Un nouveau séisme, qualifié de modéré, a été enregistré samedi soir au large du sud-ouest du Japon mais aucune victime ni dégâts n'ont été signalés dans un premier temps, ont annoncé les sismologues.

La secousse a touché l'île de Tanegashima, située à 1.000 kilomètres au sud-ouest de Tokyo, à 21h58.

L'institut géologique américain a mesuré une magnitude de 6,1 et estimé que le séisme s'est produit à 21 kilomètres sous terre. L'agence météorologique du Japon a quant à elle classé la secousse à 5,7 et situé sa profondeur à 10 kilomètres.

Le même jour, le ministre japonais de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie, le premier officiel du gouvernement japonais, s'est rendu à la centrale de Fukushima, pour la première visite d'un responsable du gouvernement aux ouvriers qui luttent depuis près d'un mois pour éviter une catastrophe nucléaire majeure.

Le gouvernement a reconnu que l'issue de la crise à la centrale de Fukushima Daiichi (N°1) restait encore incertaine et l'Agence de sûreté nucléaire a réclamé un renforcement des mesures de sécurité sur tous les sites nucléaires, a-t-il indiqué.

Dimanche, le Premier ministre japonais Naoto Kan a promis de tout faire pour aider les sinistrés du nord-est qui ont tout perdu dans la catastrophe du 11 mars, en lançant lors d'une visite dans un port dévasté : "Nous ne vous abandonnerons pas".

A une centaine de kilomètres au sud, la centrale nucléaire de Fukushima continue de susciter l'inquiétude un mois quasiment jour pour jour après qu'une vague de 14 mètres de haut a dévasté ses installations électriques et ses circuits de refroidissement.

Les techniciens de l'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco) se sont activés pour terminer dimanche le déversement dans la mer de 11.500 tonnes d'eau faiblement radioactive afin de faire de la place dans des cuves pour évacuer une eau plus polluée. Une initiative controversée qui a provoqué l'inquiétude des voisins de la Chine, dont la Chine et la Corée du Sud, a cité l'AFP.

Pour sa troisième visite sur le terrain, M. Kan, toujours bas dans les sondages d'opinion, s'est rendu sur le port d'Ishinomaki dévasté par le séisme de magnitude 9 et surtout le tsunami qui a suivi. Le Premier ministre Kan a promis la construction d'un premier lot de 70.000 habitations dans le nord-est, où 150.000 personnes vivent encore dans des centres d'accueil.

Il a précisé que l'une des priorités était que "la pêche côtière puisse reprendre au plus vite" après la destruction des installations portuaires et des embarcations sur toute la côte Pacifique du Tohoku (nord-est).

Il a également rendu visite à la Force de sécurité de la ville de Sendai (SDF), où cette Force et l'armée américaine ont établi un bureau de secours commun. Près de 12.000 soldats, 90 avions et 60 navires ont été mobilisés pour mener une nouvelle opération de recherche de corps le long des côtes du nord-est dévastées par le tsunami du 11 mars.- AVI