Cent trente pays se sont engagés mardi au 6e Forum mondial de l'eau à Marseille, dans le Sud de la France, à accélérer la mise en oeuvre du droit universel de l'accès à l'eau potable et à l'assainissement, reconnu officiellement par l'ONU en juillet 2010.

Dans leur "Déclaration ministérielle de Marseille", adoptée à l'unanimité, les pays ont mis l'accent sur "l'accélération de la mise en oeuvre des obligations en matière de droits de l'Homme pour l'accès à l'eau potable et l'assainissement par tous les moyens appropriés, au titre de nos efforts pour surmonter la crise de l’eau à tous les niveaux".

Nous sommes donc déterminés à assurer l’accès de tous à l’eau potable et l’assainissement aux niveaux requis de disponibilité, de qualité, d’acceptabilité, d’accessibilité et de coût, en mettant l’accent sur les plus vulnérables et en prenant en compte la non discrimination et l’égalité femme-homme, ont-ils déclaré dans un texte de cinq pages.

Pour améliorer la situation des milliards de personnes sans accès à l’eau potable et à un assainissement correct, nous entendons cibler nos efforts sur la planification et la coordination locales et nationales, des mécanismes adéquats de financement et d’investissement et des cadres robustes de régulation, de suivi et de redevabilité, en impliquant toutes les parties prenantes, ont-ils indiqué.

Selon le texte, les pays devront intensifier les efforts pour prévenir et réduire la pollution de l’eau, en vue d’accélérer l’accès à un assainissement durable et d’améliorer la qualité des ressources en eau et des écosystèmes.

I ls entendent promouvoir une vision partagée, novatrice et intégrée de la gestion des eaux usées urbaines, rurales, industrielles et agricoles, assortie de cibles adaptées aux contextes pour la mise en oeuvre de nos actions, dans le cadre des législations, institutions et mécanismes d’application nationaux, avec le soutien de la coopération régionale et internationale, et incluant la diffusion de technologies adaptées et le partage des connaissances.

L’eau est cruciale pour l’agriculture, le développement rural, l’industrie alimentaire et la nutrition : il ne peut y avoir de sécurité alimentaire sans eau. Les politiques d’eau et de sécurité alimentaire doivent donc être intégrées, pour assurer tout à la fois un usage efficace et la protection des ressources en eau. – AVI