Adapter l’agriculture à la nouvelle donne climatique au Vietnam

ace à l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes climatiques extrêmes, les provinces du Sud et celles côtières du Centre méridional doivent rapidement restructurer l’agriculture.
Hô Chi Minh-Ville (VNA) – Face à l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes climatiques extrêmes, les provinces du Sud et celles côtières du Centre méridional doivent rapidement restructurer l’agriculture. Pourtant, les défis à relever restent de taille.
Adapter l’agriculture à la nouvelle donne climatique au Vietnam ảnh 1Un barrage anti-sel sur le canal Rach Gia - Hà Tiên (province de Kiên Giang). Photo: VNA
Après la grave vague de sécheresse et de salinisation survenue en 2016, la province méridionale de Bên Tre a lancé des programmes de stockage de l’eau douce, de construction d’ouvrages hydrauliques ou de restructuration agricole afin de s’adapter aux changements climatiques.Actuellement, la province compte 92 égouts et des milliers d’écluses intérieures, au service de la prévention de la salinisation et du stockage de l’eau douce pour ses zones agricoles. Ces systèmes sont régulièrement entretenus pour mieux servir la production.

Vers une production agricole durable

Dans le même temps, les localités de Bên Tre ont intensifié la mise en œuvre de la restructuration agricole. Il y a cinq ans, le district de Giông Trôm comptait environ 4.500 ha de rizières contre 2.200 ha actuellement. Il en a reconverties certaines au profit d’autres plantes à haute valeur économique comme le pamplemoussier, le citronnier ou le cocotier.

La famille de Lê Thanh Vu, domiciliée dans la commune de Hung Nhuong, a remplacé ses 5.000 m2 de rizières par la culture de cocotiers, combinée à celle d’herbes pour l’élevage bovin.

"Il y a cinq ans, toute la commune disposait de 523 ha de rizières, mais maintenant elle n’en compte plus que 90 ha", fait savoir Nguyên Duy Minh, président du Comité populaire de Hung Nhuong.
 
En dehors de la restructuration agricole, les paysans de Bên Tre changent également leurs méthodes de production en fonction des conditions du climat.

En effet, après la sécheresse et le pic de salinité en 2016 qui ont détruit son jardin de plus d’un ha de pamplemoussiers,  Nguyên Van Minh, domicilié dans le district de Giông Trôm, a décidé d’investir 40 millions de dôngs pour construire des systèmes d’écluses et d’irrigation automatique pour économiser l’eau. Lors de cette saison sèche, malgré la profonde infiltration d’eau salée, son jardin n’a pas été affecté.

Avec une salinité de 18% à 19%, la commune de Phu Tân, district de Tân Phu Dông, est l’une des zones les plus salinisées de la province de Tiên Giang. S’il n’y a pas de solution rapide à ce problème, la culture deviendra impossible.

Auparavant, avec l’ancienne méthode de production, Hà Van Hai, du hameau de Phu Huu, disposait de 6 ha de rizières qui lui apportaient un bas revenu. "Il y a deux ans, j’ai cultivé une nouvelle variété de riz à haut rendement qui a la capacité de résister à une salinité plus élevée. Après la récolte, je me suis mis aux crevettes", partage M. Hai

Dans cette "capitale" de la ciboule qu’est la commune de Nhon Hai, district de Ninh Hai, province de Ninh Thuân (Centre méridional), quand le lac Ông  Kinh a été à sec, de nombreux paysans ont construit des bassins d’eau et creusé des étangs pour irriguer leurs terres.

"Ma famille dispose de  3.000 m2 de ciboule. Auparavant, pendant la saison sèche, cette surface n’était pas cultivée.  Il y a quelques années, j’ai construit un bassin d’eau douce qui m’a permis d’obtenir trois récoltes par an", assure M. Hai.  

Nécessité des solutions synchrones

"Les effets des changements climatiques sont de plus en plus prégnants et Bên Tre est l’une des localités les plus touchées", estime Nguyên Huu Lâp, vice-président du Comité populaire de la province de Bên Tre.

Pour s’adapter à la nouvelle donne climatique, Bên Tre s’est fixé l’objectif de restructurer l’agriculture et de valoriser l’économie maritime. En outre, elle compte construire un système de digues et d’ouvrages hydrauliques. Dans les districts de Binh Dai et Ba Tri, les surfaces de saliculture seront réservées à l’aquaculture.

La culture de nouvelles variétés végétales et animales est aussi une facette de la restructuration agricole. "Reconnaissant les impacts extrêmes des changements climatiques, depuis 2013, les scientifiques de l’institut ont créé une dizaine de variétés de riz, capables de résister à des taux de salinité élevés", informe le Docteur Huynh Van Nghiêp, directeur adjoint de l’Institut du riz du delta du Mékong. – CVN/VNA

Voir plus

Des gardes forestiers patrouillent dans la forêt de protection de Nui Dinh, dans le quartier de Phu My, à Hô Chi Minh-Ville. Photo : VNA

Hô Chi Minh-Ville lance un inventaire forestier pour soutenir la croissance durable

Le Département de l’agriculture et de l’environnement de Hô Chi Minh-Ville a lancé un inventaire forestier complet pour la période 2024-2025 afin de fournir des données précises sur la superficie forestière, les réserves et les stocks de carbone, contribuant ainsi à la gestion publique et aux objectifs de développement durable.

Photo d'illustration. Source: VNA

Journée internationale de la protection de la couche d’ozone : promouvoir des solutions de refroidissement durables

Le ministère de l'Agriculture et de l'Environnement a organisé ce lundi 15 septembre un atelier à l'occasion de la Journée internationale de la protection de la couche d'ozone 2025. Intitulé « 40 ans de la Convention de Vienne : de la science à l'action globale », l'événement avait pour thème « Actions en faveur de la couche d'ozone vers une transition verte : promouvoir la coopération intergouvernementale et public-privé ».

La tortue à tête jaune est inscrite dans le Livre rouge du Vietnam et sur la liste des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Photo: VNA

Relâcher dans la nature une tortue à tête jaune à Con Dao

Le Comité de gestion du Parc national de Con Dao a récemment reçu et remis en liberté dans son habitat naturel une tortue à tête jaune (Indotestudo elongata), une espèce de tortues terrestres de la famille des Testudinidae, confiée par la Station radar 32 (Régiment 294, Division 367, Armée de l’air et de la défense anti-aérienne).

Le Centre de sauvetage, de conservation et de développement des espèces constitue à la fois un refuge et un « hôpital » unique en son genre, où des dizaines d’animaux sauvages rares et menacés retrouvent soins et vitalité avant de regagner leur habitat naturel. Photo : VNA

À Cát Tiên, soigner pour redonner vie aux espèces menacées

Les cris retentissants des doucs à pattes noires, des gibbons à joues jaunes et d’autres primates animent la forêt du parc national de Cát Tiên. Niché au cœur de cette réserve, le Centre de sauvetage, de conservation et de développement des espèces constitue à la fois un refuge et un « hôpital » unique en son genre, où des dizaines d’animaux sauvages rares et menacés retrouvent soins et vitalité avant de regagner leur habitat naturel.

Les prévisionnistes analysent les données du système Smartmet pour diffuser des bulletins de prévision et des alertes précoces en cas de catastrophes naturelles au Centre national de prévision hydrométéorologique. Photo : nhandan.vn

Application de l'intelligence artificielle à la prévision et à l'alerte des catastrophes naturelles

Ces dernières années, le Vietnam a été durement touché par des catastrophes naturelles et les effets du changement climatique, avec une augmentation des typhons, des inondations, des sécheresses et des glissements de terrain. Face à ces défis, l'intelligence artificielle (IA) s'impose comme un outil essentiel pour améliorer l'efficacité de la prévision et des alertes, contribuant ainsi à réduire les pertes humaines et matérielles.

Photo d'illustration: VNA

Hô Chi Minh-Ville : le projet de zones à faibles émissions suscite un vif intérêt de la part des habitants

Hô Chi Minh-Ville s'apprête à expérimenter des zones à faibles émissions (ZFE) dans son centre urbain ainsi qu'à Cân Gio et Côn Dao, marquant une étape importante dans le contrôle de la pollution métropolitaine. Cette initiative, qui promet d'influencer directement le quotidien et le bien-être des résidents, suscite un vif intérêt au sein de la population.

Vue aérienne de la forêt de pins dans la province de Thanh Hoa (Centre), en mars 2024. Photo: VnExpress

Le Vietnam vend un million de crédits carbone supplémentaires

Le gouvernement a adopté une résolution autorisant la cession d’un million de tonnes de CO2 issues des forêts plantées de la région Centre-Nord à la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), membre du Groupe de la Banque mondiale.