision de la circulation 24h/24 et 7j/7 au Centre de commandement et d'information du Département de la police de la circulation du ministère de la Sécurité publique. Photo : VNA

Hanoï vise la couverture complète des carrefours en caméras IA d'ici 2026

Dans la matinée du 23 octobre, le Département de la Police de la circulation de Hanoï a lancé l’installation d’un système de caméras intégrant l’Intelligence Artificielle (IA) au carrefour Pham Hung – Khuat Duy Tien. Ce réseau, comprenant 1 873 caméras IA, sera mis en service à partir de décembre 2025.

Le Vietnam se classe sixième sur 40 pays en matière de préparation à l’IA. Photo: Internet

Utiliser l’IA de manière responsable avec six principes fondamentaux

Le code de conduite pour une utilisation responsable de l’intelligence artificielle (IA), élaboré conjointement par l’Association vietnamienne de la communication numérique et l’Institut de recherche sur les politiques et le développement de la communication, énonce six principes fondamentaux.

Vue de la conférence de presse sur l’ouverture à la signature de la Convention des Nations Unies contre la cybercriminalité (Convention de Hanoi), à Hanoi, le 8 octobre. Photo : VNA

Une convention mondiale contre la cybercriminalité pour protéger le cyberespace

Aujourd’hui, dans le contexte où Internet est devenu le « système nerveux » de l’économie, de la société et de la sécurité, la cybercriminalité transnationale devient de plus en plus sophistiquée et dangereuse. Selon les Nations Unies, elle cause plus de 8.000 milliards de dollars de pertes économiques chaque année.

Photo : internet

Confiance et responsabilité dans le monde numérique

À l’ère de l’intelligence artificielle, de la blockchain et de la technologie numérique, la cybercriminalité s’impose comme une menace mondiale, rendant urgente la mise en place d’une coopération internationale d’envergure. La Convention des Nations Unies contre la cybercriminalité, dite « Convention de Hanoï », répond à cette exigence en établissant un cadre juridique universel pour la sécurité numérique.

Visiteurs d'une exposition d'équipements technologiques sur la sécurité et la sûreté des réseaux. Photo d'archives: VNA

Le Vietnam renforce son écosystème de cybersécurité

Le 25 octobre, le Vietnam accueillera la cérémonie d’ouverture à la signature de la Convention des Nations Unies contre la cybercriminalité (Convention de Hanoï), affirmant ainsi son rôle, sa position et son engagement à accompagner la communauté internationale dans la lutte mondiale contre la cybercriminalité.

Photo d'illustration: VNA

Le Premier ministre préside une réunion sur les grands projets ferroviaires

Le 23 octobre au matin, à Hanoï, le Premier ministre Pham Minh Chinh, également chef du Comité de pilotage des grands ouvrages et projets ferroviaires d’importance nationale, a présidé la 4ᵉ réunion du Comité, en visioconférence avec 18 villes et provinces concernées par les projets ferroviaires.

Le Bureau de la police de la circulation de Hanoï a déployé un plan global visant à garantir l'ordre et la sécurité du trafic à l'occasion de la cérémonie d'ouverture à la signature de la Convention des Nations Unies contre la cybercriminalité. Photo : VNA

Hanoï assure l’ordre et la sécurité routière pour la Convention de l’ONU

Le 22 octobre, le Bureau de la police de la circulation de Hanoï a déployé un plan global visant à garantir l'ordre et la sécurité du trafic à l'occasion de la cérémonie d'ouverture à la signature de la Convention des Nations Unies contre la cybercriminalité, prévue les 25 et 26 octobre 2025 dans la capitale vietnamienne.

La province de Quang Tri a mobilisé plus de 5.000 officiers et soldats pour être en service, prêts à répondre aux situations durant le typhon Fengshen. Photo : VNA

Typhon Fengshen : le gouvernement renforce les mesures de prévention

Le Premier ministre Pham Minh Chinh a signé le 22 octobre 2025 la dépêche officielle n°202/CD-TTg, demandant aux ministères et aux localités concernées de concentrer tous les efforts pour prévenir et faire face aux pluies diluviennes, inondations, crues soudaines, glissements de terrain au Centre central du Vietnam.

Le secrétaire général Tô Lâm, le président de l'Université Aalto, Ilkka Niemela, avec des étudiants vietnamiens étudiant en Finlande. Photo: VNA

Visite du secrétaire général Tô Lâm à l’Université Aalto (Finlande)

Dans le cadre de sa visite officielle en Finlande, le 22 octobre (heure locale), le secrétaire général du Comité central du Parti communiste du Vietnam (PCV), Tô Lâm, a visité l’Université Aalto, rencontré la direction de l’université et échangé avec des étudiants vietnamiens poursuivant leurs études en Finlande.